mercredi 31 décembre 2014

Austin Powers, l'espion qui m'a tirée (Mike Myers, Heather Graham, de Jay Roach, 1999)



Contrairement à certaines critiques de magazines – Studio trouvait cet « épisode décidément bien plus drôle et bien plus réussi que le précédent » –, je déplore un manque d'originalité. C'est une suite au sens basique du terme : elle reprend les mêmes éléments sans innover, sans surprendre, sans inventer. Le voyage dans le temps se fait des années 90 vers les années 60, les retrouvailles entre le père et le fils sont à nouveau présentes. Seule la station lunaire offre quelques secondes de nouveauté esthétique. Vous me direz : le méchant a tout de même son repère dans une île volcanique. Il me semble avoir déjà vu cela, même dans une parodie (Fantomas).
Il reste les séquences bercées par des chansons parfaitement choisies, des couleurs saturées et un film qui avance à cent à l'heure.
Revoir : peut-être dans longtemps.

À double tranchant (Glenn Close, Jeff Bridges, de Richard Marquand, 1985)




Film policier au suspense redoutablement soutenu. Et si certaines scènes sont dures, elles le sont uniquement dans notre tête ! On ne voit rien d'horrible, mais on imagine tout ! Les rebondissements sont nombreux, la réalisation est efficace à l'extrême, et les personnages sont crédibles. Comme quoi, on pouvait faire du suspense dans les années 80 sans rien montrer d'horrible. Quant à l'environnement, imaginez quelque chose dans la veine de Wes Craven : c'est beau, voire très beau.
Une autre force de ce film réside dans ses personnages qui sont tous plus ou moins ambigus : leur passé les rattrape, les hante ou les affaiblit. C'est diabolique du début à la fin...
Revoir : oui.

mardi 30 décembre 2014

La folie des grandeurs (Louis de Funes, Yves Montand, de Gérard Oury, 1971)




L'histoire tient la route et la musique est extraordinaire. La bonne humeur est contagieuse, le soleil brille, les Grands d'Espagne sont grands et ils ont du panache. Les dialogues sont acides ou rigolos, comme vous pouvez le lire : « Je suis ministre : je ne sais rien faire ! » ou encore « la vieille épouse le perroquet ».
C'est une comédie néanmoins basée sur un drame de Victor Hugo (de la Comédie-Française, comme le précise le générique) et l'adaptation passe très bien. La musique ressemble, par moment, à celle des westerns classiques ou spaghettis, les images traversent les genres depuis le spaghetti jusqu'au film de cape et d'épée, en passant par l'aventure exotique dans le désert. C'est varié et c'est brillamment joué.
Le seul reproche  : sur cette copie en Bluray de 2013, on peut noter un décalage entre les dialogues et les images sur certaines scènes. C'est étrange.
Revoir : oui.

Les âmes vagabondes (Jake Abel, Diane Kruger, d'Andrew Niccol, 2013)




Andrew Niccol reste fidèle à des thèmes et des styles d'images. Les thèmes tournent autour d'une science-fiction pas si lointaine, et de la lutte d'un individu. Le style d'image est toujours très propre : avec Niccol, le futur peut être beau, contrairement à la tendance artistique moderne. Ici, il y a en plus une exploitation très réussie et très maîtrisée d'extérieurs d'une beauté à couper le souffle. Des reliefs de type Monument Valley occupent l'arrière-plan. Quant à la lumière, dans le style « Grand lac salé de l'Utah », elle inonde les paysages, fait briller les carrosseries reluisantes des véhicules et crée des ombres dures dans ce paysage aussi beau qu'inhospitalier. J'ai vu des clins d'oeil dans ce film, en particulier à Capricorne One pour l'hélicoptère au-dessus des reliefs rocailleux. Et l'approvisionnement en vivres au supermarché m'a immédiatement fait penser au Monroeville Mall de Romero dans Zombie. Parfois, l'esthétique des intérieurs rappelle le premier Jason Bourne par ses tons gris, le style dépouillé et la lumière ambiante.
C'est visuellement très beau et très maîtrisé. Seule la solution de la fin me semble trop simple et trop gentille pour être crédible. Pour une menace similaire, Robert Heinlein proposait une approche plus offensive dans son roman marionnettes humaines.
Revoir : pourquoi pas ?

lundi 29 décembre 2014

Escroc(s) en herbe (Edward Norton, Susan Sarandon, de Tim Blake Nelson, 2009)-




Et pourtant, Susan Sarandon joue bien, la photographie est plutôt belle, et le ciel bleu. On entend même chanter The Flatlanders, ce qui va bien avec l'ambiance du film. Mais je me suis ennuyé. Peut-être, car la comédie est bien cachée ? Peut-être, car le thriller ne me fait ni sursauter ni trembler ? Peut-être, car je me moque éperdument du devenir des personnages (qui ne sont pas très attachants) ? Les deux personnages principaux auraient pu dire « nobody cared whether I died or went to El Paso » pour résumer cela. Mais Chandler était déjà passé par là.
Revoir : non.

Austin Powers (Mike Myers, Elizabeth Hurley, de Jay Roach, 1997)



À voir pour la parodie des James Bond. À écouter pour la musique des années soixante. À regarder pour rigoler. On retrouve des concepts déjà utilisés dans Le Magnifique, comme l'irruption du fiston dans le monde du film, et ça marche tout aussi bien.
Revoir : oui.

dimanche 28 décembre 2014

Last action Hero (Arnold Schwarzenegger, de John McTiernan, 1993)




De l'action et de l'autodérision, des couleurs et des explosions. Les références et les clins d’œil sont nombreux. Un des plus amusants est celui concernant Piège de cristal, du même réalisateur !
Il manque simplement une réalisation plus inspirée et plus magique pour les passages intimes comme ceux au cinéma. Tout le monde va rigoler si j'écris que ce film posait de vraies questions. En fait, il imposait ses assertions, comme le fait que les mauvais s'enrichissent uniquement dans la vraie vie, alors qu'au cinéma, ils sont toujours punis.
Oui : ce film allait un peu plus loin qu'une simple démonstration d'action.
Revoir : oui, car c'est sympathique.

Ace Ventura en Afrique (Jim Carrey, Ian McNeice, de Steve Oedekerk, 1995)




La suite du premier film avec Ace Ventura. Les gags sont différents, et certaines idées sont brillantes (comme la manière de garer le véhicule sans faire de créneau). C'est distrayant.
Revoir : pourquoi pas ?

samedi 27 décembre 2014

Fantômes en fête (Bill Murray, Karen Allen, de Richard Donner, 1988)




Techniquement bien réalisé. Après, on aime ou l'on n’aime pas les histoires de Noël et, en particulier, celle de Scrooge par Charles Dickens. Karen Allen a toujours ses grands yeux expressifs, et les mimiques qui vont avec. Robert Mitchum est un vieux monsieur très chic, et Bill Murray grogne, geint et crie comme toujours.
Quant à la magie de Noël, elle est aussi artificielle que le revirement de l'industriel dans Mon Oncle de Jacques Tati : pas crédible pour deux sous.
Revoir : non.
 
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