lundi 31 décembre 2012

L'aventurier (Victor Francen, Blanche Montel, Marcel Lherbier, 1934)




Avec un parfum d’exotisme (la mine de sel en terres lointaines), des inspirations de Monte-Cristo (on le croyait mort, il revient riche), c'est un film d'aventures et d'époque. Il y a des bourgeois riches qui ne savent pas ce qu'est le travail, des travailleurs qui ne savent pas ce qu'est la richesse, et des politiciens qui savent saisir la balle au bond. Il y a aussi des transitions tellement variées (et appropriées) que je pense immédiatement à Georges Lucas. Il y a enfin un héros oscillant entre un Lupin et un humain, avec un visage marqué, des réparties vives et dures comme celles du Prisonnier.
Excellent moment, excellent jeu d'acteurs, excellents décors.
Revoir : oui.

dimanche 30 décembre 2012

Repo Men (Jude Law, Forest Whitaker, de Miguel Sapochnik, 2010)




Hybride violent et sanglant entre Brazil de Terry Gillian et L'homme traqué de Geoff Murphy. Ni le poétique absurde de Brazil, ni l'aventure sympathique du téléfilm n'ont survécu à ce croisement.
Revoir : non.

vendredi 28 décembre 2012

Salt (Angelina Jolie, Liev Schreiber, de Phillip Noyce, 2010)





Bon, ça court, ça tire, ça explose, ça carambole. Ça va vite et c'est tant mieux, car ça n'a pas une once d'humanité. Et ça pourrait crever dès les trois premières minutes que ça ne nous ferait pas frémir.
C'est de l'action avec une pointe d'action parfumée à l'action et enrobée d'action. Servie fraîche avec de l'action.
Laissez-nous respirer, ajoutez des personnages sympathiques, imaginez une histoire prenante et terminez par une fin intéressante : ça fera un bon film !
Revoir : non

jeudi 27 décembre 2012

Stardust (Claire Danes, Charlie Cox, de Matthew Vaughn, 2007)




Stardust se situe entre les Narnia (pour l'univers fantastique et médiéval) et les relectures plus modernes comme Ella au pays enchanté (pour l'humour et les clins d'oeil). Les images, les plans, les séquences sont léchés, et les effets supportent bien l'histoire. Le montage est rapide, toujours clair, et suffisamment léger pour enthousiasmer. Quant à la brochette d'acteurs et d'actrice, elle situe tout de suite le film : on croise une Michelle Pfeiffer jubilatoire, un Robert de Niro cabotin et mille autres bouilles sympathiques dans ce monde de fées, de rois et de comploteurs.
Revoir : oui, car c'est assez magique.

mercredi 26 décembre 2012

Ella au pays enchanté (Anne Hathaway, Hugh Dancy, de Tommy O' Haver, 2004)




Un bon film fantastique lorgnant le film de cape et d'épée. L'humour est décapant sans être déplacé dans le monde médiéval, et les images sont de toute beauté. Les décors, les couleurs des plans, les paysages sont beaux à contempler. Le résultat, sans être aussi puriste que Princess Bride, donne un film semblable à Philibert, en particulier par le ton moderne et les clins d'oeil à notre monde quotidien.
Revoir : oui.

mardi 25 décembre 2012

Les Gaspards (Michel Serrault, Philippe Noiret, de Pierre Tchernia, 1974)





Film parfois poétique, parfois fleurant le fantastique, le tout ancré dans un Paris que le réalisateur adore. Le petit monde souterrain est bienheureux, un tantinet anarchiste, néanmoins sympathique. Et le film fonctionne bien, et les personnages sont attachants, et tout cela conduit à une fin agréable et décalée.
Tchernia savait teinter la comédie d'atours rarement vus depuis, sauf peut-être dans Delicatessen de Jean-Pierre Jeunet.
Revoir : oui.

lundi 24 décembre 2012

The Princess Bride (Peter Falk, Cary Elwes, de Rob Reiner, 1987)




