dimanche 13 décembre 2009

Freddy sort de la nuit – Freddy 7 (avec Robert Englund, Heather Langenkamp, de Wes Craven, 1994)



Rythmé, innovant, surprenant. Visuellement proche des grands films de suspense tels que je les aime (extérieurs lumineux, intérieurs riches). Des visages en gros plans. Et surtout, une maîtrise du suspense à la hauteur de mes espérances.
Freddy est peut-être de retour dans ce film, mais c'est surtout Wes Craven, le maître, qui revient en beauté.
Des exemples ? Les fissures dans le mur lors du tremblement de terre (on est en Californie) rappellent incroyablement les griffures de Freddy. Un autre ? L'innocente peluche verte, un adorable T-Rex, incarne l'ultime rempart contre Freddy. Et ça marche ! Si j'avais pu, j'aurais donné un coup de main pour aider les acteurs à récupérer cette peluche ! C'est vous dire !
Il y a aussi, pour la première fois dans la série, ce mélange entre la fiction (celle de Freddy) et la réalité (le film). Enfin, les transitions entre cauchemars et réalité atteignent une fluidité inégalée. C'est le cas, en particulier, lors de la scène du cimetière, en plein soleil, sous un ciel bleu extraordinaire (la marque des bons films, d'horreur comme d'aventure).
Une seule question : y a-t-il un clin d'oeil musical (un clin d'oreille ?) au générique de La mort aux trousses, d'Alfred Hitchcock ?
Revoir : oui.

dimanche 29 novembre 2009

La fin de Freddy – L'ultime cauchemar – Freddy 6 (Robert Englund, Lisa Zane, de Rachel Talalay, 1991)



Il y a des originalités. Les images sont très différentes du reste de la série, l'ambiance aussi. Par moments, ça me fait penser à Return to Zork (le jeu), qui sortit deux ans plus tard. A d'autres moments, des décors de Delicatessen rencontrent l'Amérique de Big Fish (le film de 2003).
Plus, qu'une suite, ce Freddy est une variation sur un même thème. Même les personnages sont étrangement différents. Cela commence avec la psy brune, anormalement belle et calme dans ce monde incompréhensible. Par instants, elle a les attitudes de Katy Jurado dans Le train sifflera trois fois.
Le passage qui m'a le moins convaincu est celui qui se passe dans la tête de Freddy. Les flashbacks sont trop évidents, trop triviaux pour s'insérer dans la trame ou dans la légende de Freddy. C'était facile, et pas forcément utile.
Revoir : non.

vendredi 27 novembre 2009

L'enfant du cauchemar - Freddy 5 (Robert Englund, Lisa Wilcox, de Stephen Hopkins, 1990)




Le rêve en boucle, c'est du déjà vu, en particulier dans la voiture. Manque d'imagination ou choix de la simplicité ?
En fait, si ce film tient, c'est par inertie : lancé par les quatre précédents, Freddy 5 s'accroche à une trame solide et à une histoire édifiée par des imaginatifs. Freddy 5, c'est de la distillation de révélations et du marketing de trouvailles. Mais la réalisation (correcte) ne cèle pas l'évidente parcimonie.
Bref : c'est horriblement décevant.
Revoir : non.

vendredi 20 novembre 2009

Le cauchemar de Freddy - Freddy 4 (Lisa Wilcox, Robert Englund, de Renny Harlin, 1988)



C'est déjà un film des années quatre-vingt : de la bande-son si caractéristique des synthétiseurs d'alors, aux coiffures qu'on trouve dans les premiers succès de Stalone. C'est mignon car déjà ancien, et c'est plaisant car c'est encore coloré comme un bon série B des années cinquante à soixante.
En plus, la rousse qui rêve éveillée apporte une touche de nouveauté, tant par son étrangeté que par la douceur de ses prunelles vertes. La blonde copine de Tobey Macguire dans Pleasantville lui ressemblera, une dizaine d'années plus tard.
L'ambiance est parfois surprenante, en particulier lorsque le réalisateur insère des scènes typées années soixante dans un film résolument années quatre-vingt. Clin d'oeil à American Graffiti ?
Bilan : l'imagination débordante du troisième épisode a fait place à des effets visuels certes saisissants, mais finalement moins savoureux que le troisième Freddy.
Revoir : non.

mardi 17 novembre 2009

Les griffes du cauchemar - Freddy 3 (Patricia Arquette, Laurence Fishburne, Heather Langenkamp, de Chuck Russel, 1987)



