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vendredi 13 février 2015
Gangster squad (Josh Brolin, Emma Stone, de Ruben Fleischer, 2013)
Très bon film noir en couleur. Josh Brolin est mémorable en policier monolithique (il me rappelle par moments Robert Ryan). Sean Penn est très crédible en gangster, et c'est bien filmé. C'est assez violent, néanmoins captivant.
Revoir : pourquoi pas ?
jeudi 12 février 2015
Les vacances de Monsieur Hulot (de et avec Jacques Tati, 1978)
Au-delà d'une excellente copie en haute définition, le film est une succession de scènes plaisantes. Baignées de soleil et de bonne humeur, elles suivent les habitudes de Français en vacances à la mer. Les plans sont finement choisis, les éclairages sont virulents, et la musique lie le tout comme une béchamel. Mes scènes préférées : celle avec le renard, celle sur le court de tennis, celle du bal masqué. J'adore aussi, mais pour d'autres raisons, le haut-parleur nasillard et incompréhensible à la gare, et le quai qui change tout le temps : plus d'un demi-siècle après ce film, ce qui était une vision acidulée de la réalité est toujours vrai, en particulier pour les trains de type RER.
Revoir : oui.
mardi 10 février 2015
Skyfall (Ralph Fiennes, Daniel Craig, de Sam Mendes, 2012)
C'est un James Bond avec des images très sombres. Vous attendiez de la lumière, des palmiers verts, des hôtels luxueux, des lieux où vous adoreriez aller ? Il n'y en a pas ! Vous avez vu les films avec Jason Bourne ? Alors vous ne serez pas perdu : ici, c'est pareil ! Le début est même impressionnant : c'est exactement les mêmes plans, les mêmes cadrages, les mêmes couleurs que la trilogie Bourne. L'imagination devait manquer à tout le monde, du scénariste au réalisateur... Quant à la fille qui tire sur Bond et laisse s'enfuir le mauvais, c'est digne d'un scénariste épuisé : une fois Bond à terre, elle aurait pu tirer (sans risquer de tuer Bond). Samuel Fuller, réalisateur d'une autre époque et d'une trempe différente avait exploité cela avec brio il y a plus d'un demi-siècle dans Quarante tueurs.
Bref : à part la fin qui semble annoncer des James Bond revigorés, le film est à ignorer. Ou, comme m'a dit un proche, c'est à considérer comme une longue, une très longue bande-annonce pour le prochain Bond !
Revoir : non.
samedi 7 février 2015
Malavita (Robert de Niro, Michelle Pfeiffer, de Luc Besson, 2012)
Comédie très violente filmée avec brio et très bien jouée. Luc Besson excelle dans un montage d'une fluidité totale, enchainant des plans sans lien avec une continuité déconcertante. Il montre aussi, si besoin était encore, qu'il maîtrise la caméra, par exemple dans la séquence onirique du barbecue à Brooklyn. Depuis le moment où Michelle Pfeiffer sort de la maison jusqu'à l'instant où apparaît la ligne d'horizon de la ville dans le lointain, toutes les images s'imbriquent avec aisance.
C'est brillant, trop violent à mon goût, mais remarquablement maîtrisé.
Revoir : non.
mardi 3 février 2015
L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet (Helena Bonham Carter, Judy Davis, de Jean-Pierre Jeunet, 2013)
J'ai vu la version en deux dimensions de ce film tourné en trois dimensions. C'est néanmoins esthétiquement très beau. Le Montana, voire le Nebraska (peut-être bien filmés dans l'Alberta au Canada) sont d'une beauté à couper le souffle. Certains plans sont dignes des meilleures photographies de westerns classiques américains. D'autres, avec le train progressant dans une nature sauvage et très boisée, sont majestueux. Les acteurs jouent tous très bien, le ton est vif. Le sujet, comme souvent avec Jeunet, oscille entre mélancolie et tristesse, mais son talent de réalisateur fait passer l'ensemble. Dominique Pinon, une fois encore, est magistral dans un petit rôle.
Revoir : non.
lundi 2 février 2015
jeudi 29 janvier 2015
World War Z (Brad Pitt, Mireille Enos, de Marc Forster, 2013)
Bon film de zombies. Tout comme Invasion était le film de zombie riche et chic avec une Nicole Kidman aussi froide que sexy, World War Z est le film de zombie qui a pu se payer Brad Pitt. Le reste est efficace, certes loin des codes posés par Romero, néanmoins bien exploité. Ici, les zombies sont très rapides, tout comme l'infection qui prend dix secondes. Des scènes originales, comme l'escalade du mur à la manière des fourmis, sont spectaculaires et visuellement inédites.
La fin est similaire au roman marionnettes humaines de Robert Heinlein.
