samedi 30 avril 2011

Les passagers (Anne Hathaway, Patrick Wilson, de Rodrigo Garcia, 2008)





La technique est maîtrisée, le sujet est prenant, le résultat un peu moins déprimant que The Box ou Lovely bones. Un bon film, aussi intrigant que Les autres d'Amenabar.
Revoir : non.

vendredi 29 avril 2011

Le justicier : l'ultime combat (Charles Bronson, Lesley-Anne Down, de Allan Goldstein, 1994)




Bronson dit «  ils ont des alibis, du pognon, des avocats, du pouvoir... Ils ont tout ce qu'ils veulent ». À part cette réplique, le reste est sans saveur. Ni le réalisateur, ni Bronson n'ont la pêche.
Revoir : non.

mercredi 27 avril 2011

Les randonneurs à Saint-Tropez (Karin Viard, Géraldine Pailhas, Benoît Poelvoorde, de Philippe Harel, 2008)



Sympathique, même si un peu stérile. C'est assez vain de raconter l'histoire de quatre personnages dont trois sont passifs. Et comme la quatrième personne est vue à travers les yeux des trois, le résultat ne flanque pas le tournis. Mais c'est techniquement bien fait, et j'ai beaucoup aimé le mouvement de caméra (à la grue, je pense) au-dessus du toit. Quant à la composition de Benoît Poelvoorde, elle est classique et tonique.
Revoir : non.

lundi 25 avril 2011

Spartan (Val Kilmer, William H. Macy, de David Mamet, 2004)



C'est le film sombre d'un réalisateur qui adore les histoires torturées et complexes, où la vérité n'est ni belle ni évidente. C'est captivant de bout en bout. William H. Macy, même silencieux, y est excellent – un peu comme Ed Harris dans Truman Show ou Stalingrad. L'ensemble a la nervosité de Police Fédérale Los Angeles (un de mes policiers modernes préférés), ainsi que le ton sombre et sans appel des bons films noirs.
Revoir : oui.

dimanche 24 avril 2011

Les femmes de l'ombre (Sophie Marceau, Julie Depardieu, Maya Sansa, de Jean-Paul Salomé, 2007)



Début très artificiel. Les acteurs, les actrices, leur jeu, les situations, les oscillations en roulis de l'avion : rien n'est crédible. Puis l'histoire se précise, malgré des ellipses trop violentes (c'est un Douze salopards au féminin). Walsh, Lang ou Spielberg (quand il est inspiré) auraient magnifié le thème.
Revoir : non.

samedi 23 avril 2011

Le chasseur de prime (Jennifer Aniston, Gerard Butler, de Andy Tennant, 2010)




La comédie côtoie trop le film policier pour être une comédie, et l'intrigue est trop sérieuse pour faire rire. Résultat : ce n'est ni une comédie policière, ni un policier marrant. Et les longueurs durant les tête-à-tête sont à mourir d'ennui (non : ne me dites pas que le chasseur déprime – oui, elle était facile, celle-là).
Revoir : surtout pas !

vendredi 22 avril 2011

Mister Showman (John Malkovich, Colin Hanks, Emily Blunt, de Sean McGinly, 2008)



En général, je n'aime pas John Malkovich. En magicien, je l'aime bien.
Revoir : oui.

Crazy heart (Jeff Bridges, Maggie Gyllenhaal, Robert Duvall, de Scott Cooper, 2009)



On entend « If I needed you » du plus que talentueux Townes Van Zandt. Waylon Jennings chante « are you sure Hank done it this way » et les images sont semblables à la couverture de More a legend than a band des Flatlanders. Très bon film sur et avec la country music. Le duo formé par le vieux maître, dépassé commercialement, et par son élève star incontestée est, pour une fois, non machiavélique. Le tout se regarde et s'écoute comme un paysage défilant sous vos yeux au son d'une radio de country.
Revoir : je ne sais pas, peut-être. Réécouter : sûrement !

