dimanche 4 décembre 2011

Amelia (Hilary Swank, Richard Gere, de 2009)




Une étoile pour Ewan McGregor qui joue bien.
Le Lindbergh de Wilder, avec James Stewart, m'avait profondément ennuyé. Amelia se passe dans les mêmes années, et le réalisateur n'a pas plus de choses à raconter. Oui, les vues du fuselage métallique sous le ciel bleu sont belles. Oui, c'est raisonnablement bien filmé et photographié (comprendre : la caméra n'est pas agitée de convulsions morbides, et les cadrages sont corrects – cela devient assez rare pour que je le mentionne). Mais je me suis ennuyé. L'intrigue est inexistante, et le suspense nul. Peut-être fallait-il, comme dans Bobby, raconter des histoires périphériques à celle d'Amélia ?
Revoir : non.

samedi 26 novembre 2011

Le grand Sam (John Wayne, Capucine, de Henry Hathaway, 1960)




Cela commence comme un film burlesque et cela enchaîne sur un film d'aventures (imaginez le style Nouvelle Orléans, avec les baraques associées). Un intermède avec des bucherons m'ennuie profondément. Enfin arrive le western, filmé dans des décors beaux à baver, et pimenté de scènes que l'on trouve d'habitude chez Hawks. Les dialogues de la fille semblent sortis tout droit de Rio Bravo, voire de Hatari ou de La chose d'un autre monde. Comprenez : ce sont des dialogues que les héroïnes de Hawks prononcent face à des types comme John Wayne.
L'ensemble demeure bien, mais trop dispersé à mon goût.
Revoir : pourquoi pas ?

dimanche 13 novembre 2011

La valise (Mireille Darc, Michel Constantin, de George Lautner, 1973)




Film théâtral composé de situations récurrentes, une fois plaisantes, rapidement trop répétitives. Regardez les vingt premières minutes : c'est amusant et suffisant.
Revoir : uniquement par erreur.

lundi 24 octobre 2011

L'histoire sans fin (Noah Hathaway, Barret Oliver, de Wolfgang Petersen, 1984)



Ce film ressemble à un croisement entre Krull et Narnia, la musique des années 80 en plus. Le dragon chanceux est mignon et sympathique, et certains plans sont là pour les yeux. Mais il manque un brin de folie, d'imagination et de magie. À la place, je trouve la résignation de l'homme en pierre, le désintérêt de la sage tortue, et la princesse qui se meurt.
Il n'y avait pas encore eu Jumanji
Revoir : euh... Je n'aurai peut-être pas le choix !

jeudi 29 septembre 2011

Red (Bruce Willis, Morgan Freeman, de Robert Schwentke, 2010)



Très bon film d'action ! Red a réussi ce que j'attendais de Expendables. Une brochette de vieux reprend du service ; le tout est filmé avec un humour omniprésent, et cela, dans des décors à faire rêver. John Malkovich campe un tueur à demi-fou très sympathique, le réalisateur sait photographier ses décors aux couleurs vives, et les réflexions sur la retraite anticipée sont à hurler de rire. Enfin, le contraste entre ces vétérans sûrs d'eux et l'innocente plongée dans ce bain d'action est rafraîchissant.
Pour information, Red n'a rien à voir avec les rouges, les Russes ou le communisme. Cela signifie "retired extremely dangerous", ce qui vous donne une idée du ton du film. Vous pourrez apercevoir des dossiers de la CIA classés red dans l'antre que garde Ernst Borgnine.
À voir et à revoir.

vendredi 26 août 2011

Splice (Adrien Brody, Sarah Polley, de Vincenzo Natali, 2009)




Je n'aime pas beaucoup Adrien Brody, surtout quand il a cet air de condamné à mort. Je n'aime pas les films high-tech qui teintent les ambiances en bleu violet pour faire high-tech. Enfin, je n'aime pas les films où le scénario se résume à "ils ne devraient pas faire cela, mais ils le font". OK ! OK ! Il y a une exception : à un moment, le scénario devient "ils devraient faire cela, mais ils ne le font pas".
Revoir : non.

mardi 16 août 2011

L'imaginarium du docteur Parnassus (Heath Ledger, Johnny Depp, Jude Law, de Terry Gillian, 2009)




Les passages oniriques sont très réussis visuellement. Ils me rappellent ceux de Lovely bones. Les acteurs et actrices sont formidables. Le visage de l'héroïne, en particulier, est éclairé comme dans certaines peintures hollandaises. L'ensemble, en revanche, ne m'enchante pas. Mais cela tient autant à la présence incongrue (selon moi) d'une roulotte qu'à une histoire assez segmentée.
Revoir : non.