Film d'aventure dans la veine des capes et d'épées. Le respect du ton est impressionnant, ce qui n'empêche ni un humour décalé ni un point de vue inhabituel. Le point de vue alterne entre celui de Peter Falk, grand-père réaliste, et celui du petit garçon (qui croit encore dur comme fer à ces belles histoires et à leurs nobles termes). L'humour provient des variantes de situations connues, et je ne citerai que la démystification du « dread pirate » qui reste un pirate redouté durant des décennies (mais comment est-ce possible ? Vous le saurez en regardant The Princess Bride).
Je signale un très beau clin d'oeil ou hommage aux Tarzans de la grande époque, quand le héros combat à mains nues un ROUS (rodent of unusual size) tout comme Tarzan se battait contre un fauve dans les films en noir et blanc.
Dans la même veine, et aussi légèrement teinté de l'air de son époque, Philibert renouait avec le genre du cap et d'épée. Les années 80 transparaissent dans The Princess Bride, alors que les préoccupations vaines voire les phrases futiles des années 2000 parsèment le film Philibert.
Revoir : oui.

dimanche 23 décembre 2012

Big trouble (Tim Allen, Rene Russo, de Barry Sonnenfeld, 2001)




Bonne petite comédie d'espionnage. Les personnages sont sympathiques et pleins d'énergie, les scènes comiques se répètent sans jamais décevoir. C'est bien filmé et bien joué, la Floride sert de cadre idyllique. Et un léger parfum d'années 80 serpente dans le film, ce qui lui confère un décalage piquant.
Revoir : oui.

samedi 22 décembre 2012

Panique à Hollywood (Robert de Niro, Sean Penn, de Barry Levinson, 2008)





C'est certes un peu cynique, mais c'est surtout triste, sans grand enjeu, et misérable sans Hugo. Nous n'avons pas tenu jusqu'à la fin.
Revoir : non.

samedi 17 novembre 2012

Les aventures de Hadji (Elaine Stewart, John Derek, de Don Weis, 1954)




Les lignes qui suivent sont purement imaginaires, vous êtes prévenus !
Don Weis se pointa dans le bureau de son patron et lui annonça « chef ! Je vais tourner un western ». Le patron, qui avait déjà négocié un film oriental, hocha la tête : « mon petit Don, vous avez envie de faire un bon film d'aventures, n'est-ce pas ? ». Don, tout surpris « oui, comment le savez-vous ? J'aurai même le compositeur Dimitri Tiomkin, qui vient de faire un tabac avec le thème et la chanson du Train sifflera trois fois. » Le boss opina du chef « et vous utiliseriez les décors naturels comme tout le monde les adore, avec de gros rochers arrondis, des paysages désertiques, quelques rares arbres au milieu de nulle part... » Ébahi par une vision si proche de la sienne, Don avoua : « c'est exactement mon idée ! De l'action, des hommes à cheval qui s'enfuient, de jolies filles... ». Le patron s'enthousiasma « et tout cela dans le sud de la Californie, où le ciel est bleu intense, où le soleil cogne aussi fort que les bagarreurs... »
Et c'est ainsi que Weis tourna un film sensé se passer en Perse, avec une ambiance Mille et une nuits très Alabama Hills, Californie !
Revoir : oui, car c'est sympathique et bien fichu.

dimanche 11 novembre 2012

Le monde de Narnia chapitre 1 le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique (William Moseley, Anna Popplewell, de Andrew Adamson, 2006)




Film fantastique au scénario original (je n'ai pas lu le livre). Cela commence – comme un autre film avec de la magie – en Angleterre. Cela se passe durant la Seconde Guerre mondiale. Mais le virage fantastique surviendra en plusieurs touches, avant de plonger définitivement dans un univers assez déconnecté du conflit Angleterre-Allemagne. Bon, je n'ai pas reconnu le père Noël, mais c'est peut-être car je suis habitué à la version popularisée depuis les années 30 par une célèbre marque de boissons gazeuses. Une mention spéciale pour la petite fille qui joue Lucy : elle est criante de spontanéité, et elle porte à elle seule le film à bout de bras.
Revoir : oui, c'est fait.

samedi 10 novembre 2012

Scott Pilgrim (Michael Cera, Mary Elizabeth Winstead, de Edgar Wright, 2011)