Ça commence classiquement, et c'est bien réalisé. Mais, là où j'ai senti que le réalisateur maîtrisait la technique, c'est quand il a éclairé une scène de nuit à l'intérieur de la maison des cauchemars. Il fallait oser, car la nuit – sombre par excellence – protège depuis toujours les mauvais réalisateurs : elle masque leur terrifiante incompétence !
Dans Freddy 3, le réalisateur rallume la lumière. S'ensuivra une cascade de trouvailles visuelles, sonores et scénaristiques à couper le souffle. Il y a de l'imagination, il y a de la jubilation : bref, c'est plus que plaisant. C'est un très grand Freddy.
Revoir : oui !

jeudi 12 novembre 2009

La revanche de Freddy – Freddy 2 (Mark Patton, Kim Meyers, de Jack Sholder, 1985)



Des couleurs vives, éclatantes, voire complémentaires (le bus orange sur un ciel bleu), des idées esthétiques (le bus en équilibre sur deux stalagmites).
Le personnage principal, Jesse, est vaguement paumé au début. Ensuite, ça empire. Et pourtant, il a une copine compréhensive : elle ne le pense pas fou, et elle croit à ses histoires de Freddy ! Mais Freddy a décidé de faire la fortune des marchands de café : Jesse ne veut plus dormir. C'est le début de l'enfer. Un concept prometteur.
En revanche, je trouve le montage moins plaisant que dans le premier opus.
Quant au scénario, moins cohérent que celui du premier Freddy, il enlève au film ses derniers grammes de crédibilité. Ah ! Il y a bien la scène de la piscine, scène qui se veut impressionnante. Mais, à mon humble avis, elle n'apporte rien de neuf. Bref, avec un Jesse frisant l'antipathie, ça ne m'a pas donné envie de m'intéresser aux sorts de Jesse et de Freddy.
Revoir : non.

mardi 10 novembre 2009

Les griffes de la nuit – Freddy 1 (Robert Englund, Heather Langenkamp, de Wes Craven, 1984)



Le concept est similaire à celui de l'invasion des profanateurs de tombes, à la différence qu'il n'y a qu'une seule et unique menace : Freddy Krugger. Les victimes sont aussi très ciblées : la menace ne frappe jamais au hasard. Les dialogues sont sympathiques, et des phrases comme « God! I look twenty years old! » vous feront sans doute sourire, surtout si vous avez dépassé cet âge canonique.
A propos des rêves : « we still don't know what they are or where they come from » dit un personnage. J'aime bien ce style d'aveu.
La marque de Craven : sa maîtrise technique est irréprochable, mais sa signature se trouve ailleurs. Craven adore situer une histoire horrible dans un quartier chic. Rien, absolument rien ne prédispose ces lieux à accueillir les abominations qu'il se délecte à nous raconter. Quant à la photographie, elle frise l'admirable. Je pense, par exemple, à la vue de l'église dans la scène après l'enterrement. La lumière est simplement d'une beauté à couper le souffle.
Oui, c'est un propos que je défends souvent : les traits principaux des excellents films d'horreur sont peu nombreux : une technique irréprochable, des environnements idylliques, et des couleurs de toute beauté. Ça devient l'enfer – et un excellent film d'horreur – quand les personnages redoutent de vivre dans ces endroits où le spectateur adorerait habiter.
Revoir : oui.

mardi 3 novembre 2009

Vicky Cristina Barcelona (Javier Bardem, Scarlett Johansson, de Woody Allen, 2008)



La maîtrise technique, c'est peut-être la base, et c'est sûrement ce qui manque à 90 % des films. Mais, quand cette maîtrise est présente, ça donne au film une longueur d'avance. C'est le cas ici.
En plus, la voix off, précise, découpée et courte est ahurissante. Les remarques de Peneloppe Cruz sont à hurler de rire (sûrement au second degré, je n'ai pas compté). Enfin, j'aime bien le concept de ces trois jeunes femmes qui incarnent respectivement le génie (totalement instable), le talent (fragile et qui se cherche) et le travail (sceptique et sans saveur). Si j'ai compris Woody (Allen, pas le cowboy), ces trois-là définissent une base au sens mathématique du terme (je sais, je suis mûr pour regarder The Big Bang Theory).
Revoir : oui.

dimanche 1 novembre 2009

Hunted (Kim Basinger, Lukas Haas, de Susan Montford, 2007)