jeudi 4 août 2011

Shutter Island (Leonardo DiCaprio, Ben Kingsley, de Martin Scorsese, 2010)




Excellente maîtrise technique, jeu des acteurs parfait. Ben Kingsley est inquiétant, comme d'habitude. L'ambiance ne vous rendra pas guilleret, mais le résultat est un suspense tenu de bout en bout. Puis-je déplorer une fin un peu trop simple à mon goût ? J'aurais aimé une chute diabolique dans les trente dernières secondes, cumulant la révélation finale et les soupçons du héros.
Revoir : surtout pas ! C'est trop déprimant.

mardi 2 août 2011

Un taxi mauve (Philippe Noiret, Charlotte Rampling, de Yves Boisset, 1977)




Film par instants carte-postale, avec des plans rappelant le film de John Huston Le piège. L'Irlande est belle, les personnages malades et Noiret assez cynique. Les voix off comme les dialogues tiennent la route, et le film m'a fait réaliser que Charlotte Rampling a été jeune ! Je craignais la brochette internationale d'acteurs (Peter Ustinov, Fred Astaire), mais le vieux danseur est très crédible en médecin souriant. Ses propos sont assez blasés, néanmoins amusants au second degré : « je crois que ce qui me perd, c'est mon incorrigible naïveté. J'ai un vieux fond d'optimisme qui me fait croire en l'humanité ».
Revoir : pourquoi pas, un jour où je serai trop heureux.

mardi 26 juillet 2011

Max la menace (Steve Carell, Anne Hathaway, de Peter Segal, 2008)




Bonne parodie de film d'espionnage, avec son lot de gags. Sans originalité, juste bien fait. Sympathique, quoi. Et ce n'est déjà pas si mal.
Revoir : possible.

lundi 25 juillet 2011

Nightfall (Aldo Ray, Anne Bancroft, de Jacques Tourneur, 1957)




Excellent film d'aventure teinté de noir ! Les neiges lumineuses du Wyoming, les visages durs des caïds, les lumières de la cité, tout profite du noir et blanc magistral. Certains plans magnifient l'architecture : c'est le cas lors du défilé de mode sous le soleil. Bon, la toute fin aurait supporté un peu de tripes sur la neige : Au service secret de Sa Majesté usera du même ressort et le poussera à sa conclusion logique en profitant de la couleur, de la déneigeuse et du sang bien rouge. À ce détail près, le film est admirablement construit. Le spectateur en sait peu, tellement peu qu'il s'accroche à la moindre piste que lui jette le réalisateur. Et cela crée un suspense dès les premières minutes, et cela fonctionne ensuite avec des flash-back. Dans le genre, seules les histoires avec des amnésiques actifs possèdent une telle intensité.
À voir pour la photographie. À voir aussi pour les situations : la rencontre dans le bar est tellement improbable qu'elle en devient plausible, et la chute est d'autant plus brutale qu'elle est logique.
Revoir : oui.

samedi 23 juillet 2011

Agent de stars (John Cleese, Rebecca Romijn, de Mike Binder, 2005)




Déception ! J'avais regardé ce film en pensant découvrir le film rigolo de la semaine. Je me suis méchamment planté. Et pourtant, Ben Affleck joue bien.
Revoir : non.

vendredi 22 juillet 2011

Night and day (Tom Cruise, Cameron Diaz, de James Mangold, 2010)




C'est coloré, c'est amusant, c'est dynamique. Les acteurs principaux ont la pêche et le sourire. Les lieux sont beaux, les ciels bleus, et les temps morts n'existent pas. C'est un véritable film d'action teinté d'humour ; on peut y voir une version moderne du film Top Secret ! Tom Cruise reprendrait le rôle tenu par Val Kilmer des années plus tôt.
Revoir : oui.

jeudi 21 juillet 2011

Open water(Blanchard Ryan, Daniel Travis, de Chris Kentis, 2003)




Une idée sympathique, mais les deux heures de film ne tiennent pas la route (ou la mer). C'est long, sans saveur, et j'ai trouvé la fin super décevante.
Revoir : jamais.

mercredi 20 juillet 2011

À pieds, en cheval, en voiture (Noël Noël, Denise Grey, de Maurice Delbez et Serge de Boissac, 1957)