Onirique, poétique, comique. Et informatique aussi. Le héros est touchant, la jeune asiatique est enthousiasmante, et la belle inaccessible est humaine. Il flotte dans ce film une atmosphère étrange, agréable et dépaysante. Que ce soit dans les scènes au Canada ou dans les passages plus ludiques, le réalisateur distille le même parfum de rêve. C'est différent d'un Burton, c'est plus dépaysant qu'Amélie Poulain, et cela reste accessible au commun des mortels.
Revoir : oui.

mercredi 7 novembre 2012

Insomnia (Al Pacino, Hilary Swank, de Christopher Nolan, 2002)




Dans Frogger, quelques pixels verts représentant une grenouille devaient sauter de tronc en tronc pour traverser la rivière. Si la grenouille se loupait, elle tombait à l'eau. Insomnia nous présente la version du riche de Frogger : la grenouille est jouée par Al Pacino, et il tombe à l'eau.
Cette ambiance de drave, des troncs flottants et la peur de ne pouvoir respirer sont une trouvaille. Voilà pour le positif.
Que dire de plus ? Que, tout comme Whiteout, ce film exploite l'hostilité naturelle de certains territoires pour pimenter le suspense. Al Pacino joue remarquablement bien. Mais je n'aime pas la manière dont l'Alaska est filmé. Réussir à rendre repoussants les paysages sauvages était peut-être voulu par le réalisateur. Mais moi, j'ai toujours préféré les cadres splendides où se passent des histoires horribles aux cadres horribles où se passent des histoires horribles. Quand tout est repoussant, rien n'est attirant (oui, c'est profond).
Bref ! Le choix des esthétiques, qui me semble être la patte du réalisateur, ne me satisfait pas. Quant à la maigreur du scénario – heureusement sauvé par l'absence de nuit –, elle inquiéterait tout nutritionniste sérieux.
Revoir : non.

dimanche 4 novembre 2012

Land of the dead (Simon Baker, Dennis Hopper, Asia Argento, de George A. Romero, 2005)




Le créateur et maître du genre revient avec une nouvelle histoire, une nouvelle brochette de personnages attachants ou détestables, et une cohorte de zombies. Cette fois-ci, les humains se sont organisés. Nous les avions vus se terrer dans un complexe militaire, nous les avions suivis dans un supermarché abandonné. Ici, une citadelle à deux vitesses regroupe les survivants. Au raz des pâquerettes, il y a la plèbe. Et dans une somptueuse tour mieux gardée que Fort Knox résident quelques riches privilégiés. Jusque-là, me direz-vous, rien de renversant, Soleil vert présentait ce même contraste. Vrai ! Mais l'innovation vient de l'ennemi – les zombies –, qui commence à cogiter. Menés par un mort-vivant charismatique, ces redoutables bouffeurs d'humains prennent d'assaut la citadelle. Un petit groupe se constitue pour sauver l'humanité – celle qui reste, pas forcément la meilleure part. Et les trahisons vont bon train, et les mesquineries fusent, et c'est prenant du début à la fin.
Et Romero est un géant.
Revoir : oui.

samedi 3 novembre 2012

Outsiders (Patrick Swayze, Matt Dillon, de Francis Ford Coppola, 1983)




Drame très bien filmé – avec Coppola aux commandes, c'est normal. Dès le générique, c'est beau et original. Quant à l'histoire, elle oscille entre un West Side Story non musical (quoiqu'il y a de la bonne musique, mais ça ne danse pas dessus), un texte de Jack London (les vagabonds du rail me vient à l'esprit) ou un drame de Zola (car personne n'en sort heureux ou satisfait).
Revoir : non, merci !

vendredi 2 novembre 2012

Iron man 2 (Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, de Jon Favreau, 2010)




Film similaire au premier opus : ni pire ni meilleur. On apprend que Gwyneth n'aime Paltrow les fraises, qu'Iron man a failli être traumatisé quand il était petit, et que le méchant est russe. Scarlett Johansson singe Resident Evil et s'habille super sexy, sûrement pour réveiller Tony qui sommeille durant le film.
Revoir : ben, je n'ai pas eu le choix !

mardi 30 octobre 2012

Un homme est mort (Jean-Louis Trintignant, Ann-Margret, de Jacques Deray, 1972)




