dimanche 29 novembre 2009

La fin de Freddy – L'ultime cauchemar – Freddy 6 (Robert Englund, Lisa Zane, de Rachel Talalay, 1991)



Il y a des originalités. Les images sont très différentes du reste de la série, l'ambiance aussi. Par moments, ça me fait penser à Return to Zork (le jeu), qui sortit deux ans plus tard. A d'autres moments, des décors de Delicatessen rencontrent l'Amérique de Big Fish (le film de 2003).
Plus, qu'une suite, ce Freddy est une variation sur un même thème. Même les personnages sont étrangement différents. Cela commence avec la psy brune, anormalement belle et calme dans ce monde incompréhensible. Par instants, elle a les attitudes de Katy Jurado dans Le train sifflera trois fois.
Le passage qui m'a le moins convaincu est celui qui se passe dans la tête de Freddy. Les flashbacks sont trop évidents, trop triviaux pour s'insérer dans la trame ou dans la légende de Freddy. C'était facile, et pas forcément utile.
Revoir : non.

vendredi 27 novembre 2009

L'enfant du cauchemar - Freddy 5 (Robert Englund, Lisa Wilcox, de Stephen Hopkins, 1990)




Le rêve en boucle, c'est du déjà vu, en particulier dans la voiture. Manque d'imagination ou choix de la simplicité ?
En fait, si ce film tient, c'est par inertie : lancé par les quatre précédents, Freddy 5 s'accroche à une trame solide et à une histoire édifiée par des imaginatifs. Freddy 5, c'est de la distillation de révélations et du marketing de trouvailles. Mais la réalisation (correcte) ne cèle pas l'évidente parcimonie.
Bref : c'est horriblement décevant.
Revoir : non.

vendredi 20 novembre 2009

Le cauchemar de Freddy - Freddy 4 (Lisa Wilcox, Robert Englund, de Renny Harlin, 1988)



C'est déjà un film des années quatre-vingt : de la bande-son si caractéristique des synthétiseurs d'alors, aux coiffures qu'on trouve dans les premiers succès de Stalone. C'est mignon car déjà ancien, et c'est plaisant car c'est encore coloré comme un bon série B des années cinquante à soixante.
En plus, la rousse qui rêve éveillée apporte une touche de nouveauté, tant par son étrangeté que par la douceur de ses prunelles vertes. La blonde copine de Tobey Macguire dans Pleasantville lui ressemblera, une dizaine d'années plus tard.
L'ambiance est parfois surprenante, en particulier lorsque le réalisateur insère des scènes typées années soixante dans un film résolument années quatre-vingt. Clin d'oeil à American Graffiti ?
Bilan : l'imagination débordante du troisième épisode a fait place à des effets visuels certes saisissants, mais finalement moins savoureux que le troisième Freddy.
Revoir : non.

mardi 17 novembre 2009

Les griffes du cauchemar - Freddy 3 (Patricia Arquette, Laurence Fishburne, Heather Langenkamp, de Chuck Russel, 1987)



Ça commence classiquement, et c'est bien réalisé. Mais, là où j'ai senti que le réalisateur maîtrisait la technique, c'est quand il a éclairé une scène de nuit à l'intérieur de la maison des cauchemars. Il fallait oser, car la nuit – sombre par excellence – protège depuis toujours les mauvais réalisateurs : elle masque leur terrifiante incompétence !
Dans Freddy 3, le réalisateur rallume la lumière. S'ensuivra une cascade de trouvailles visuelles, sonores et scénaristiques à couper le souffle. Il y a de l'imagination, il y a de la jubilation : bref, c'est plus que plaisant. C'est un très grand Freddy.
Revoir : oui !

jeudi 12 novembre 2009

La revanche de Freddy – Freddy 2 (Mark Patton, Kim Meyers, de Jack Sholder, 1985)



Des couleurs vives, éclatantes, voire complémentaires (le bus orange sur un ciel bleu), des idées esthétiques (le bus en équilibre sur deux stalagmites).
Le personnage principal, Jesse, est vaguement paumé au début. Ensuite, ça empire. Et pourtant, il a une copine compréhensive : elle ne le pense pas fou, et elle croit à ses histoires de Freddy ! Mais Freddy a décidé de faire la fortune des marchands de café : Jesse ne veut plus dormir. C'est le début de l'enfer. Un concept prometteur.
En revanche, je trouve le montage moins plaisant que dans le premier opus.
Quant au scénario, moins cohérent que celui du premier Freddy, il enlève au film ses derniers grammes de crédibilité. Ah ! Il y a bien la scène de la piscine, scène qui se veut impressionnante. Mais, à mon humble avis, elle n'apporte rien de neuf. Bref, avec un Jesse frisant l'antipathie, ça ne m'a pas donné envie de m'intéresser aux sorts de Jesse et de Freddy.
Revoir : non.

mardi 10 novembre 2009

Les griffes de la nuit – Freddy 1 (Robert Englund, Heather Langenkamp, de Wes Craven, 1984)



Le concept est similaire à celui de l'invasion des profanateurs de tombes, à la différence qu'il n'y a qu'une seule et unique menace : Freddy Krugger. Les victimes sont aussi très ciblées : la menace ne frappe jamais au hasard. Les dialogues sont sympathiques, et des phrases comme « God! I look twenty years old! » vous feront sans doute sourire, surtout si vous avez dépassé cet âge canonique.
A propos des rêves : « we still don't know what they are or where they come from » dit un personnage. J'aime bien ce style d'aveu.
La marque de Craven : sa maîtrise technique est irréprochable, mais sa signature se trouve ailleurs. Craven adore situer une histoire horrible dans un quartier chic. Rien, absolument rien ne prédispose ces lieux à accueillir les abominations qu'il se délecte à nous raconter. Quant à la photographie, elle frise l'admirable. Je pense, par exemple, à la vue de l'église dans la scène après l'enterrement. La lumière est simplement d'une beauté à couper le souffle.
Oui, c'est un propos que je défends souvent : les traits principaux des excellents films d'horreur sont peu nombreux : une technique irréprochable, des environnements idylliques, et des couleurs de toute beauté. Ça devient l'enfer – et un excellent film d'horreur – quand les personnages redoutent de vivre dans ces endroits où le spectateur adorerait habiter.
Revoir : oui.

mardi 3 novembre 2009

Vicky Cristina Barcelona (Javier Bardem, Scarlett Johansson, de Woody Allen, 2008)



La maîtrise technique, c'est peut-être la base, et c'est sûrement ce qui manque à 90 % des films. Mais, quand cette maîtrise est présente, ça donne au film une longueur d'avance. C'est le cas ici.
En plus, la voix off, précise, découpée et courte est ahurissante. Les remarques de Peneloppe Cruz sont à hurler de rire (sûrement au second degré, je n'ai pas compté). Enfin, j'aime bien le concept de ces trois jeunes femmes qui incarnent respectivement le génie (totalement instable), le talent (fragile et qui se cherche) et le travail (sceptique et sans saveur). Si j'ai compris Woody (Allen, pas le cowboy), ces trois-là définissent une base au sens mathématique du terme (je sais, je suis mûr pour regarder The Big Bang Theory).
Revoir : oui.

dimanche 1 novembre 2009

Hunted (Kim Basinger, Lukas Haas, de Susan Montford, 2007)




Mon algorithme de détection de mauvais films à suspense se confirme : plus c'est filmé la nuit et plus c'est sombre, plus c'est mauvais. Et là, c'est sombre 99 % du temps. Obscurité + forêt = navet.
Revoir : non, même si l'on me payait.
 
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