Mon algorithme de détection de mauvais films à suspense se confirme : plus c'est filmé la nuit et plus c'est sombre, plus c'est mauvais. Et là, c'est sombre 99 % du temps. Obscurité + forêt = navet.
Revoir : non, même si l'on me payait.

jeudi 22 octobre 2009

Le casse du siècle (Demi Moore, Michael Cain, de Michael Radford, 2006)




J'aime bien l'écran bombé (et les coins arrondis) du téléviseur cathodique chez Demi Moore. Et Demi Moore joue très bien dans ce rôle de vieille cadre pas dirigeante, dure et amère. Quoi ? Vous voulez dire qu'elle ne joue pas, qu'elle a toujours été dure, de visage comme d'allure ? Bon, bon ! Je reprends.
J'aime bien le début du film, qui est une succession de plans sur Take Five (Dave Brubeck). Rien de transcendant, simplement du beau.
L'histoire ? Elle est imprégnée du cynisme de Scott Adams (Dilbert et son univers impitoyable). Je n'accroche pas aux couleurs vieillottes et presque écœurantes des décors. Cela va du jaune terne au vert maladif. Heureusement, il y a une surprise intéressante dans l'histoire. Heureusement !
Revoir : surtout pas !

samedi 17 octobre 2009

Casablanca, nid d'espions (Maurice Ronet, Sara Montiel, de Henri Decoin, 1963)



Les couleurs sont plaisantes et douces, les personnages s'agitent ou se débattent sans heurt. C'est un film d'espionnage étrange et agréable, plus onirique que classique. C'est peut-être l'espionnage tel qu'il devrait être, un peu comme les westerns américains des années cinquante représentaient l'Ouest tel qu'il n'a jamais été. D'où, peut-être, ce décalage par rapport aux productions de la même époque : je pense aux premiers James Bond, et à L'homme qui en savait trop d'Hitchcock.
Si l'on ne voit pas les gens suer, ou simplement crever de chaud comme dans Key Largo, l'ambiance rend néanmoins bien la chaleur, la peine à progresser, ainsi qu'une indéniable désillusion des personnages.
Revoir : oui, c'est certain.

dimanche 11 octobre 2009

La course à la mort de l'an 2000 (David Carradine, Sylvester Stalone, de Paul Bartel, 1975)



Sympathique film de série B et de « science-fiction ». Produit par Roger Corman – ce qui explique peut-être l'aspect un peu fauché des décors –, le film comporte ce qu'il faut de politiquement incorrect pour faire sourire. La liste serait trop longue à énumérer, je me contenterai de citer Q dans Jamais Plus Jamais (Never say never again) pour donner l'idée générale : « I hope we're going to see some gratuitous sex and violence in this one! ».
Bref, un moment d'autant plus agréable qu'il se passe dans un futur antérieur. Et les (faux) mauvais, causes de tous les troubles et de la crise sont, bien entendu, the French!
Revoir : pourquoi pas ?

jeudi 1 octobre 2009

Fool moon (Bruno Salomone, Tonya Kinzinger, de Jérôme L'hotsky, 2008)



Humour similaire à Les dents de la nuit. Plaisant pour la galerie de personnages pittoresques et pas si caricaturés que cela. Ce qui différencie Fool moon d'une comédie des années 60, c'est l'absence de tronches, de gueules, de ces visages qui, en une seconde, vous en racontent plus que dix minutes de situations ou de dialogues.
Oui : plaisant.
Revoir : pourquoi pas ?

samedi 12 septembre 2009

Black sheep (Danielle Mason, Nathan Meister, de Jonathan King, 2006)



Il y a deux sortes de films d'horreur : ceux qui vous font peur tellement ils sont mal filmés, et ceux qui vous captivent tant ils sont bien fichus. Black sheep vient de Nouvelle-Zélande et s'inscrit dans la seconde catégorie.
Les images lumineuses en extérieurs, les paysages aux couleurs chaudes, les ciels bleus et les moutons blancs sont plus que plaisants. J'ai adoré la photographie de ce film (c'est souvent une caractéristique des films d'horreur : ils possèdent une photographie en extérieur de toute beauté).
L'histoire est sans surprise : de gentils moutons modifiés génétiquement par les méchants de service deviennent carnivores et bouffent tout ce qui ressemble à un bipède. Les personnages sont classiques pour ce premier film du réalisateur : un méchant assez mûr et sûr de lui, une scientifique brune dénuée de tout scrupule (non, pas une brune dénudée, une brune dénuée, pfff !). Il y a aussi l'héroïne écolo blonde des films de série B (donc avec un tee-shirt qui souligne bien ses seins dans chaque plan). Et le héros est, évidemment, traumatisé depuis son enfance par... les moutons !
Sympathique pour l'accent, pour les paysages et pour les gags.
Revoir : oui, juste pour rire avant de manger un bon gigot.