mercredi 20 avril 2011

The job (just business) (Gina Gershon, Jonathan Watton, de Jonathan Dueck, 2007)




Étrange film voguant entre ceux d'Albert Lewin et les films de gangsters modernes. À voir, au moins pour se faire une opinion. J'aurais simplement aimé que le réalisateur injecte un peu plus d'élégance dans son monde de voleurs. La présence « high class » de Gina ne suffit pas.
Revoir : non.

mardi 19 avril 2011

L'étrange créature du lac noir (Richard Carlson, Julie Adams, de Jack Arnold, 1954)



Le concept est original : une espèce à mi-chemin entre l'homme et le poisson a survécu à des millions d'années d'évolution. Les principales qualités du film sont les scènes sous-marines, claires et visibles. Trop souvent (dans d'autres films) ça grenouille dans l'eau, ça barbote dans la noirceur, et nul ne sait plus qui est poisson et qui est humain. Les scènes à l'air libre sont aussi très bien photographiées : le noir et blanc magnifie les acteurs, les étoffes et les paysages. Je me demande ce qu'un remake donnera : en couleur, la lagune noire va devenir moche à vomir.
Bon, l'actrice (plutôt mignonne, souvent en short et dotée de très belles jambes) est une proie rêvée pour la créature. Elle pose et ne se doute de rien. Soudain, elle voit la créature, elle crie et ne bouge pas ! Je sais, je sais : c'est dur de s'enfuir sur un vieux rafiot. Mais quand même !
Cela aurait pu être mieux (je pense à La Féline), mais cela aurait aussi pu être un terrible nanar !
Revoir : au cinéma si on me paye la place.

lundi 18 avril 2011

Les Aventures de Philibert, capitaine puceau (Jérémie Renier, Elodie Navarre, de Sylvain Fusée, 2011)



Excellente comédie de cape et d'épée ! Des premières images (le livre avec le titre et les noms des acteurs) jusqu'aux dernières (les tapisseries), le ton est uniforme : coloré, léché et lumineux. Au-delà de l'hommage à Curtiz et à d'autres, le film est un pur produit français d'aventures comiques. L'hommage est revendiqué dans le générique de fin ; je ne sais plus si Thorpe est mentionné, mais certains plans sont des améliorations des plans des Chevaliers de la Table ronde, comme celui avec les colonnes antiques brisées. Le reste est une relecture enthousiaste des classiques, ponctuée par une musique entrainante et des acteurs qui resplendissent. Les décors, tant les paysages naturels que les édifices, sont de toute beauté. Les clins d'oeil sont légers, et le style jubilatoire du mauvais est contemporain. Le scénario s'amuse beaucoup en détournant les thèmes. Exemple : l’épanouissement personnel et la reconstruction de soi.
Une seule interrogation : le père d'Inès (l'héroïne) respire même « mort », tout comme il cligne ostensiblement des yeux après avoir trépassé. Gaffe ? Ramification inexploitée dans le scénario ?
Revoir : pourquoi pas ? C'est tellement bien réalisé !

Le nouveau (DJ Qualls, Eliza Dushku, Lyle Lovett, de Ed Decter, 2002)



Très potache, parfois bébête, néanmoins globalement plaisant. C'est, à mon humble avis, un pur produit de consommation pour les États-Unis. Les high schools, les matches sportifs entre écoles, les pom-pom girls : autant d'éléments de la culture outre-Atlantique. Et nombre d'étoiles invitées (guest stars en français) apparaissent : il y a même David Hasselhoff !
Revoir : non.

dimanche 17 avril 2011

Avatar édition spéciale (Sam Worthington, Sigourney Weaver, de James Cameron, 2010)