Revoir : possible.
mardi 27 janvier 2015
Le train sifflera trois fois (Gary Cooper, Grace Kelly, de Fred Zinneman, 1952)
La photographie en noir et blanc est, dès l'ouverture, exemplaire. Les scènes du western sont là, depuis les old timers en bord de la rue principale jusqu'au tenancier véreux du saloon. La petite ville, très propre, très bien éclairée, sert de décors à une intrigue classique : préparer l'accueil de l'ancien condamné qui revient se venger. Ici, le shérif est très seul, et tous les habitants lui tournent un à un le dos : par lâcheté, par intérêt personnel ou par ressentiment. Les visages en gros plan expriment moult sentiments, et la photographie très dure extériorise bien les âmes tourmentées des protagonistes.
Revoir : oui.
vendredi 23 janvier 2015
Tron l'héritage (Sean Bailey, Michael Sheen, de Joseph Kosinski, 2011)
Film aux couleurs absentes ou à l'esthétique très sombre. Film dont le scénario m'échappe, et dont la fin est assez énigmatique.
Revoir : non.
jeudi 22 janvier 2015
Evasion (Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone, de Mikael Hafstrom, 2013)
Un sympathique film de série B avec deux grands acteurs. Un concept original : le héros est un essayeur de prisons. Il s'en évade pour montrer qu'elles ne sont pas fiables. Et, un jour, il reste coincé à l'intérieur !
L'impression de déjà-vu vient sûrement du bateau : un film de la série Resident Evil a utilisé la même idée, et visuellement, c'est très similaire.
Revoir : non.
mercredi 21 janvier 2015
Conan le barbare (Arnold Schwarzenegger, Max Von Sydow, de John Milius, 1981)
De très belles images, de très beaux plans, de beaux mouvements parsèment ce film. Le reste ressemble plus à une succession de scènes, et l'ensemble ressemble finalement plus à des épisodes décousus qu'à une aventure. Mais la musique est belle.
Revoir : non.
samedi 17 janvier 2015
Pacific Rim (Idris Elba, Ron Perlman, de Guillermo del Toro, 2013)
À la croisée de Starship Troopers (pour le combat contre les méchantes bébêtes envahisseurs), de 2012 (pour les grandes catastrophes), il y a ce Pacific Rim. De gros robots mécaniques se battent contre des monstres plus gros que des dinosaures. Heureusement qu'il y a une petite originalité dans le script : trois trames convergent. Ces trois trames sont celles du biologiste, celles du mathématicien et celles du pilote d'un des robots.
Il pleut beaucoup dans ce film qui se passe, en plus, souvent sur la mer. Mais c'est mignon : c'est un bon petit série B.
Revoir : non.
dimanche 11 janvier 2015
Star Trek into darkness (Chris Pine, Zachary Quinto, de J. J. Abrams)
Un film de super héros de plus. Je sais, je sais : Star Trek n'a pas de super héros ! Mais le mauvais de service est affublé du surnom de Superman dans le film, et Spock dévoile une capacité à sauter digne de Spiderman. Quant au reste, c'est une histoire cousue de fil blanc avec des rebondissements prévisibles 20 minutes à l'avance (le sang du mauvais qui régénère les tissus morts, etc.). L'esthétique hésite entre Star Trek, Matrix (pour les costumes et l'absence de couleurs), et Star Wars.
Revoir : non.
mardi 6 janvier 2015
Rien que pour vos yeux (Carole Bouquet, Roger Moore, de John Glen, 1981)
John Glen aime l'action, les lumières vives et chaudes, la neige et le ciel bleu. En plus, il filme remarquablement ces éléments. Cela se voit dans les poursuites à ski comme dans les scènes sous-marines, dans les ruelles en Espagne comme le long d'une paroi rocheuse. Bref, c'est de l'action filmée avec un très grand talent. Et certaines vues en extérieur sont belles à tomber raide (je pense, en particulier, à la vue où le traineau s'éloigne sur un fond de montagnes enneigées et de ciel bleu).
Revoir : oui.
lundi 5 janvier 2015
Moonraker (Roger Moore, de Lewis Gilbert, 1979)**
Replacé dans son contexte historique et technique, ce film devait être très novateur. En effet, en 1979, le grand public n'avait pas été abreuvé d'images de navettes spatiales. En voir une poignée à l'écran s'amarrer à une station spatiale devait être très moderne et en totale rupture avec la science-fiction classique. Les combats au pistolet laser complètent cette touche de SF qui a maintenant valeur d'archive.
Le plus gros défaut technique de ce film est lié aux lumières qui diffèrent entre les extérieurs et les prises de vue devant un écran en studio. Cela se voit, et cela finit par distraire le spectateur.
À part cela, la scientifique de la CIA est froide au possible, et l'ensemble se regarde distraitement.
Revoir : bof !
dimanche 4 janvier 2015
Planète interdite (Walter Pidgeon, Anne Francis, de Fred McLeod Wilcox, 1956)
Un robot très métallique qui parle une multitude de langues, une force invisible qui a terrassé un équipage complet, un unique survivant tout de noir vêtu... Pour un film de 1956, les décors sont dépaysants, les machines sophistiquées, et l'ambiance rend bien l'étrangeté invisible du monde. Robby le robot est sympathique, la blonde est mignonne, et la soucoupe volante imposante.