mardi 8 septembre 2009

L'incroyable Hulk (Edward Norton, Liv Tyler, de Louis Leterrier, 2008)



Ah ! Enfin un film de superhéros potable ! Enfin un réalisateur qui aime les scènes lumineuses. Enfin des décors colorés, exotiques et pittoresques ! Et, croyez-le ou non, les personnages ont des amis (cf. mon commentaire sur Iron Man). Bon, il reste bien quelques scènes de nuit où les méchants veulent régler son compte au héros sans que personne, mais alors personne n'y voit rien ! Heureusement, c'est anecdotique.
Digression : un jour, il faudra m'expliquer pourquoi les combats ont si souvent lieu la nuit, dans des lieux sombres ou noirs, avec des personnages habillés en noir. Il faudra aussi que je revisionne le Superman de 1978, juste pour comparer. La nuit semble attirer certains cinéastes comme les lumières attirent les moustiques. Est-ce pour que les explosions pyrotechniques soient plus lumineuses ? Ou bien, plus prosaïquement, est-ce une manière de masquer les limites techniques du réalisateur ? Dans les autres genres (suspense, aventure, voire horreur) les très bons films ne se passent pas toujours la nuit - ou alors, dans une maison inondée de lumière... Fin de la digression.
Oui, c'est un film de superhéros enthousiasmant. C'est varié sur le plan géographique, le rythme est entraînant sans être asphyxiant, les couleurs sont éclatantes. Et les seconds rôles sont bien campés, bien dessinés, bien présents. Quant à l'héroïne aux lèvres si sensuelles, elle a ce sourire heureux qu'elle affichait déjà dans That thing you do. Bref ! Regardez ce Hulk : vous passerez un moment épatant ! Et surtout, ne ratez pas la fin : oui, la toute fin, celle qui... Non, je ne vais pas vous le dire : visionnez le film, vous ne le regretterez pas !
Revoir : oui.

jeudi 3 septembre 2009

Ma femme est un gangster (Eun Kyung Shin, de Jin-gyu Lim, 2001)




Une scène rigolote, une scène dure, une scène rigolote, une scène dure, etc. Fin. Ça a, paraît-il, enchanté le public. Pas moi.
En clair : techniquement irréprochable. Mais cette succession de moments bon enfant et de scènes graves est trop scolaire, trop archaïque pour m'accrocher. Oui, ça me fait penser à un de ces films muets dont on dit qu'ils ont mal vieilli.
Revoir : sans-façon !

mardi 1 septembre 2009

Invasion (Daniel Craig, Nicole Kidman, de O. Hirschbiegel, 2007)



Un bon film de science-fiction (ou fantastique). Il y a Nicole Kidman, toujours aussi froide, hautaine et inhumaine que dans ses autres films. Elle est psy. Elle bourre ses patients – et son gamin – de chimie, à rendre fous de joie les actionnaires de l'industrie pharmaceutique. Elle a souvent la lèvre supérieure méprisante, et j'aime son ton lorsqu'elle annonce « I'm a doctor ». Elle est aussi rassurante que si elle disait « coucou ! Je suis le bourreau ! »
Quant aux zombies, ils sont plus vifs que ceux de Romero, tout en restant détectables par un spectateur innocent. Il n'y a que les personnages du film qui ne voient rien venir.
Belles images, montage nerveux sans temps mort, sujet maîtrisé. Ça fait film de zombie du riche (d'où Nicole). Ça ne se passe pas dans une grange au milieu de nulle part. Quelques plans réminiscences du Village des damnés de 1960 ?
Revoir : oui, sans problème.

dimanche 30 août 2009

Rambo 3 (Sylvester Stallone, Richard Crenna, de P. MacDonald, 1988)



Des dialogues que j'aime pour leur intemporalité : « if you fail, do not blame me! I will accept no responsibility ». D'autres, car ils me font penser au Prisonnier : « what do you want? » « Cooperation! ».
Et enfin, ceux qui sont piquants :
— Who do you think this man is? God? demande le (méchant) Russe.
— God would have mercy. He won't. répond Richard Crenna.
A part cela, il est moins original que le premier, moins surprenant que le second, moins désespéré que le dernier.
Revoir : oui, pour Stallone.