Petit film noir avec, pourtant, de bonnes idées. Le tueur n'est pas un professionnel : c'est un homme comme vous et moi. Il a une dette tellement élevée qu'il s'improvise exécuteur dans une ville inconnue – Los Angeles – dans un pays étranger. Il est donc rapidement paumé, puis dépassé par les évènements. Il devient la cible d'un autre tueur joué par le très convaincant Roy Scheider. Malgré quelques soutiens locaux, il s'enfonce sans surprise. Et l'arrivée enthousiaste de la gueule du cinéma français (Michel Constantin) ne suffit pas à sauver le film.
Revoir : non.

jeudi 16 août 2012

La vie aquatique (Bill Murray, Cate Blanchett, de Wes Anderson, 2005)





Angelica Houston joue très bien la vieille gosse riche et méprisante, et Jeff Goldblum joue Jeff Goldblum. Le scénario part dans tous les sens, délirant doucement comme dans un ou deux épisodes du Prisonnier (celui avec Napoléon, par exemple). Mais la réalisation ne rend pas les aspirations du réalisateur. Et, comme le dit un des acteurs, cela fait parfois un peu "faux" (comprenez : chiqué ou truqué). Sinon, c'est du Wes Anderson, avec ces travellings perpendiculaires aux décors qui sont la marque du réalisateur.
Et puis, quand je vois ce film, qui comporte son lot de grincheux, de frustrés, de mécontents, de râleurs, je me dis que l'humain a du bon : avec Moonrise Kingdom, Wes s'est amélioré. Il a jouté deux personnages dynamiques enthousiasmants au beau milieu de cette cohorte de zombies bougons.
Revoir : non.

lundi 13 août 2012

Time Out (Amanda Seyfried, Justin Timberlake, d'Andrew Niccol, 2011)




Le réalisateur aime les concepts innovants ou rarement vus. Comme, en plus, il sait raconter une histoire, le décor est planté en quelques minutes. Et ça donne un bon film, où le concept est bien utilisé et la caméra est bien placée. Bon, j'ai souvenir d'une bande dessinée avec Mandrake le Magicien où la monnaie était le temps, comme dans ce film. Mais comme je ne me souviens plus des détails (si jamais j'ai lu plus que le début, la faute à « histoire à suivre »), et j'ai donc bien accroché.
Vous me direz qu'il y a du classique (l'opposition entre le monde des pauvres très nombreux et celui des rares riches), que vous avez vu cela autant dans des films de zombies comme Land of the dead, ou de SF comme Soleil Vert. C'est bien de revisiter des situations classiques, surtout quand on n'est pas manchot – et Andrew Niccol est doué. Vous ajouterez que la parabole est évidente : le temps, c'est de l'argent. Oui, c'est vrai, et alors ? La fable en est plus piquante, car elle s'autorise des plans-chocs comme celui avec les trois femmes – la mère, l'épouse, la fille. Aucune chirurgie esthétique n'aurait pu expliquer ces trois visages de vingt-cinq ans.
Mon seul regret reste le choix de l'acteur principal, qui ne véhicule guère d'émotion. Il traverse le film plus qu'il n'y joue, s'approchant du style minimaliste de Jason Statham.
Revoir : oui.

samedi 4 août 2012

Star Wars : un nouvel espoir (Mark Hamill, Carrie Fisher, de George Lucas, 1977)




Vous êtes plongés dans l'histoire dès les cinq premières secondes, alors que défile au son d'une somptueuse musique un résumé des évènements passés. Vous rencontrez tout d'abord deux androïdes. Puis vous apercevez la princesse dont parle le texte initial, ainsi qu'un étrange personnage tout de noir vêtu. Sa respiration caractéristique vous marquera sûrement.
Le reste, découvrez-le ou redécouvrez-le !
Que dire de plus, si ce n'est que l'histoire se tient très bien, même sur ce seul épisode, et même sans la lumière des précédents ou des suivants ? Mais encore ? Voyons... Alec Guinness portait un costume similaire dans un autre film – peut-être de Mann, un péplum si mes souvenirs sont exacts.
Avec un peu de recul, je dirais que ce film est entré dans la légende et a créé une empreinte tellement forte que rares sont les réalisateurs qui surent en sortir.
Lucas a apporté beaucoup au cinéma de science-fiction par ce film, pour le meilleur (les visuels, l'histoire, la musique) comme pour le pire (l'uniformisation presque totale de la SF après ce film).
Revoir : oui.

