mardi 28 juin 2011

Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (Antonio banderas, Naomi Watts, de Woody Allen, 2010)



La maîtrise technique, esthétique et musicale est au rendez-vous. Le montage du début est enthousiasmant car dynamique et fluide. Le sujet, en revanche et à mon avis, n'a rien de passionnant : il s'agit des errances d'antihéros, des doutes de gens sans énergie, sans force de caractère et manipulables.
Les seules fois où j'ai apprécié dans une œuvre les héros faibles et manipulés, c'était chez Boileau-Narcejac. Le suspense qui en résultait était phénoménal. Maléfices le démontrait magistralement.
Ici, vous avez des gens qui refusent de vieillir, d'autres qui refusent de s'engager, et l'ensemble des bipèdes court dans tous les sens comme des poussières dansent au rythme d'un mouvement brownien.
Je ne vois pas en quoi le récit d'une bande de faibles peut donner une épopée ou, à défaut, une histoire prenante.
Même le vol de l'œuvre d'art est pitoyable, pâle reflet du crime de Match Point.
Question polémique : Match Point était-il une errance heureuse dans l'oeuvre de Woody Allen ?
Revoir : non.

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