mercredi 26 août 2009

Silent partner (Tara Reid, Nick Moran, de J. D. Deck, 2004)




L'ambiance du début oscille entre un petit Hitchcock et The Bourn Identity (La mémoire dans la peau). Les couleurs, lors de la poursuite en voiture, font film d'action et d'espionnage des années soixante-dix. La construction et le suspense associé flanchent sur la fin, qui n'est même pas assez mauvaise pour me mettre en rogne. Ça aurait pu être piquant, c'est juste fade.
Revoir : pour quoi faire ?

dimanche 23 août 2009

Casablanca, nid d'espions (Maurice Ronet, Sara Montiel, de Henri Decoin, 1963)


Les couleurs sont plaisantes et douces, les personnages s'agitent ou se débattent sans heurt. C'est un film d'espionnage étrange et agréable, plus onirique que classique. C'est peut-être l'espionnage tel qu'il devrait être, un peu comme les westerns américains des années cinquante représentaient l'Ouest tel qu'il n'aura jamais été. D'où, peut-être, ce décalage par rapport aux productions de la même époque : je pense aux premiers James Bond, et à l'homme qui en savait trop d'Hitchcok.
Si l'on ne voit pas les gens suer ou simplement crever de chaud comme dans Key Largo, l'ambiance rend néanmoins bien la chaleur, la peine à progresser, ainsi qu'une indéniable désillusion des personnages.
Revoir : oui, c'est certain.

mardi 30 juin 2009

Voyage au centre de la Terre (Brendan Fraser, de E. Brevig, 2008)



Du déjà vu, beaucoup de déjà vu... Il y a cette installation électrique qui redémarre comme celle de Jurassik Park 2. Il y a aussi la séquence en wagon dans la mine (bonjour Indiana Jones 2). Mais c'est un sympathique film de série B qui plaira même aux enfants. De très belles couleurs : certains plans font Eugène Delacroix transposé à Jules Vernes. D'autres, Frederic Remington, voire Dali. Non, non, je n'ai pas fumé la moquette (ici, il n'y a que du parquet).
Revoir : oui.

dimanche 24 mai 2009

La dernière torpille (Glenn Ford, Ernest Borgnine, de J. Pevney, 1958)



Un petit film sur les torpilles (tiens, comment aviez-vous deviné ?) porté à bout de bras par Glenn Ford et Ernest Borgnine. De belles images, un beau Cinemascope couleur, mais un scénario assez convenu. Bon, si vous adorez les cinq ou six premiers Buck Danny, vous aimerez aussi ce film.
Revoir : oui, c'est possible.

Surveillance (J. Ormond, B. Pullman, de J. Lynch, 2008)




Un film sans héros. Un film avec des malades et des timbrés. Un film sans personnage attachant. Un film dont je me suis rapidement détaché, et que j'ai regardé comme un paysage qui défile. Je l'ai trouvé sans intérêt. Je n'ai même pas eu un sursaut de compassion pour ces acteurs qui bossent pour gagner leur vie. C'est vraisemblablement difficile de pondre un bon film, même pour la fille d'un réalisateur.
Revoir : surtout pas !

dimanche 3 mai 2009

Rambo 2 : la mission (Sylvester Stallone, de George P. Cosmatos, 1985)



J'adore ! Comme dans les bons westerns, il y a deux catégories de personnages : ceux qui boivent de la bière fraîche en costume cravate, et ceux qui bossent dur. Rambo ne portant pas de cravate, il est dans la seconde catégorie : mais vous l'aviez deviné.
Le message que passe Rambo dans ce second film est très clair : il attend un retour de la part de ce pays qu'il adore et pour lequel il est, une fois encore, prêt à mourir. Pour les rares qui ne connaîtraient pas le premier film, Rambo est revenu de la guerre du Vietnam, mais les bipèdes qui peuplaient son pays ne voulaient pas d'un ancien combattant dans leur petite ville (grosse erreur, si vous voulez mon avis). Bref, dans ce second opus, Rambo attend toujours que son pays l'aime autant que lui aime son pays.
Avec le recul et les années, je me dis que ce film est bien plus réaliste qu'il n'en a l'air : quoi que Rambo fasse ou ait fait, son pays ne l'aimera pas.
C'est sûrement pour cela que j'aime Rambo. Et c'est sûrement pour cela que des millions de spectateurs aiment toujours John Rambo.
Revoir : oui.