Agréable comédie des années cinquante,  montrant une France révolue et des gens qui cherchent activement à être heureux. Un Jean-Paul Belmondo tout jeune apparaît dans quelques scènes ; il a déjà une veste comme il en portera souvent dans ses autres films, ainsi que cet engouement, cet allant et ce panache qui se marient si bien avec son visage réjoui. Darry Cowl est aussi là dans un numéro classique. Très sympathique au global, avec un côté documentaire historique en sus.
Revoir : oui.

samedi 16 juillet 2011

Appaloosa (Viggo Mortensen, Renée Zellweger, de Ed Harris, 2008)




L'histoire commence comme L'Homme aux Colts d'or de Dmytryk. Deux types sont engagés par une ville pour ramener l'ordre. Ce qui saute aux yeux, c'est que les costumes font « western moderne ». Ils sont peut-être réalistes d'un point de vue historique, mais ils sont un tantinet sombres et tristes. D'autres détails – positifs – attirent mon regard, comme le bronzage du front non uniforme (à cause du chapeau). Réminiscence du film de Wilder ? Eric Von Stroheim avait, lui aussi, un tel bronzage dans Les cinq secrets du désert (Five Graves to Cairo). Le ciel est bleu, ce qui est assez rare pour être signalé (après 1970, les rares westerns ont souvent un ciel délavé ou gris). Et la ville est propre. Jusque-là, tout va bien.
Que dire d'autre ? Ah ! Les influences : du bon, rien que du bon ! Cela va de Rio Bravo (en cas de coup dur à la prison, tirer en l'air pour avertir) à Anthony Mann (pour les paysages et les situations de L'Appât – The Naked Spur). Il y aurait aussi Delmer Daves pour le train (je n'ai pas de souvenirs impérissables de trains dans les westerns de Hawks). Je clos l'énumération par ces westerns du Sud avec un Robert Mitchum nonchalant, dans des villes aux murs blancs brûlés par le soleil.
Bilan : Ed Harris, que j'adore en producteur dans Truman Show, est-il trop vieux pour être un héros attachant ? Ou, plus simplement, l'histoire n'a-t-elle ni l'humour, ni l'intensité des westerns classiques ? Je ne trancherai pas.
Si je n'ai pas accroché, c'est peut-être parce que les personnages ne sont pas attirants – y compris les héros. Et Ed Harris ou Viggo Mortensen auraient pu dire, comme Marlowe dans The High Window : « nobody cared if I died or went to El Paso » (Raymond Chandler).
Revoir : non.

vendredi 15 juillet 2011

Le voleur de Bagdad (Douglas Fairbanks, Snitz Edwards, de Raoul Walsh, 1924)




Film prenant. Certes muet, néanmoins prenant, et bien joué – les mauvais forment une galerie expressive de haute volée. Le plus fascinant, presque un siècle après la réalisation, ce sont les décors. Ils sont impressionnants tant par leur finition que par leur taille ! Les personnages semblent minuscules face à ces portes, face à ces murs, face à ces palaces immenses ! L'esthétique s'approche de celle des Mondes Futurs (Things to come). Peut-être est-ce lié au même décorateur William Cameron Menzies ?
Notons enfin les similitudes frappantes entre certaines scènes et les jeux de plateforme ou d'aventure des années 1990. Le passage dans les flammes est dans le plus pur style des jeux d'action en deux dimensions.
Revoir : oui.

jeudi 14 juillet 2011

Bienvenue au cottage (Andy Serkis, Reece Shearsmith, de Paul Andrew Williams, 2009)




Nul. Aucun personnage attachant, photographie quelconque à mauvaise, scénario inexistant.
Revoir : hors de question, même si l'on me paye.

mercredi 13 juillet 2011

Le prix de la trahison (Christian Slater, Jenna Dewan, de Keith Samples, 2007)



Belles chansons, parfaitement adaptées aux images. Belles images, parfaitement choisies pour l'histoire. Histoire prenante, acteurs crédibles et convaincants. Par moments, ça ressemble à un bon John Dahl. Pour le reste, c'est un peu comme Rambo : un soldat américain, qui est revenu d'Irak, n'a pas de travail ; il a juste des ennuis. Mais les années se sont écoulées depuis Rambo et là, la morale est différente : au vingt et unième siècle, sans pognon, il n'y a pas d'issue. Les pauvres restent pauvres. C'est noir. C'est un film noir.
Revoir : peut-être.

