samedi 30 mars 2013

La revanche des Sith (Natalie Portman, Ewan McGregor, de George Lucas, 2005)





Film transition par excellence ! Cela va de l'aspect visuel jusqu'aux liens scénaristiques avec la première trilogie. Nous passons de l'univers visuellement riche et rougeoyant des premières images (la bataille spatiale avec une prolifération de vaisseaux) à l'univers épuré et blanc de la fin. Les personnages s'enfoncent dans leurs caractères respectifs, et même Yoda abandonne le combat physique pour se retirer, comme Obi-Wan, loin de ce monde en ébullition.
Film transition enfin, car il marque la fin de l'ordre Jedi et celle, tout aussi dramatique, de la république.
L'ensemble étant filmé avec la maestria habituelle de Lucas, c'est plus que plaisant à voir, et la noirceur dominante ne gâche nullement le plaisir de voir et revoir ce film.
Revoir : oui.

samedi 16 mars 2013

L'Attaque des clones (Natalie Portman, Ewan McGregor, de George Lucas, 2002)





L'esthétique est extrêmement soignée, les intérieurs jouent sur les couleurs complémentaires tout en conservant une certaine douceur. Exemple ? La pièce où se trouve Amidala a un sol bleu et orangé, avec des bordures colorées dans les tons de jaunes. Les motifs sont géométriques comme un soleil d'art moderne, mais les textures adoucissent les angles.
Cet épisode est sûrement le plus riche en diversité : diversité de lieux, diversité de situations, diversité d'histoires. Lucas balaye une large panoplie de paysages de SF. Cela va du SW classique à la planète hommage à Metanula (les survivants de l'infini, avec ses décors et la patte de Jack Arnold). Les histoires passées et à venir sont foison, et la référence au Jedi qui a commandé les clones quelque dix ans plus tôt n'est pas la moindre ! Enfin, Yoda est bien mis en valeur par l'histoire, et il ne reste pas uniquement assis à songer au côté noir qui obscurcit tout. Oui, j'ai été presque choqué quand son génie militaire s'est limité à conseiller quelque chose comme « visez le vaisseau le plus proche », mais bon, il faut bien une petite faiblesse à un immense film pour être presque parfait !
Quant aux situations, elles vont des scènes tendres entre Amidala et son Jedi, aux scènes d'actions bien menées et presque exotiques. L'arène où Amidala, Anakim et Obi-Wan sont prisonniers me fait immédiatement penser à l'ambiance des romans d'Edgar Rice Burroughs sur Mars.
Bref, un excellent film de SF, avec son poids de mystères, d'action et de narration. Peut-être le meilleur des Star Wars.

P.-S. Toy Story 3 s'est largement inspiré de ce film, tant pour les plans comme l'arrivée du vaisseau de Yoda – et celui du evil Dr. Pork – que pour les scènes dans l'usine : souvenez-vous de la lutte des jouets pour échapper au recyclage !
Revoir : oui.

lundi 11 mars 2013

La menace fantôme (Natalie Portman, Ewan McGregor, de George Lucas, 1999)





C'était le film qui renouait avec le genre, c'était le retour tant attendu des fans les plus patients. C'était le film qui nous montrait la jeunesse et la genèse d'une histoire connue de tous. C'était le retour du grand Lucas.
Cela reste un film très divertissant, oscillant entre clins d'oeil aux anciens films et innovations technologiques ou narratives.
Quant au montage et aux transitions, elles restent signées Lucas et se démarquent toujours du commun des productions modernes.
C'est un très beau film : le découvrir en VO à Nashville, Tennessee, m'a enchanté. Le revoir en haute définition m'a tout autant captivé. C'est sûrement l'épisode le plus familial des six, et c'est plaisant.
Revoir : oui.

vendredi 8 mars 2013

Moonrise Kingdom (Edward Norton, Bruce Willis, de Wes Anderson, 2012)





Si je vous dis que le nom « Jacques Dutronc » apparaît dans le générique, vous me répondez « tiens ? Il joue là-dedans ? » Si maintenant je précise que c'est pour la musique, vous corrigez « ah ! ça peut être rigolo ». Si j'ajoute enfin que c'est Françoise Hardy qui chante, là, vous commencez à froncer les sourcils. Et si je termine par « en plus, il y a une brouette de chansons de Hank Williams », vous avez une idée précise du ton musical.
Le film est à l'image des chansons : vachement nostalgique. Le jeune héros est désabusé au possible (regardez-le répondre à l'héroïne qu'elle ne sait pas de quoi elle parle quand elle prétend savoir ce que ressent un orphelin). En plus, il est intelligent. L'héroïne est dégourdie, et tous deux sont décidés. C'est en cela que le film marche bien : il suit des battants, sortes d'ovnis anachroniques dans leur environnement lent et mourant.
Le monde actuel glorifie les décideurs, eux sont en plus acteurs de leurs décisions. Et quelles décisions ! Et ils les défendent avec les armes quand il le faut.
Film nostalgique sur deux jeunes de moins de quinze ans qui agissent dans un monde qui subit et qui s'ennuie.
Revoir : non, merci. Mais le concept est à creuser.
 
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