Techniquement, c'est très bien. Après, les goûts et les couleurs, ça se discute toujours. Nombre d'harmonies colorées sont violentes (exemple : le bleu et l'orange de certains animaux, certes complémentaires, sont vachement criards). Et les ambiances générales me rappellent ces images où les canaux rouges, verts et bleus sont intervertis. Oui, c'est dépaysant ! Parfois un peu trop à mon goût.
J'ai admiré les montagnes volantes. Elles sont sûrement la meilleure illustration de la 3D – bien plus que les fougères au premier plan.
Et Cameron est intelligent (voire opportuniste). Il surfe sur la vague écolo, ce qui est brillant. Il progresse : dans mon souvenir, Titanic ne parlait pas de l'ozone.
Revoir : non.

samedi 16 avril 2011

Cineman (Franck Dubosc, de Yann Moix, 2010)



Le concept est semblable à celui des Deux Mondes avec Benoit Poelvoorde. Cela pourrait aussi être une transposition du Magnifique au monde du cinéma. Mais si l'idée est sympathique, si les thèmes sont variés, la sauce n'est ni piquante ni savoureuse. Oui, le film nous emporte d'un western spaghetti à un Tarzan. Oui, Pierre Richard est amusant en vieux guide spirituel très spirituel. Mais les dialogues décalés brisent le peu de charme. Et serait-ce le doublage de l'actrice Lucy Gordon qui rend sa voix si étrange ? Bref ! Prometteur, mais non tenu. Juste distrayant.
Revoir : non.

jeudi 14 avril 2011

Podium (Benoit Poelvoorde, de Yann Moix, 2004)



Bonne comédie sur un thème original. Excellente bande-son, surtout si on aime la chanson française (Polnareff, Claude François, Julien Clerc). Excellente composition de Benoit Poelvoorde : ses répliques cinglent, claquent, déstabilisent. Et il est très crédible dans ses numéros de chanteur. Un bon moment à passer, un bon film à découvrir. Podium est la preuve qu'un film français très français peut être simultanément amusant et bon.
Revoir : oui.

mercredi 13 avril 2011

La princesse et la grenouille (de Ron Clements et John Musker, 2009)



La technique d'animation (traditionnelle, je crois) atteint réellement un très haut niveau. Mais le scénario ne suit pas ou, plus exactement, il n'exploite pas la plage dynamique offerte par la technique. C'est mignon, c'est bien fait, mais c'est très en deçà d'Aladdin.
Revoir : non.

mardi 12 avril 2011

Lovely bones (Mark Wahlberg, Rachel Weisz, de Peter Jackson, 2010)



La scène des bouteilles brisées lorgne vers Salvador Dali ; je pense aussi à Big Fish. Les images sont généralement splendides, et les scènes oniriques profitent bien des techniques modernes. C'est très beau visuellement, il y a même une planète à la Carl Barks. Heureusement que c'est beau, car c'est simultanément déprimant ! Et Mark Wahlberg, qui joue le père, a éternellement son regard peu vif. OK, il y a Susan Sarandon en grand-mère dynamique, et c'est une chance ! Sinon, le spectateur moyen se flinguerait avant la fin.
Lovely bones, une solution élégante au problème des retraites ? Sûrement !
Revoir : non. Mais je le conseillerais bien à mon pire ennemi : c'est hypnotisant et déprimant.

lundi 11 avril 2011

Frost / Nixon (Michael Sheen, Frank Langella, de Ron Howard, 2008)



L'histoire est desservie par une caméra oscillante du plus mauvais goût : et pourtant, je n'ai jamais eu le mal de mer. Mais certains passages flanquent la nausée (supposition : le caméraman était malade, il avait envie de vomir ; et c'est vachement contagieux, à ce qu'il paraît). À part cela, c'est bien. Mais c'est du même tonneau que l'enquête du journaliste joué par Russell Crowe dans Jeux de pouvoir. Et c'est moins varié, moins attachant que Bobby. Bref : ou bien le réalisateur se spécialise dans la caméra instable, ou il revient à des sujets moins ambitieux.
Revoir : non.
 
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