mardi 12 juillet 2011

No country for old men (Tommy Lee Jones, de Joel et Ethan Cohen, 2007)




No definite comment for this movie. Certes, les images du début sont belles, surtout si on aime les clôtures, l'asphalte et les étendues désertes. Mais je me suis ennuyé ferme, et j'ai déclaré forfait après trois quarts d'heure. Une bonne musique aurait pu faire passer le truc. Et ne me dites surtout pas que la country est trop douce pour un film pareil : les ballades de Townes Van Zandt, tristes à se flinguer et belles à mourir, auraient fait merveille.
Revoir : il faudrait un vrai magicien pour y parvenir.

lundi 11 juillet 2011

Jackpot (Cameron Diaz, Ashton Kutcher, 2008)




Parfois très bête, assez souvent amusant. À voir rien que pour le visage souriant et expressif de Cameron Diaz.
Revoir : non.

dimanche 10 juillet 2011

On s'fait la valise docteur ? (Barbra Streisand, Ryan O'Neal, de Peter Bogdanovich, 1972)





Une comédie à la bonne humeur contagieuse, une actrice aux yeux pétillants et à l'énergie dévastatrice. Bref ! Du grand art dans le style de What's new Pussycat? Ajoutez à cela une succession de gags qui ne vous laissent pas le temps de souffler entre deux fous rires, des situations originales et imprévisibles, du soleil et de l'optimisme. À voir et à revoir quand tout est gris : l'abus ne nuit pas à la santé.
Revoir : oui.

samedi 9 juillet 2011

Braquage à l'anglaise (Jason Statham, de Roger Donaldson, 2008)




Concept semblable à celui du film Sans arme, ni haine, ni violence, à mes yeux du moins. Il y a en plus une jolie sauce politique tout autour de la royauté. C'est efficace et sans concession, dynamique et prenant. Un bon moment à passer.
Revoir : non.

vendredi 8 juillet 2011

Manipulation (Ewan McGregor, Hugh Jackman, de Marcel Langenegger, 2008)




Le réalisateur lorgnait-il vers le Match Point de Woody Allen ? Avait-il vu La Prisonnière Espagnole de David Mamet ? Je l'ignore. Mais à vouloir s'embarquer dans ces voies, il a fini par loucher et nous a pondu un soporifique insipide (à n'utiliser qu'en cas d'insomnies récurrentes). Regardez plutôt les deux films sus nommés.
Revoir : non.

jeudi 7 juillet 2011

Hurlement (Dee Wallace, Patrick Mac Nee, John Carradine, de Joe Dante, 1981)




« It's not unusual for a killer to draw as well as that » dit un des personnages. Bon : moi, je vais m'en tenir à l'écriture !
L'ambiance de la colonie, le soir, est extrêmement réussie. Le tableau composé par cette Amérique profonde, cette musique country traditionnelle, et ces humains étranges donne une scène mémorable. Le fantastique n'a pas encore frappé, mais il dérange déjà.
Revoir : oui.

mercredi 6 juillet 2011

Tonnerre sous les tropiques (Jack Black, de Ben Stiller, 2008)




Le magazine Première écrivait « drôle à s'en claquer un abdo ». Moi, je ne vous parlerai que du début : je n'ai pas tenu jusqu'au bout. Ça cause plus que chez Tarantino, sans le génie et sans frotter. Je n'ai pas accroché : pas une minute ! Ben Stiller a encore du boulot avant d'être un bon réalisateur de série B.

dimanche 3 juillet 2011

Evil Dead (Bruce Campbell, Ellen Sandweiss, de Sam Raimi, 1982)




Les vingt premières minutes sont prenantes, colorées (beau Technicolor) et efficaces. Les plans, les décors, l'ambiance me rappellent les meilleurs jeux d'aventures des années 80 à 90, mais peut-être le son y est-il pour beaucoup.
Le film atteint ensuite des limites : les situations se répètent. Exemple : le passage du vivant au simili zombi sera toujours le même, comme si le scénariste avait usé sa propre imagination. C'est en cela que Evil Dead me plaît moins que Freddy Les griffes de la nuit : il y a du réchauffé à l'intérieur même du film. Et c'est vachement dommage, car le réalisateur avait commencé par une bonne exploitation des peurs primitives (la nuit, la cave, voire simplement l'inconnu au-delà d'un bête rideau ou d'une vulgaire porte).
Revoir : non.

samedi 2 juillet 2011

The day the earth stood still (Jennifer Connelly, John Cleese, de Scott Derrickson, 2008)