samedi 14 juillet 2012

Moonrise Kingdom (Bruce Willis, Bill Murray, de Wes Anderson)




Si je vous dis que le nom « Jacques Dutronc » apparaît dans le générique, vous me répondez « tiens ? Il joue là-dedans ? ». Si maintenant je précise que c'est pour la musique, vous corrigez « ah ! ça peut être rigolo ». Si j'ajoute enfin que c'est Françoise Hardy qui chante, là, vous commencez à froncer les sourcils. Et si je termine par « en plus, il y a une brouette de chansons de Hank Williams », vous avez une idée précise du ton musical.
Le film est à l'image des chansons : vachement nostalgique ! Le jeune héros est désabusé au possible (regardez-le répondre à l'héroïne qu'elle ne sait pas de quoi elle parle quand elle prétend savoir ce que ressent un orphelin). En plus, il est intelligent. L'héroïne, elle, est dégourdie, et tous deux sont décidés. C'est en cela que le film marche bien : il suit des battants, sortes d'ovnis anachroniques dans leur environnement lent et mourant.
Le monde actuel glorifie les décideurs ; ici, les deux jeunes sont en plus acteurs de leurs décisions ! Et quelles décisions ! Et ils les défendent avec les armes quand il le faut...
Film nostalgique sur deux jeunes de moins de quinze ans qui agissent dans un monde qui subit et qui s'ennuie.
Revoir : non, merci. Mais le concept est à creuser.

vendredi 13 juillet 2012

L'échange (Angelina Jolie, John Malkovich, de Clint Eastwood, 2009)




Réalisation parfaite, photographie léchée, mise en scène captivante, montage totalement maîtrisé. Clint Eastwood est devenu, avec le temps, un réalisateur qui frise ou atteint la perfection. Mon seul regret, c'est qu'il ne traite que des sujets sérieux, voire dramatiques.
Parenthèse : vous découvrirez ici une Angelina Jolie totalement différente de Lara Croft (la différence est à tomber raide). Après l'avoir vue, certes souriante néanmoins borgne dans Sky Captain, je réalise combien elle peut être une excellente actrice.
Revoir : non, c'est trop déprimant.

samedi 23 juin 2012

Suspect zéro (Aaron Eckhart, Carrie-Ann Moss, Ben Kingsley, de E. Elias Merhige, 2005)




Bon film policier porté à bout de bras par un trio très convaincant. Seule la cruauté de certaines scènes m'empêchera de la revoir avec plaisir. Techniquement bien filmé, le film exploite les paysages et les extérieurs d'une Amérique rurale picturale.
Revoir : non.

dimanche 10 juin 2012

Raiponce (de Byron Howard, 2011)




Les décors égalent ceux des grands Disney : les arches en pierres sont belles à mourir, ainsi que les ponts si typiques de l'esthétique Disney. Les personnages sont sympathiques sans être enfantins, l'intrigue se tient et le tout est captivant du début à la fin. Quant aux forêts, aux lumières, aux arbres, ils sont  parfaits !
Que reste-t-il à améliorer ? Techniquement, le style des personnages se situe entre « main en plastique » et « cheveux les plus réalistes possible ». Il faudrait trancher. Après tout, un dessin animé classique contient des décors très léchés et des personnages moins réalistes, sans pour autant gêner.
Une mention particulière au cheval : tant par ses mimiques phénoménales que par son intelligence évidente, il devient un personnage aussi attachant qu'incontournable.
Revoir : oui.

samedi 9 juin 2012

Sur la trace du crime (Robert Taylor, Janet Leigh, de Roy Rowland, 1954)




Bon film policier, beaux intérieurs, belle photographie en noir et blanc. George Raft excelle en ordure intouchable, et miss Leigh brille en blanc comme en noir. Anne Francis joue un rôle important, dans une tonalité semblable à celui qu'elle tiendra dans Un homme est passé.
L'ensemble est cohérent, froid et dur.
Revoir : dans longtemps.

