lundi 31 janvier 2011

Walk, don't run (Cary Grant, Samantha Eggar, de Charles Walters, 1966)



Comédie théâtrale située au Japon. Certains gags sont totalement inédits, comme celui de l'oeuf dans la cuisine. Ils peuvent donc vous surprendre et vous faire rire longtemps. Cary Grant en trouble-fête heureux de contribuer au bonheur (quitte à tout bousculer sur son passage) est délectable. Sa bonne humeur est communicative, et la réalisation, soignée et colorée, est typique des réalisations de cette période (je pense à Un monde fou, fou, fou, voire à Boeing Boeing pour l'aspect théâtre).
Revoir : pourquoi pas ?

dimanche 30 janvier 2011

Six chevaux dans la plaine (Audie Murphy, Dan Duryea, de Harry Keller, 1962)



Bon série western de série B : les couleurs, la musique, les plans, et même les « gueules » sont parfaites. Quant à l'histoire, elle clame haut et fort la paternité de Burt Kennedy. On y trouve des éléments de La chevauchée de la vengeance (de Budd Boetticher, mais écrit par Kennedy), d'autres des Voleurs de train (réalisé cette fois par Kennedy). Même l'héroïne est physiquement et humainement proche des héroïnes du binôme Boetticher Kennedy. Bon, Dan Duryea vole aisément la vedette au héros, mais cela ne gâche rien.
Revoir : oui.

samedi 29 janvier 2011

L'homme de la rue (Gary Cooper, Barbara Stanwyck, de Frak Capra, 1941)



Comédie sociale centrée sur la classe populaire des années 40 (au vingtième siècle). Comme toujours chez Capra, cela déborde de bons sentiments, les politiciens sont véreux et les pauvres gens exploités. La toute jeune Barbara Stanwick est admirable dans le rôle d'une arriviste qui crée de toutes pièces un fait divers, le rend réel et l'exploite à fond. Méconnaissable physiquement, elle incarne déjà avec conviction – ou naturel – les rôles qu'elle tiendra dans d'autres films plus noirs comme L'emprise du crime, Quarante fusils ou Assurance sur la mort. Le résultat est sympathique pour qui aime le ton et l'espoir de type Capra. Moi, je maintiens que la seule fin crédible lorgnerait vers celle de Duel au Soleil, mais bon...
Revoir : non

lundi 24 janvier 2011

Wargames 2 (Matt Lanter, Amanda Walsh, de Stuart Gillard, 2009)




Ceux qui ont vu le Wargames original dans leur jeunesse n'y retrouveront pas l'esprit. Tant de films ont coulé depuis ces années, et tant de nouvelles technologies ont été démocratisées que les prouesses d'un quelconque hacker manquent cruellement de saveur. Il manque l'originalité du premier, à savoir un haut fait technologique tellement incroyable que cela vous scotchait au siège. Et comme cela fleurait le plausible, le film fonctionnait à merveille.
Wargames 2 innove sur un point : l'héroïne est plus mignonne que dans le premier opus. En plus, elle joue – sur commande – admirablement bien l'idiote. Ce qui m'amène à une question, vu qu'elle incarne une joueuse d'échecs : le scénariste était-il malade le jour où il a commis cette histoire ?
La réalisation : le résultat ressemble furieusement à un épisode de série télévisée, style Jack 2.0 (oui, le type qui est devenu génial suite à l'assimilation de nanorobots).
À un moment, Falken dit de Joshua : « en son temps, il avait un monde d'avance sur les autres ». Oui, c'est vrai ! Et ce n'est pas Wargames 2 qui démentira cela.
Revoir : non.

samedi 22 janvier 2011

Papa, Maman, la bonne et moi (Robert Lamoureux, Gaby Morlay, de Jean-Paul Le Chanois, 1954)




Bonne comédie française des années cinquante, doublée d'une excellente (et sûrement involontaire) description de la classe moyenne de ces années. La voix off contribue pour beaucoup à l'humour régulier du film. Un jeune et chevelu Louis de Funes apparaît dans une scène, nerveux comme à l'accoutumée.
Revoir dans longtemps.

mercredi 19 janvier 2011

Les conquérants du Nouveau Monde (Gary Cooper, Paulette Goddard, Boris Karloff, de Cecil B DeMille, 1947)



Un bon film d'aventures dans l'Est américain, à une époque où l'Ouest n'existait pas encore. L'histoire est sans surprise, voire répétitive. Pour caricaturer : un personnage est droit, il se fait avoir, il persévère et reste droit, il se fait encore avoir, et ainsi de suite. Les couleurs, les ambiances, les décors sont en revanche très léchés. Ils me rappellent ces jeux d'aventure dits « point and clic » des années quatre-vingt-dix (les King Quest de Sierra par exemple).
Revoir : oui, c'est possible.