Vite ! Dépêchez-vous de ne pas aller le voir ! Maintenant, des opinions : je n'aime pas le jeu du gamin, et je déteste cordialement celui de Keanu Reeves. Je me demande aussi à quoi le titre fait référence. Dans l'original – que je ne peux pas sentir –, il y avait au moins une vague raison.
Bon, même super vieille, Jennifer Connelly me plaît toujours, et l'écran IMAX où je l'ai vu m'en a mis plein les yeux. Mais c'est tout ! À fuir impérativement.
Revoir : z'êtes pas fou ?

vendredi 1 juillet 2011

The mist (Thomas Jane, Laurie Holden, Marcia Gay, de Frank Darabont, 2007)



Efficace dès les premières minutes. Mais c'est une ode à la passivité, et j'ai horreur des morales démagogiques. Je déteste la fin !
Revoir : non.

mercredi 29 juin 2011

Les orphelins de Huang-Shi (Jonathan Rhys-Meyer, Michelle Yeoh, de Roger Spottiswoode, 2008)




Le héros est naïf. Comme le Prisonnier, il est déplaisant, mais sans le charisme cynique du numéro 6. En plus, il est incompétent. La fille, elle, est différente : c'est une éternelle insatisfaite. Elle sait ce qu'elle veut et elle l'évite de toutes ses forces. Elle passe sa vie à fuir avec une volonté implacable. En revanche, tous deux ont un point commun : ils tirent des tronches d'enfer ; en cela, ils sont modernes, voire vingt et unième siècle...
Quelques belles images sont ruinées par un montage mal fichu. Certaines transitions sonores commencent tellement tôt que cela rend le tout totalement incompréhensible. C'est sûrement de l'art.
Quant au scénario, il est si scolaire qu'il devient horripilant.
Heureusement qu'ils mentionnent Nankim (prononcez : n'angine, comme si vous aviez mal à la gorge). Cela me fait penser à Sky Captain (que j'adore).
Bilan : un potentiel fou gâché par un scénario scolaire totalement prévisible et par une technique non maitrisée.
Revoir : non.

mardi 28 juin 2011

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (Antonio banderas, Naomi Watts, de Woody Allen, 2010)



La maîtrise technique, esthétique et musicale est au rendez-vous. Le montage du début est enthousiasmant car dynamique et fluide. Le sujet, en revanche et à mon avis, n'a rien de passionnant : il s'agit des errances d'antihéros, des doutes de gens sans énergie, sans force de caractère et manipulables.
Les seules fois où j'ai apprécié dans une œuvre les héros faibles et manipulés, c'était chez Boileau-Narcejac. Le suspense qui en résultait était phénoménal. Maléfices le démontrait magistralement.
Ici, vous avez des gens qui refusent de vieillir, d'autres qui refusent de s'engager, et l'ensemble des bipèdes court dans tous les sens comme des poussières dansent au rythme d'un mouvement brownien.
Je ne vois pas en quoi le récit d'une bande de faibles peut donner une épopée ou, à défaut, une histoire prenante.
Même le vol de l'œuvre d'art est pitoyable, pâle reflet du crime de Match Point.
Question polémique : Match Point était-il une errance heureuse dans l'oeuvre de Woody Allen ?
Revoir : non.

lundi 27 juin 2011

Trois heures pour tuer (Dana Andrews, Donna Reed, d'Alfred Werker, 1954)



J'aime le Technicolor flamboyant, les décors propres et la ville déjà bien civilisée. J'aime le héros, un peu antihéros dans le style de Patrick McGowan dans le Prisonnier. J'aime la brune au fusil et la blonde aux grands yeux las. Et j'ai adoré le reflet dans la porte du barbier.
Revoir : oui.

dimanche 26 juin 2011

Intrusions (Natacha Régnier, Denis Podalydes, de Emmanuel Bourdieu, 2009)




Jacques Weber est formidable. Avec ses cheveux gris et son port hiératique, sa présence est imposante, voire inquiétante.
Le réalisateur a voulu rendre une ambiance feutrée, à la fois riche et malsaine. C'est classique dans ces films sur les mondes du pouvoir. Mais, tout amère que Natacha soit, elle n'a pas le charme vénéneux de Gene Tierney. Et même si l'on retrouve des concepts de Péché Mortel (Leave her to heaven), le résultat reste bien inoffensif. Miss Régnier traîne sans fin sa grimace dans tous les plans, au milieu d'une galerie de ratés franco-français.
Revoir : surtout pas, même par erreur !