mercredi 30 mai 2012

Saawariya (Ranbir Kapoor, Sonam Kapoor, de Sanjay Leela Bhansali, 2007)




Dès la fin du flash-back, donc vers la moitié du film, vous pouvez conclure quelle sera la fin. C'est dommage.
Les mouvements de caméra sont très beaux, parfois lents, souvent amples, toujours maitrisés. Mais rien ne surgit de cette technique, et c'est regrettable.
Revoir : non.

mardi 29 mai 2012

Retour vers le futur (Michael J. Fox, de Robert Zemeckis, 1985)




Revoir ou voir ce film en haute définition (Blu-Ray) permet de découvrir une foule de détails nouveaux. Vous verrez, en particulier, que le film recèle moult « product placements » (publicités pour des produits). Cela va des boissons en canette à une marque de radiocommande. À part cela, le film repose sur une très solide histoire, et le scénario exploite la veine heureuse des voyages dans le temps (the jacket, me semble-t-il, prenait l'autre parti). Pour avoir découvert puis vu et revu ce film en français au point d'en connaître les répliques par coeur, je trouve que les traducteurs ont réalisé un formidable travail. La version originale possède toujours son charme (et son authenticité), mais la version française lui rend parfaitement honneur par des tournures très appropriées.
Bref : un très grand film, de très beaux décors riches et fouillés, des personnages attachants, des dialogues savoureux, des rebondissements à n'en plus finir, une double musique mémorable...
Revoir : oui.

dimanche 27 mai 2012

Prince of Persia, Les sables du temps (Jake Gyllenhaal, Gemma Arterton, de Mike Newell, 2010)




Bon petit film d'aventure à très gros budget. La présence de Sir Ben Kingsley en fourbe est adéquate et jubilatoire, et les décors sont variés. Une impression de déjà-vu surgit néanmoins rapidement : la filiation entre ce Prince et les différents films Le Voleur de Badgad est évidente. Le créateur du jeu vidéo Jordan Mechner n'avait jamais caché ses sources d'inspiration.
La princesse a une voix aussi désagréable que l'actrice du muet dans Chantons sous la pluie. Mais comme elle semble sortir d'un clip musical moderne (style "je n'ai aucune voie, mais vous me dévorerez des yeux donc je m'en moque"), cela n'a aucune espèce d'importance.
C'est grand public avec ce qu'il faut de violence pour ravir les enfants : on passe du Prince Caspian au prince Dastan avec aisance. Les marmots aiment le sang qui gicle.
Revoir : peut-être.

vendredi 25 mai 2012

À la poursuite du diamant vert (Michael Douglas, Kathleen , de Robert Zemeckis, 1984)




Comédie d'aventures typique des années 80. Depuis la musique et ses instruments jusqu'aux coiffures, tout clame l'appartenance à une période révolue, néanmoins sympathique. C'est enlevé, c'est amusant, c'est distrayant. Et cela fonctionne, même au second visionnage.
Revoir : oui.

mardi 22 mai 2012

Baccara (Jules Berry, Marcelle Chantal, de Yves Mirande, 1935)





J'ai détesté les personnages dès le début, et ce, durant plus de trente minutes. Jules Berry m'a, quant à lui, proprement horripilé. C'est donc de sa faute si je n'ai pas poursuivi jusqu'à la fin.
Revoir : non (ou alors, il faudra m'hypnotiser).

lundi 21 mai 2012

Green lantern (Ryan Reynolds, Blake Lively, de Martin Campbell, 2011)




Film qui manque d'humour, d'idées cinématographiques, de surprises, de suspense, de glamour, de classe, de dépaysement. Ne connaissant pas la bande dessinée éponyme, je dirai simplement que l'absence totale d'innovation n'a d'égale que le déjà vu (ou le déjà entendu). La peur qui rend très puissant rappelle furieusement une certaine saga dans les étoiles, le type ordinaire qui devient un super héros aussi. Et Le Cinquième Élément a visiblement apporté son lot d'idées à un scénariste en manque. Quant à la réalisation, syncopée, elle ressemble plus à un patchwork de saynètes qu'à un film construit. Ça se regarde comme un épisode de série TV vite réalisé : aussitôt vu, aussitôt oublié. Ni bon, ni mauvais : juste sans saveur.
Revoir : non.