Avec le recul, le plus surprenant reste la haute technicité représentée à l'écran : les hommes montent et démontent des pans entiers du vaisseau, et ils savent réparer les équipements les plus complexes. Ils ne rechignent pas devant des imprévus dont seule la maîtrise d'une science pointue peut venir à bout. Ce n'était pas encore le temps des présentations PowerPoint.
L'intrigue tient la route, même soixante années plus tard. Et les décors du monde extraterrestre restent très impressionnants. Le réalisateur utilise un truc que je n'avais plus vu depuis les films muets, à savoir : des personnages minuscules dans des décors gigantesques. Cela accentue l'impression d'écrasement.
Revoir : c'est fait et c'est à refaire !
jeudi 1 janvier 2015
Le gendarme de Saint-Tropez (Louis de Funès, Geneviève Grad, de Jean Girault, 1964)
Plaisant, amusant, et très français. En cela, le film est involontairement, mais positivement le témoin d'une époque et d'une société. Le début en noir et blanc est savoureux, et ressemble à un film où de Funès jouait le braconnier.
J'avais oublié à quel point il peut être difficile de tout saisir ce qui est dit, tant les acteurs parlent en même temps ! C'est particulièrement vrai avec le groupe des jeunes. Un autre détail m'avait échappé : la présence d'une Ford Mustang, sortie en 1964, dans un film de 1964 est à souligner.
Revoir : pourquoi pas ?
mardi 30 décembre 2014
La folie des grandeurs (Louis de Funes, Yves Montand, de Gérard Oury, 1971)
L'histoire tient la route et la musique est extraordinaire. La bonne humeur est contagieuse, le soleil brille, les Grands d'Espagne sont grands et ils ont du panache. Les dialogues sont acides ou rigolos, comme vous pouvez le lire : « Je suis ministre : je ne sais rien faire ! » ou encore « la vieille épouse le perroquet ».
C'est une comédie néanmoins basée sur un drame de Victor Hugo (de la Comédie-Française, comme le précise le générique) et l'adaptation passe très bien. La musique ressemble, par moment, à celle des westerns classiques ou spaghettis, les images traversent les genres depuis le spaghetti jusqu'au film de cape et d'épée, en passant par l'aventure exotique dans le désert. C'est varié et c'est brillamment joué.
Le seul reproche : sur cette copie en Bluray de 2013, on peut noter un décalage entre les dialogues et les images sur certaines scènes. C'est étrange.
Revoir : oui.
Les âmes vagabondes (Jake Abel, Diane Kruger, d'Andrew Niccol, 2013)
Andrew Niccol reste fidèle à des thèmes et des styles d'images. Les thèmes tournent autour d'une science-fiction pas si lointaine, et de la lutte d'un individu. Le style d'image est toujours très propre : avec Niccol, le futur peut être beau, contrairement à la tendance artistique moderne. Ici, il y a en plus une exploitation très réussie et très maîtrisée d'extérieurs d'une beauté à couper le souffle. Des reliefs de type Monument Valley occupent l'arrière-plan. Quant à la lumière, dans le style « Grand lac salé de l'Utah », elle inonde les paysages, fait briller les carrosseries reluisantes des véhicules et crée des ombres dures dans ce paysage aussi beau qu'inhospitalier. J'ai vu des clins d'oeil dans ce film, en particulier à Capricorne One pour l'hélicoptère au-dessus des reliefs rocailleux. Et l'approvisionnement en vivres au supermarché m'a immédiatement fait penser au Monroeville Mall de Romero dans Zombie. Parfois, l'esthétique des intérieurs rappelle le premier Jason Bourne par ses tons gris, le style dépouillé et la lumière ambiante.
C'est visuellement très beau et très maîtrisé. Seule la solution de la fin me semble trop simple et trop gentille pour être crédible. Pour une menace similaire, Robert Heinlein proposait une approche plus offensive dans son roman marionnettes humaines.
Revoir : pourquoi pas ?
dimanche 28 décembre 2014
Last action Hero (Arnold Schwarzenegger, de John McTiernan, 1993)
De l'action et de l'autodérision, des couleurs et des explosions. Les références et les clins d’œil sont nombreux. Un des plus amusants est celui concernant Piège de cristal, du même réalisateur !
Il manque simplement une réalisation plus inspirée et plus magique pour les passages intimes comme ceux au cinéma. Tout le monde va rigoler si j'écris que ce film posait de vraies questions. En fait, il imposait ses assertions, comme le fait que les mauvais s'enrichissent uniquement dans la vraie vie, alors qu'au cinéma, ils sont toujours punis.
Oui : ce film allait un peu plus loin qu'une simple démonstration d'action.
Revoir : oui, car c'est sympathique.
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