samedi 25 juin 2011

Timecrimes (Karra Elejalde, Candela Fernández, de Nacho Vigalondo, 2007)




Couleurs « crades and dirty », peut-être réalistes, mais à mille lieues d'une esthétique classique de bon film d'horreur. La surprise vient de la version originale : c'est en espagnol ! Le titre m'avait induit en erreur : Timecrime en bon français, Los Cronocrímenes en version originale. Cela faisait longtemps – depuis El Aura, film argentin – que je n'avais pas vu un film dans cet idiome.
Passées les considérations purement esthétiques, je dois avouer que le scénario tient la route. Il reste prenant, voire s'avère surprenant et ce, jusqu'à la fin. Et la morale est très vingt et unième siècle : quoi que vous fassiez, quelle que soit l'énergie que vous y consacriez, la situation empirera.
À découvrir, plus pour le contenu que pour le contenant.
Revoir : non.

jeudi 23 juin 2011

Southland Tales (Dwayne Johnson, Sarah Michelle Gellar, de Richard Kelly, 2006)




Ça commence par ressembler à un jeu de type Command and Conquer – Alerte Rouge, mâtiné d'un Paul Verhoeven (Starship Troopers). Mais, mis à part quelques chansons qui m'ont plu, ça ne se hisse pas au niveau d'un Verhoeven, même sur la pointe des pieds.
On dirait que ça hésite entre le film fauché (la décoration est parfois dans le plus pur style mur mal tagué) et le jeu vidéo branché, avec des interfaces hommes machine (IHM) comme en rêvent certains informaticiens. Hélas, jamais, jamais cela ne frise le style provocateur et maîtrisé de Verhoeven.
Revoir : euh, non merci !

lundi 20 juin 2011

Embrasse-la pour moi (Carry Grant, Suzy Parker, de Stanley Donen, 1957)




Est-ce une comédie sur fond de guerre, ou un film dépeignant la guerre sous un jour nouveau ? Les quatre garçons principaux sont très différents, très complémentaires, et très francs dans leurs approches. Les deux actrices principales incarnent deux facettes de la femme, toutes deux tellement exagérées que cela en est plaisant. Quant aux dialogues, issus d'une vérité désabusée et d'un réalisme cynique, ils brillent par leur décalage et percutent au-delà des mots. Un exemple ? La réplique sur la malaria, quand Cary Grant tremble comme un damné. L'intellectuelle demande quelque chose comme « est-ce que cela empêche les pilotes de voler, la malaria ? ». Grant répond que cela n'empêche pas les moustiques de voler.
Très bien filmé, très bien joué, très grinçant et finalement très plaisant, c'est un film à voir ou à découvrir.
Revoir : oui.

samedi 18 juin 2011

L'homme de mes rêves (Ginger Rogers, Cornel Wilde, de Don Hartman et Rudolph Maté, 1947)




Comédie portée à bout de bras par Ginger Rogers et ses expressions faciales si caractéristiques. L'ambiance se rapproche d'un excellent Tex Avery : rien n'est prévisible initialement, mais tout est plus ou moins logique. Et le loufoque l'emporte sur tout le reste. Je mentionnerai aussi une très belle photographie en noir et blanc, plus douce que celle des films noirs, mais totalement adaptée au monde dépeint.
À voir si vous êtes d'humeur à accepter l'onirique en version ironique et comique (l'onirique de certains Jerry Lewis s'en rapprocherait).
Revoir : oui.

vendredi 17 juin 2011

L'homme de Rio (Jean-Paul Belmondo, Françoise d'Orléac, de Philippe de Broca, 1964)



Excellent film d'aventure ! Cela commence par trois intrigues qui convergent, via un montage léché et efficace, vers la seconde partie : l'envol pour Rio. Cette seconde partie du film tourne autour d'un exotisme rarement vu et contrastant furieusement avec la toile de fond parisienne du début. L'aventure exploite à merveille les décors, depuis le Pain de Sucre jusqu'à la toute nouvelle Brasilia à l'architecture blanche et futuriste. La fin a peut-être inspiré Indiana Jones, elle dépayse (elle aussi) tant par la végétation luxuriante que par le classicisme du traitement. Et les deux pirouettes finales restent d'une efficacité et d'une bonne humeur réjouissante.
Je pourrai aussi parler des épisodes comiques comme « pendu par les dents à trois mille mètres d'altitude, j'avais envie de rigoler », des clins d'œil à l’aventure de bande dessinée (le parachute dans les branches et le crocodile à l’œil intéressé), mais cela durerait des heures !
Revoir : oui.

