samedi 16 juillet 2011

Appaloosa (Viggo Mortensen, Renée Zellweger, de Ed Harris, 2008)




L'histoire commence comme L'Homme aux Colts d'or de Dmytryk. Deux types sont engagés par une ville pour ramener l'ordre. Ce qui saute aux yeux, c'est que les costumes font « western moderne ». Ils sont peut-être réalistes d'un point de vue historique, mais ils sont un tantinet sombres et tristes. D'autres détails – positifs – attirent mon regard, comme le bronzage du front non uniforme (à cause du chapeau). Réminiscence du film de Wilder ? Eric Von Stroheim avait, lui aussi, un tel bronzage dans Les cinq secrets du désert (Five Graves to Cairo). Le ciel est bleu, ce qui est assez rare pour être signalé (après 1970, les rares westerns ont souvent un ciel délavé ou gris). Et la ville est propre. Jusque-là, tout va bien.
Que dire d'autre ? Ah ! Les influences : du bon, rien que du bon ! Cela va de Rio Bravo (en cas de coup dur à la prison, tirer en l'air pour avertir) à Anthony Mann (pour les paysages et les situations de L'Appât – The Naked Spur). Il y aurait aussi Delmer Daves pour le train (je n'ai pas de souvenirs impérissables de trains dans les westerns de Hawks). Je clos l'énumération par ces westerns du Sud avec un Robert Mitchum nonchalant, dans des villes aux murs blancs brûlés par le soleil.
Bilan : Ed Harris, que j'adore en producteur dans Truman Show, est-il trop vieux pour être un héros attachant ? Ou, plus simplement, l'histoire n'a-t-elle ni l'humour, ni l'intensité des westerns classiques ? Je ne trancherai pas.
Si je n'ai pas accroché, c'est peut-être parce que les personnages ne sont pas attirants – y compris les héros. Et Ed Harris ou Viggo Mortensen auraient pu dire, comme Marlowe dans The High Window : « nobody cared if I died or went to El Paso » (Raymond Chandler).
Revoir : non.

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