vendredi 18 mai 2012

Ferris Bueller's day off (Matthew Broderick, Mia Sara, de John Hughes, 1986)



Carpe diem outre-Atlantique. Ou la joie de vivre transposée dans un monde d'étudiants très aisés, néanmoins sympathiques. Le héros est extraordinaire de mimiques faciales, mais aussi de joie de vivre et de conviction crédible. L'histoire est mince (un élève sèche l'école), mais les anecdotes et les péripéties s'enchaînent sans se répéter, contribuant à la densité surprenante du film.
Ferris surgit toujours là où nul ne l'y attend, et c'est en cela qu'il est captivant ! En plus, comme il réussit presque tout ce qu'il entreprend, il peut s'attaquer à des défis de taille.
Il réussit presque tout ? Oui : lorsque l'échec semble sur le point de gagner, la maîtrise globale dont Ferris fait preuve lui permet de s'en sortir, à défaut de l'emporter haut la main.
Règne enfin une bonne humeur extraordinaire : cela va du rythme assez soutenu aux passages musicaux, véritables tours de force où le héros s'en donne à coeur joie.
Le film pourrait s'intituler chronique heureuse d'une jeunesse imaginative.
Un dernier point : je ne connais pas d'équivalent français à ce film. Les rares films proches que j'ai pu voir sont plus nostalgiques.
Ah ! Encore deux détails : le spectateur reconnaîtra sûrement la voix caractéristique de Ben Stein, un des professeurs de Ferris. Ce même acteur jouera, avec exactement la même voix monocorde, le rôle du docteur spécialiste en masques dans The Mask ! Enfin, trois ans après WarGames, Matthew Broderick semble toujours aussi à l'aise dans l'utilisation peu orthodoxe des ordinateurs. Dans un clin d’œil très elliptique, il rentre dans le système informatique de l'école sans quitter sa chambre.
Revoir : oui.

jeudi 17 mai 2012

Amère victoire (Richard Burton, Ruth Roman, de Nicholas Ray, 1957)




Bon film d'aventures et de guerre. L'esthétique des dunes en noir et blanc est recherchée, la photographie exploite bien les ombres, et les visages sont très expressifs. Le ton est amer comme le titre, et comme souvent chez Ray. Ruth Roman apporte une pincée de douceur et une once de tristesse, un peu comme dans Je suis un aventurier de Mann. Anecdote : on voit Raymond Pellegrin et Christopher Lee dans ce film.
Revoir : oui. Étrangement, bien qu’amer, ce film n'est pas déprimant.

mercredi 2 mai 2012

Bonjour l'angoisse (Michel Serrault, Pierre Arditi, de Pierre Tchernia, 1988)




Comédie policière d'un amoureux du cinéma, et ça se voit ! Certaines séquences sont des clins d’œil, comme celle qui ouvre le film, ou encore la fin avec son héros dynamique et meneur de jeu. Le film brosse une peinture piquante, amusante et distante d'une époque et du milieu de l'entreprise. La grande trouvaille – le reflet – est exploitée avec talent, sans jamais se répéter, et sans sombrer dans la facilité. Le film est porté à bout de bras par Michel Serrault, brillant dans trois rôles (le héros passif, le reflet, le héros dynamique). Et Jean-Pierre Bacri, tout jeune, est parfait dans son rôle de loup aux dents longues.
Revoir : oui.

dimanche 29 avril 2012

The Avengers (Robert Downey Jr., Scarlett Johansson, de Joss Whedon, 2012)




L'ambiance est mille fois plus proche des Irons Man que de Thor. La nouveauté, c'est peut-être d'avoir rassemblé une brochette de personnages indestructibles. Le problème, c'est que l'on a déjà vu des indestructibles se bagarrer entre eux, ou lutter contre le Mal pour sauver une citée surpeuplée. L'originalité principale de l'Incroyable Hulk résidait, selon moi, dans l'utilisation d'extérieurs lumineux ; cela donnait lieu à des péripéties nouvelles. Ici, l'on a droit à une relecture version « trois mousquetaires » des héros qui affrontent principalement leurs ennemis dans des endroits sombres. Quant à l'opposition des deux mondes – la Terre et le monde d'Odin – novatrice dans Thor, elle a totalement disparu dans cet épisode.
Il restera quelques scènes sympathiques, pimentées par le cabotinage récurrent de Stark. Et la technique d'espionnage de Scarlett est une bonne trouvaille.