jeudi 16 juin 2011

Le coup du parapluie (Pierre Richard, Valérie Mairesse, de Gérard Oury, 1980)



Comédie française (voire franchouillarde) sympathique. Les gags vont du mignon au réellement rigolo. Lobster Sharif est une trouvaille.
Au fait, avez-vous vu le panneau sur lequel est écrit « Gérard Oury, le coup du parapluie » ? Indice : c'est dans le sud de la France, lorsque Pierre Richard est en voiture avec son impresario et sa famille.
Revoir : pourquoi pas, dans longtemps ?

mercredi 15 juin 2011

The big combo – Association criminelle (Cornel Wilde, Jean Wallace, de Joseph H. Lewis, 1955)



Petit film noir. Une fois passée la scène d'ouverture – la fille qui court sur des fonds en noir et blanc intenses – le film se divise en trois types de scènes. Il y a les scènes d’intérieur, classiques, depuis le commissariat jusqu'à l'hôpital. Il y a les scènes avec les gangsters, peuplées de deux ou trois acteurs. Le fossé entre l'ampleur présumée du gang et la pauvreté numérique de ses membres me gêne. Il y a enfin les scènes de brouillard. Oui, le réalisateur sait photographier le brouillard. Il profite même vachement bien de la profondeur pour faire émerger ou disparaître ses personnages. Mais après deux plans de ce style, la nouveauté s'efface et la répétition pointe son museau.
Le pire, c'est qu'aucun personnage principal n'est réellement sympathique. Le policier pourrait prendre une balle et cela n'attristerait personne. La blonde pourrait se faire descendre lorsqu'elle joue avec le projecteur, et cela serait tellement crédible, tellement normal, que nul ne songerait à renifler.
Bref ! La technique seule et une photographie dure en noir et blanc ne suffisent pas à sortir ce film du lot des oubliés.
Revoir : non.

lundi 6 juin 2011

L'oeil du mal (Shia LaBeouf, Michelle Monaghan, de D. J. Caruso, 2008)



Production survitaminée. Les cascades en voiture nécessitent l'absorption de café très fort pour suivre l'action. En revanche, l'histoire est, pour moi, déjà connue : 2001 s'aventurait sur ce thème, une aventure en bande dessinée de Mandrake le Magicien avait ouvert une voie presque identique, et Wargames avait illustré le sujet au cinéma. Bref : déjà vu all over again. Mais Billy Bob Thorton est très crédible. Et c'est bien fichu.
Revoir : bof !

dimanche 5 juin 2011

Rubber (Stephen Spinella, Roxane Mesquida, de Quentin Dupieux, 2010)




Le motif du film est tellement apparent et tellement répétitif que cela m'a ennuyé. Une fois que vous avez compris que le pneu, en se trémoussant comme un félidé prêt à bondir, arrive à exploser la cervelle de n'importe quel animal, les surprises sont réduites. J'attendais beaucoup des paysages désertiques et des routes qui les traversent. J'attendais quelque chose comme des vues à la Duel. J'attendais trop, visiblement.
Et comme je n'ai pas repéré un seul personnage attachant, je me suis détaché de ce film après quarante minutes.
Revoir : non.

vendredi 3 juin 2011

Les moissons du ciel (Richard Gere, Brooke Adams, de Terrence Malick, 1979)




Malick filme ce que d'autre auraient photographié : des étendues de champs cultivés, la surface de l'eau, des maisons en bord de rue. Chez Malick, malgré des cadrages statiques, les images bougent. Les cultures se tordent sous le vent, l'onde frémit à vous flanquer le frisson, et des personnages s'animent entre la caméra et le décor. C'est inhabituel, c'est original, et c'est plaisant. Les couleurs sont chatoyantes, avec certains plans illuminés comme après une averse. Et la fin, qui n'en est pas réellement une, est juste un prétexte pour s'arrêter de raconter un drame.
Revoir : non.

jeudi 2 juin 2011

Starman (Jeff Bridges, Karen Allen, de John Carpenter, 1974)




