samedi 21 mai 2011

La loi de la prairie (James Cagney, Irène Papas, de Robert Wise, 1956)



Western aux couleurs naturelles très vives : les prairies sont vertes, les feuillus semblent peints et les aiguilles de conifères brillent sous le soleil. D'autres plans profitent d'un ciel orageux, gris violet et troué d'une blancheur éclatante. Des cimes à moitié enneigées reviennent en toile de fond, la neige trop brillante tranchant sur le roc noir.
Western aux habitations fauchées et aux intérieurs pauvres. Les décors s'approchent parfois du futur réalisme italien de Leone. Le film lorgnerait même vers l'ambiance plus contemporaine de Track of the cat, de Wellman (1954).
Western atypique qui commence dans l'esprit du Cowboy de Delmer Daves : un jeunot apprend le métier aux côtés d'un vieux surpuissant qui règne en seul maître à bord. Mais la cruauté des personnages et la complexité de leurs relations font lorgner le tout vers un de ces films où Charles Bronson se venge avec une impitoyable et palpable délectation. Ici, les hommes semblent tous barbares, depuis les voleurs jusqu'à ceux qui rendent la justice. Et la langueur de la narration enrobe le propos d'une ambiguïté inhabituelle : par leur passivité, certains bons s'approchent dangereusement des mauvais détestables.
Comme chantait Ferrat : « pourtant, que la montagne est belle »...
Revoir : oui, mais un jour où je suis en pleine forme.

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