mardi 30 décembre 2014

Les âmes vagabondes (Jake Abel, Diane Kruger, d'Andrew Niccol, 2013)




Andrew Niccol reste fidèle à des thèmes et des styles d'images. Les thèmes tournent autour d'une science-fiction pas si lointaine, et de la lutte d'un individu. Le style d'image est toujours très propre : avec Niccol, le futur peut être beau, contrairement à la tendance artistique moderne. Ici, il y a en plus une exploitation très réussie et très maîtrisée d'extérieurs d'une beauté à couper le souffle. Des reliefs de type Monument Valley occupent l'arrière-plan. Quant à la lumière, dans le style « Grand lac salé de l'Utah », elle inonde les paysages, fait briller les carrosseries reluisantes des véhicules et crée des ombres dures dans ce paysage aussi beau qu'inhospitalier. J'ai vu des clins d'oeil dans ce film, en particulier à Capricorne One pour l'hélicoptère au-dessus des reliefs rocailleux. Et l'approvisionnement en vivres au supermarché m'a immédiatement fait penser au Monroeville Mall de Romero dans Zombie. Parfois, l'esthétique des intérieurs rappelle le premier Jason Bourne par ses tons gris, le style dépouillé et la lumière ambiante.
C'est visuellement très beau et très maîtrisé. Seule la solution de la fin me semble trop simple et trop gentille pour être crédible. Pour une menace similaire, Robert Heinlein proposait une approche plus offensive dans son roman marionnettes humaines.
Revoir : pourquoi pas ?

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