Shoot'em up (avec C. Owen, M. Belluci, par M. Davis, 2008)



Rapide, esthétique, irréaliste mais sympathique. Le tueur croqueur de carottes traverse ce film aussi sanglant qu'un Kill Bill. L'humour percutant et presque bon enfant fait passer la pilule. N'espérez pas reprendre votre souffle avant la fin : ça ne s'arrête jamais !
Revoir : oui.

Spartatouille / Orgie Movie / Meet the Spartans (avec Carmen Elektra, de J. Friedberg et A. Zeltzer, 2008)



J'adore le Spartiate qui utilise sereinement une table à repasser (et un fer) aux Thermopyles, entre deux combats. Et les moments « publicité pour boissons fraîches » ou autres produits de consommation sont à mourir de rire. Très classique dans le genre des parodies.
Revoir : oui.

lundi 20 avril 2009

Diary of the dead (G. Romero, 2008)



Vous connaissez le sujet : les zombies. Vous connaissez les règles : leur exploser la tronche. Eh bien, Romero arrive à réchauffer un plat que tous ont décliné depuis quarante ans ! J'ai bien aimé l'analogie avec la théorie de l'information : des milliers de sources incohérentes ne génèrent que du bruit, alors que quelques monopoles de l'information ont du contenu (du signal), même s'il est biaisé. Des idées originales (la grange), des questions embarrassantes (mérite-t-on d'être sauvé ?), une réponse évidente (très noire). Et un acteur à l'anglais parfait qui joue merveilleusement le désabusé (le professeur).
Revoir : non.

Rio ne répond plus (Jean Dujardin, de M. Hazanavicius, 2009)



Très amusant, très bien filmé, très bien joué, très distrayant. Des clins d'oeil sympathiques, et même des clins d'oreilles (ou clins d'oeil musicaux : c'est de l'humour au cent dix-septième degré). Jean Dujardin a de la classe, et il se régale à jouer cet antihéros aux remarques déstabilisantes et percutantes.
Revoir : oui, et plein de fois !

mardi 7 avril 2009

L'aventurier du Texas (Budd Boetticher, avec Randolph Scott, 1958)



Surprenant : sorti la même année que Rio Bravo, il lui ressemble par de nombreux aspects. Le lieu - la ville frontière - est similaire, et l'échange ressemble à celui de Hawks. Le film ne joue pas dans la même cour, mais il reste un sympathique petit film. Bilan : ni un grand Boetticher, ni un navet ; une impression de « peut mieux faire ».
Revoir : oui.

Les deux mondes (avec Benoît Poelvoorde, de Daniel Cohen, 2007)



Un scénario original flirtant avec le fantastique, c'est peu banal. C'est encore plus rare quand il s'agit d'un film français. Et c'est plaisant à regarder ! Dommage que le ton tourne trop souvent au sérieux, ou pire : au grave.

mercredi 1 avril 2009

Duplicity (avec Julia Roberts et Clive Owen, de Tony Gilroy, 2009)



Un très bon film sur la suspicion, l'intoxication et la manipulation. Et pourtant, je déteste toujours autant Julia Roberts. Mais le film est bien maîtrisé, et il ne sent pas l'improvisation manquée. Ce serait plutôt une mécanique bien huilée. Les couleurs tiennent la route, les prises de vues sont fignolées, le montage est plaisant. Bref ! Dans cette marée de nullités que j'ai coutume de découvrir, ça sort aisément du lot. Clive Owen oscille entre personnage charismatique à la James Bond (mais avec des lunettes comme dans Top Gun) et rigolo presque pathétique : il est rafraîchissant. Et l'histoire se suffit à elle-même.
Si vous voulez simplement voir - et j'insiste sur le verbe voir - un bon film bien photographié et bien monté, n'hésitez plus : vous ne regretterez pas votre temps.

mercredi 25 mars 2009

Chercheuses d'or 1933 (Merveyn Leroy, 1933)


Une comédie musicale de 1933 sur fond de crise économique. Comme quoi, l'humanité n'apprend pas grand-chose de ses erreurs. Ah ! Si ! Nous savons maintenant que oui, ils peuvent refaire les mêmes bourdes. Des dialogues bien piquants, certains numéros visuellement brillants. Et puis, moi, je lui trouve une certaine actualité à ce vieux, très vieux film. Pas vous ?
Revoir : oui.