À voir pour les grands yeux de Marion, pardon, de Karen Allen. À voir pour l'aspect sympathique des films de séries B américains qui se passent dans l'Amérique profonde. Le scénario est simple : des extra-terrestres ont bien reçu le message de la sonde Voyager II. Comme ils sont intelligents, ils ont réussi à le décoder (je mets au défi un Terrien de l'ère numérique de piger le concept de la vidéo encodée sur ce disque, à moins qu'il n'ait démodulé des facsimilés analogiques dans sa vie). Le problème, c'est qu'ils ne sont pas supérieurement intelligents, et ils ont bêtement cru à la sincérité du message de bienvenue gravé sur le disque. Les Terriens les accueillent comme toutes les civilisations ont toujours accueilli les étrangers. Dans un western civilisé, ça donne une remarque style « la diligence part dans une heure, l'étranger : vaut mieux que tu sois à bord vivant, plutôt que mort ici ».
Revoir : non.

mercredi 1 juin 2011

Relic (Penelope Ann Miller, Tom Sizemore, de Peter Hyams, 1997)




Sympathique et amusant. Un série B classique avec une héroïne scientifique marrante, un policier désabusé et de pittoresques seconds couteaux. Un bon moment à passer même si le film souffre du syndrome « tout se passe la nuit : vous ne verrez absolument aucun défaut » !
Revoir : oui.

mardi 31 mai 2011

La piste de Santa-Fe (Ronald Reagan, de Michael Curtiz)



La copie pourrie du film m'a proprement gâché le plaisir. Bon, ce western date et, par certains aspects, il semble sortir de l'époque du muet : c'est, du moins, ce que me suggèrent les plans avec des explications écrites à l'écran. Mais le personnage de John Brown, joué par Raymond Massey, est époustouflant.
Conclusion : fuyez la version DVD de Ciné-Club Hollywood !
Revoir : oui, mais de bonne qualité cette fois.

samedi 21 mai 2011

La loi de la prairie (James Cagney, Irène Papas, de Robert Wise, 1956)



Western aux couleurs naturelles très vives : les prairies sont vertes, les feuillus semblent peints et les aiguilles de conifères brillent sous le soleil. D'autres plans profitent d'un ciel orageux, gris violet et troué d'une blancheur éclatante. Des cimes à moitié enneigées reviennent en toile de fond, la neige trop brillante tranchant sur le roc noir.
Western aux habitations fauchées et aux intérieurs pauvres. Les décors s'approchent parfois du futur réalisme italien de Leone. Le film lorgnerait même vers l'ambiance plus contemporaine de Track of the cat, de Wellman (1954).
Western atypique qui commence dans l'esprit du Cowboy de Delmer Daves : un jeunot apprend le métier aux côtés d'un vieux surpuissant qui règne en seul maître à bord. Mais la cruauté des personnages et la complexité de leurs relations font lorgner le tout vers un de ces films où Charles Bronson se venge avec une impitoyable et palpable délectation. Ici, les hommes semblent tous barbares, depuis les voleurs jusqu'à ceux qui rendent la justice. Et la langueur de la narration enrobe le propos d'une ambiguïté inhabituelle : par leur passivité, certains bons s'approchent dangereusement des mauvais détestables.
Comme chantait Ferrat : « pourtant, que la montagne est belle »...
Revoir : oui, mais un jour où je suis en pleine forme.

mercredi 18 mai 2011

Frankenstein junior (Gene Wilder, Cloris Leachman, de Mel Brooks, 1974)



Un bon film en noir et blanc, de beaux plans dignes des références du domaine, des acteurs enthousiastes. Mon seul regret : Mel Brooks hésite entre comédie (ou parodie) et hommage aux films fantastiques. Il hésite tellement que la fin survient sans avoir franchement infléchi le style.
Revoir : non.

dimanche 15 mai 2011

Haute société (Bing Crosby, Grace Kelly, de Charles Walters, 1956)



C'est sagement filmé et bien joué. Grace Kelly joue Grace Kelly, puis elle vire vers Ginger Rogers et lorgne enfin vers Marilyn Monroe (les mimiques et les yeux ronds). Noter l’exceptionnelle prestation de Bing Crosby. Il est confondant de naturel et d'aisance, faisant passer Sinatra pour un acteur raide comme un pingouin.
Revoir : c'est envisageable.

samedi 14 mai 2011

Hanté par ses ex (Matthew McConaughey, Jennifer Garner, de Mark Waters, 2009)



Bien filmé (à l'exception de quelques minutes, mais je pardonne). Les fans de Jennifer Garner doivent adorer. C'est une variation sur le thème de Dickens (le fantôme de la petite amie passée, présente, future...). Certaines situations sont à se plier de rire.
Revoir : pourquoi pas ?
 
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