Mais ne me dites pas que le croiseur en sustentation dans l'air est la trouvaille du siècle : je l'ai découvert au cinéma dans Sky Captain.

Bref : au risque de froisser tout le monde, c'est une variante des Quatre Fantastiques qui se chamaillent sans arrêt avec des plans à la Sky Captain. En plus, en naïf que je suis, j'attendais une histoire, et le scénariste expédie les détails sur les personnages que l'on avait croisés dans les précédents films. Exemples ? Nathalie Portman, le retour de Thor sur terre.

Le réalisateur aurait eu beaucoup d'humour, il aurait fait passer, dans un plan clin d'oeil, Jim Carrey, qui est quand même l'expert en la matière quand il s'agit d'Odin !

Bilan : tant Kenneth Branagh que Louis Leterrier traitent les sujets de super héros avec plus d'imagination, de créativité et de foi que leurs collègues.
Revoir : bof !

samedi 11 février 2012

Toy Story 3 (Woody, Buzz, Jessie, de Lee Unkrich, 2010)





Très bon film d'animation. La séquence d'ouverture est exceptionnelle, et l'histoire est prenante. Quant à la trouvaille liée à Buzz l'Éclair dans la dernière partie du film, elle est tout simplement géniale. Cela augure de possibilités illimitées pour d'autres Toy Stories ! Mon seul regret : la disparition – visiblement voulue, car revendiquée – de la bergère.
Revoir : oui.

vendredi 10 février 2012

Coeur d'encre (Brendan Fraser, de Iain Softley, 2008)





Je n'accroche pas : le mélange de réalisme percutant le fantastique m'est dur à digérer. L'inclusion d'un petit animal (à la Disney) fait très artificiel. Et les méchants pathétiques, sûrement accessibles aux plus jeunes, sont en décalage avec la noirceur de l'environnement. Bref : ce que le second Narnia avait osé – un mélange de cruauté et de gentillesse – est visiblement difficile à réussir.
Revoir : non.

dimanche 5 février 2012

Infectés (Lou Taylor Pucci, Chris Pine, Alex & David Pastor, 2010)





Bon petit film de suspense sur un thème pourtant archiconnu. Un virus décime la population en la transformant temporairement en zombie. L'histoire s'intéresse à la fuite et à la survie d'un groupe. Avec des moyens limités et une équipe réduite de personnages, le réalisateur arrive à concaténer de très bons moments de suspense. Un passage est clairement un clin d'oeil à la scène de la cuisine dans Jurassik Park, un autre me fait penser à La mousson de Clarence Brown (quand le spectateur sait qu'un personnage est contaminé alors que les autres personnages l'ignorent).
La caméra trop agitée du début semble s’apaiser. Ou bien est-ce moi qui fus happé par le film ?
Revoir : oui.

samedi 28 janvier 2012

Duel dans la poussière (Rock Hudson, Susan Clark, Dean Martin, de George Seaton, 1972)





Showdown (confrontation ou épreuve de force) est étrangement traduit par duel dans la poussière. Je vais vous gâcher le suspense : il n'y a pas de poussière lors du duel final, il vient de pleuvoir ! À part ce détail, c'est un film qui sent à pleins naseaux le déclin d'un genre. L'héroïne, ses atours, les personnages, les lieux : tout pue les années 70. Oui, l'ouverture est belle, et la nature sauvage, à moitié enneigée, tranche bien et les tons de jaune paille complètent artistiquement le bleu du ciel. Bon, je vais pousser le bouchon : je lis « Todd-AO », je suis tout content. Je pense « waouh ! C'est filmé en 70 mm ! » Mais – déclin, écrivais-je – c'est du Todd-AO 35 mm. Une escroquerie, quoi : c'est comme prétendre cuisiner un cassoulet dans une cocotte-minute.
Revoir : uniquement par erreur. Plus sérieusement : non.
 
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