Iron Man (R. Downey, G. Paltrow, de Jon Favreau, 2008)



Gwyneth Paltrow dans un rôle mille fois plus effacé que son personnage de reporter dans Sky Captain, un héros vachement seul, un ennemi lui aussi solitaire. C'est une histoire de gens qui n'ont pas compris que l'union fait la force. Même les trois mousquetaires avaient pigé ce concept.
Ah ! Un détail : vu les accélérations positives ou négatives que se prend Iron Man, il devrait être Powder Man. Ou alors, brisé en 16384 morceaux - un peu comme Jennifer Connelly, qu'un barbare avait balancée de l'avion dans Les Hommes de l'ombre.
Et pourtant, chez Marvel, on sait combien les accélérations, ça peut être plus mortel que les champignons. Demandez donc à l'homme-araignée comment est morte Gwen Stacy...
Revoir : non.

Les dents de la nuit (de V. Lobelle et S. Cafiero, 2008)


Citations : « Un lit à vilebrequin ! »
« Je crois que son compte est bon » « Ah ? ça, je ne sais pas : je ne connais pas son banquier ». Des remarques marrantes qui permettent de passer un bon moment. J'aime tout particulièrement les sortilèges de la fin.
Revoir : oui.

mardi 17 mars 2009

Sept hommes à abattre (avec Randolph Scott, Lee Marvin, de Budd Boetticher, 1956)



Images splendides, Randolph Scott hiératique, la nature est aussi hostile que les humains sont ignobles. Et puis, Randolph Scott a toujours bien su jouer le type dont la femme vient de mourir de manière abominable. Rappelez-vous Ride Lonesome, La chevauchée de la vengeance. Sept Hommes est un western épuré, comme les ombres dures qui contrastent violemment sur le sol désertique. J'aime les répliques percutantes, dérisoires, et ces bribes d'informations qui croquent le portait du héros. Le plus étrange, c'est que ça se finit bien. Enfin, mieux que Ride Lonesome.
Revoir : oui oui oui !

dimanche 1 mars 2009

Sans arme, ni haine ni violence (de et avec Jean-Paul Rouve, Alice Taglioni)



Adroit mélange de flashbacks et d'un hypothétique présent, illuminé par le soleil intense d'une Amérique du Sud terre d'exil. Les transitions entre plans sont parfois à couper le souffle, et la silhouette d'Alice Taglioni humanise ce film étrange et fascinant.
Revoir : oui !

Trois enterrements (Tommy Lee Jones, 2005)



Très belles images, film de cinglés. La lumière rasante sur les prairies vertes est à baver, les ombres des crêtes sur les parois verticales du défilé sont belles à crever. Mais ça manque cruellement d'histoire palpitante. Quant aux personnages, aucun n'est attachant. Ils pourraient tous dire « nobody cared if I died or went to El Paso » (Raymond Chandler). A voir pour la photographie (si vous avez le moral).
Revoir : non.

jeudi 26 février 2009

Du jour au lendemain (avec B. Poelvoorde, 2006)



C'est une histoire, pas une comédie. J'y trouve des idées présentes dans Brazil - enfin, dans le Brazil dont je me souviens quinze ans plus tard. Poelvoorde est plus que convaincant dans ce film doux-amer. La morale : l'abus de bonheur est dangereux pour la santé (mentale). Je ne partage pas l'idée. Elle reflète trop le consensus que le vingt et unième siècle tente de nous inculquer.
Revoir : non.

dimanche 15 février 2009

Les damnés (J. Losey, 1963, avec Viveca Lindfors)



Une Angleterre en Scope et en noir et blanc, un couple improbable, mais attachant, des personnages d'autant plus cyniques que calmes en surface. Les yeux de Viveca Lindfors (Moonfleet), des images épatantes de la fuite nocturne (un cimetière très bien éclairé). Et cette ambiance si proche du Prisonnier que je me demande...
Addenda : mon commentaire s'arrête aussi brutalement que l'enregistrement du film. Je ne connais pas la fin. Mais j'ai adoré ce que j'ai vu !
Revoir : oui !