mardi 18 janvier 2011

Allo Berlin, ici Paris (Germaine Aussey, Josette Day, de Julien Duvivier, 1931)




Film de 1931 très bien noté par un guide de cinéma réputé. J'ai visionné 42 minutes dudit film. Elles sont une prouesse : montage déplaisant, prise de vue tremblotante ou chahutée, et acteurs aussi charismatiques qu'un céleri à minuit.
Revoir : z'êtes pas fou ?

samedi 15 janvier 2011

Dick Tracy (Warren Beatty, Madonna, de Warren Beatty, 1990)



Excellent film. Les gangsters sont magistraux, à commencer par Al Pacino. Les décors oscillent entre fabuleux et inspirés, tous issus des tons d'une bande dessinée aux couleurs unies (celles d'un comics de ces années, en gros). Tracy est convaincant et dynamique, le Kid est sympathique et actif, Tess Trueheart est souriante et décidée. Bref : que du plaisant ! Et les mauvais sont diantrement bons (dans leurs rôles de mauvais, bien sûr).
À revoir sans modération.

mardi 11 janvier 2011

Piranha 2 (Tricia O'Neil, Steve Marachuk, de James Cameron, 1981)



Version « cirage de pompes ». Excellent film de James Cameron : dès les premiers plans transparaît tout le génie de celui qui tournera Abyss, puis Titanic. Le calme inquiétant des grandes profondeurs, les vestiges d'un drame (ici, la coque d'un navire) évoquent avec force l'ambiance de tout le film et, disons-le franchement, d'une bonne partie de l'Oeuvre du maître. L'œil exercé du spectateur repérera aussi sans peine ces plans de nuit teintés de bleu et de blanc, plans qui traverseront ses œuvres majeures comme Terminator et Terminator II. Bref : un film de début de carrière, mais l'annonce d'un talent indéniable, et les prémices des grandes œuvres. À voir a-bso-lu-ment ! Incontournable !
Version « coup de pied ». Variante intéressante et novatrice de la soupe : un navet avec beaucoup d'eau et peu de poissons. Le Technicolor est très pâle (peut-être est-il malade ?) et la réalisation dépasse l'insipide : elle est souvent agaçante. De multiples histoires se télescopent sans rien apporter à l'intrigue (à l'exception d'un peu de confusion). Quant aux poissons mutants volants et mordants, ils prêtent à rire, ce qui est triste pour un film qui lorgne vers d'horreur. Quand on est fauché, on ne montre pas le monstre : Tourneur l'a magistralement illustré avec sa Féline. Bref : avec des acteurs pitoyables, des images à la limite de la netteté (copie pourrie ?) et une intrigue incroyablement mal exploitée, le film est à voir. Oui Madame : je répète : à voir ! Pour s'interroger sur l'évolution de l'humanité, sur le génie qui sommeille, sur la capacité d'un homme à se réveiller, etc.
Revoir : non, mais je peux vous revendre le DVD. Pas cher. Très peu servi. Excellent état !

dimanche 9 janvier 2011

Prisonniers du passé (Ronald Colman, Greer Garson, de Mervyn Leroy, 1942)



L'amorce est intéressante : un asile, un blessé de guerre amnésique, et personne pour dire qui il peut bien être. Les décors présentent une Angleterre de rêves ou de tableaux. Imaginez King Quest VI en noir et blanc, et vous avez une idée du cadre. L'histoire est diablement prenante, comme l'étaient les intrigues d'Horizons perdus et de Goodbye Mister Chips (du même auteur James Hilton).
Le réalisateur étant brillant, mon côté gaulois ressent, durant une moitié du film, que le ciel va tomber sur la tête du héros. Ce qui conduit à un suspense diablement original, puisque sans traître ni tueur. Et la photographie rend justice à l'ambiance. Cela alterne entre des intérieurs aux éclairages focalisés et des extérieurs où le brouillard accroît la perspective aérienne.
Ce film est une magnifique ode à la fatalité, lumineuse et contrastée, longue et désespérée. Si vous n'êtes pas complètement mort, il vous remuera ou vous bouleversera. La double composition de Ronald Colman, ainsi que celle de Greer Garson y est pour beaucoup.
Admirable.
Revoir : oui.

mardi 4 janvier 2011

Je dois tuer (Frank Sinatra, Sterling Hayden, Nancy Gates, de Lewis Allen, 1954)



Le titre original est Suddenly, traduit avec imagination par « je dois tuer ». L'histoire vous rappellera quelque chose : dans une ville où passe le président des États-Unis, un tueur s'installe avec son fusil pour descendre ledit président. C'est un bon série B, nerveux, sans autre ambition que de raconter une histoire. Et l'histoire avance bien, et la photo en noir et blanc, sous un soleil implacable, rend les ombres dures et les visages saillants. Bon, pour information, ce film a été tourné avant l'ultime visite de JFK à Dallas.
Revoir : pourquoi pas ?
 
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