Las Vegas 21 (R. Luketik, 2008, avec Kevin Spacey)



J'attendais beaucoup du thème « des gens très brillants utilisent leurs capacités pour faire du pognon ». J'en attendais trop, visiblement. C'est un film de plus sur le jeu, à ranger à côté de Lucky You et de Les joueurs. L'histoire est trop mince pour générer le moindre suspense, les seconds rôles tellement seconds qu'ils pourraient être absents. Le seul truc vraiment grave qui doit faire flipper à mort le spectateur non électronicien est la bourde que commet le héros en apportant une mémoire de 8K (peut-être huit kilos octets) alors que ses potes attendaient une 16K. Drame vertigineux, surtout quand on apprend par le gros geek de service qu'il faut bien 5 jours pour trouver une 16K, 4 jours pour la reprogrammer, etc. Ils ont dû décongeler un scénariste du temps de l'Apple II (et encore).
Addenda : si vous aimez les courtes histoires sur le jeu et les gens brillants, lisez vite The Invention of the First Wearable Computer, de E. Thorpe. Vous y découvrirez même des informations sur l'art de marcher sur l'eau ! Lien : http://www1.cs.columbia.edu/graphics/courses/mobwear/resources/thorp-iswc98.pdf
Revoir : non.

lundi 9 février 2009

Les yeux cernés (de et avec Robert Hossein, avec M. Morgan, 1964)



Splendide, splendide, splendide ! Photographie de haute montagne en noir et blanc (j'ai un faible pour ce style), visages taillés au burin - pardon, à la tronçonneuse - ou visages angéliques. Remarques ironiques, cyniques ou simplement enthousiastes. Intrigue simple : on propose à une riche veuve de lui révéler qui a dézingué son mari. Comme tout le monde en voulait au défunt, ça rend l'histoire diablement prenante. Une séquence extraordinaire : celle mêlant la sonorité obsédante de la machine à écrire à la lenteur horripilante de la caméra. C'est aussi efficace que la scène de la piscine dans La Féline de Tourneur. A voir et à revoir !

City of Ghosts (de et avec Matt Dillon, 2002)




L'abus de flashbacks ne suffit pas à faire un bon film. J'ai certes tenu jusqu'au bout mais, uniquement car les voisins du dessus fêtaient bruyamment un anniversaire. Ce n'est pas le film qui me donnera envie de découvrir le Cambodge.
Revoir : non.

mercredi 28 janvier 2009

Cash (avec Jean Dujardin, Jean Reno, Alice Taglioni)



Si la première moitié m'a enthousiasmé, la seconde m'a endormi. Les acteurs principaux sont parfaits, et les autres aussi. Mais le rythme change après l'explication du casse. Et j'ai eu du mal à m'intéresser à ce patchwork de scènes. Dommage : cela aurait pu être bien !
Revoir : non.

L'amour de l'or (avec Matthew McConaughey et Kate Hudson)



A voir rien que pour Donald Sutherland, qui joue en vieux extraordinaire (bon, un vieux plein aux as à bord d'un yacht de rêve dans les Caraïbes : dans ces conditions, même une momie semblerait bien conservée). Je ne supporte toujours pas Matthew McConaughey. Mais l'histoire est sympa, et tout ça donne envie de ne rien faire dans les Caraïbes...
Revoir : oui.

samedi 24 janvier 2009

Yes Man (avec Jim Carrey, 2009)



Le dernier film de Jim Carrey que j'ai aimé était Bruce Tout Puissant. Cela n'a pas changé. Yes Man a deux gags rigolos, et tout le reste est une mauvaise Béchamel. Cher Père Noël, trouvez un scénario pondu par un scénariste inspiré, faites-le parvenir à un réalisateur chevronné, et saupoudrez de mimiques hilarantes.
Revoir : non.

lundi 19 janvier 2009

A bout portant (The killers, Don Siegel, 1964)



Remake du film de Siodmak. Quelques belles séquences de quelques secondes. J'aime l'arrivée d'Angie Dickinson sur fond de montagnes en perspective aérienne, et le plan incliné dans le centre pour aveugles. Mais le réalisateur hésite entre film de courses de voitures et film noir. Et je préfère mille fois Grand Prix avec Yves Montantd et Eva Marie Saint. Quant à l'abus de prises de vues sur fond filmé, il me donne la nausée.
Revoir : non.

mercredi 14 janvier 2009

Preuve à l'appui (Michael Crichton, 1989)



Passionnant ! Un film efficace, des acteurs convaincus et convaincants, une avocate presque aussi agréablement déplaisante que Le Prisonnier. Bref : un cocktail de qualités ! Je ne suis pas neutre, j'avais adoré Runaway, l'évadé du futur.
Revoir : oui !
 
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