mardi 31 mai 2011

La piste de Santa-Fe (Ronald Reagan, de Michael Curtiz)



La copie pourrie du film m'a proprement gâché le plaisir. Bon, ce western date et, par certains aspects, il semble sortir de l'époque du muet : c'est, du moins, ce que me suggèrent les plans avec des explications écrites à l'écran. Mais le personnage de John Brown, joué par Raymond Massey, est époustouflant.
Conclusion : fuyez la version DVD de Ciné-Club Hollywood !
Revoir : oui, mais de bonne qualité cette fois.

samedi 21 mai 2011

La loi de la prairie (James Cagney, Irène Papas, de Robert Wise, 1956)



Western aux couleurs naturelles très vives : les prairies sont vertes, les feuillus semblent peints et les aiguilles de conifères brillent sous le soleil. D'autres plans profitent d'un ciel orageux, gris violet et troué d'une blancheur éclatante. Des cimes à moitié enneigées reviennent en toile de fond, la neige trop brillante tranchant sur le roc noir.
Western aux habitations fauchées et aux intérieurs pauvres. Les décors s'approchent parfois du futur réalisme italien de Leone. Le film lorgnerait même vers l'ambiance plus contemporaine de Track of the cat, de Wellman (1954).
Western atypique qui commence dans l'esprit du Cowboy de Delmer Daves : un jeunot apprend le métier aux côtés d'un vieux surpuissant qui règne en seul maître à bord. Mais la cruauté des personnages et la complexité de leurs relations font lorgner le tout vers un de ces films où Charles Bronson se venge avec une impitoyable et palpable délectation. Ici, les hommes semblent tous barbares, depuis les voleurs jusqu'à ceux qui rendent la justice. Et la langueur de la narration enrobe le propos d'une ambiguïté inhabituelle : par leur passivité, certains bons s'approchent dangereusement des mauvais détestables.
Comme chantait Ferrat : « pourtant, que la montagne est belle »...
Revoir : oui, mais un jour où je suis en pleine forme.

mercredi 18 mai 2011

Frankenstein junior (Gene Wilder, Cloris Leachman, de Mel Brooks, 1974)



Un bon film en noir et blanc, de beaux plans dignes des références du domaine, des acteurs enthousiastes. Mon seul regret : Mel Brooks hésite entre comédie (ou parodie) et hommage aux films fantastiques. Il hésite tellement que la fin survient sans avoir franchement infléchi le style.
Revoir : non.

dimanche 15 mai 2011

Haute société (Bing Crosby, Grace Kelly, de Charles Walters, 1956)



C'est sagement filmé et bien joué. Grace Kelly joue Grace Kelly, puis elle vire vers Ginger Rogers et lorgne enfin vers Marilyn Monroe (les mimiques et les yeux ronds). Noter l’exceptionnelle prestation de Bing Crosby. Il est confondant de naturel et d'aisance, faisant passer Sinatra pour un acteur raide comme un pingouin.
Revoir : c'est envisageable.

samedi 14 mai 2011

Hanté par ses ex (Matthew McConaughey, Jennifer Garner, de Mark Waters, 2009)



Bien filmé (à l'exception de quelques minutes, mais je pardonne). Les fans de Jennifer Garner doivent adorer. C'est une variation sur le thème de Dickens (le fantôme de la petite amie passée, présente, future...). Certaines situations sont à se plier de rire.
Revoir : pourquoi pas ?

vendredi 13 mai 2011

Whiteout (Kate Beckinsale, de Dominic Sena, 2009)



Excellent suspense ! Si je ne mets pas trois étoiles, c'est uniquement car la surprise finale aurait dû être encore plus grande. Le cadre est rarement montré au cinéma : il s'agit de l'Antarctique, et les paysages sont splendides. L'attention est maintenue avec un nombre pourtant ridicule de personnages, et la trouille s'immisce en vous comme un parasite dans un récepteur de télévision ! Vous me direz : créer un excellent suspense dans ces terres hostiles, Campbell l'avait déjà fait avec sa bête d'un autre monde, Hawks et Nyby l'avaient adapté au cinéma, et Carpenter avait remis cela. Oui, je sais, plus l'environnement est hostile, plus la trouille fonctionne. Ici, c'est excellent, et les attentes (insupportables) sont dignes des meilleurs moments de Wes Craven. Vous sursauterez au moindre craquement, vous ne dormirez plus, et vous ne considérerez plus jamais vos proches de la même manière.
Ah ! Un dernier conseil ! Si vous avez eu la chance de découvrir Key Largo par une journée étouffante d'août, quand la pluie ne refroidit même pas l'atmosphère et que la moiteur insoutenable poisse partout, vous pouvez récidiver. Il vous suffit de regarder Whiteout par un grand froid de décembre, chauffage éteint et fenêtres ouvertes. Si jamais cela vous est impossible, il ne vous reste plus qu'à le visionner assis dans votre frigo.
Revoir : oui !

mardi 10 mai 2011

Voyage sans retour (Robert Mitchum, Faith Domergue, de John Farrow, 1950)



Authentique film noir à l'atmosphère suffocante. Mitchum se laisse entraîner avec fatalisme, voire avec un plaisir nonchalant sur une pente qu'il sent de plus en plus glissante. Faith Domergue incarne la femme fatale classique : attirante, élégante et nocive. Le scénario ajoute à son personnage une touche d'originalité dans la veine de Fantom Lady.
Si la fin du film peut, au premier abord, surprendre, elle reste cohérente puisqu'annoncée par le héros en personne.
J'ai beaucoup aimé l'irruption du hasard dans la trame, tant il interfère avec malice dans une fuite déjà bien compliquée pour les deux complices. Le premier contrôle de police, la nuit, sur la route, en est une belle illustration.
Revoir : oui.

lundi 9 mai 2011

Trahison à Athènes (Robert Mitchum, Elisabeth Müller, de Robert Aldrich, 1959)



Oscillation entre espionnage, guerre et mélodrame. Des ressemblances avec Casablanca, nid d'espions (les couleurs en moins). Une photographie digne des films noirs de Siodmak, et des ombres, certes moins belles que celles de Curtiz, néanmoins épatantes.
Revoir : oui.

samedi 7 mai 2011

Agora (Rachel Weisz, Max Minghella, de Alejandro Amenabar, 2010)




Un péplum, certes. Un péplum par l'époque : la fin de l'empire occidental. Un péplum par les Romains, par les colonnes, par les temples. À part cela, il n'y a que destruction, rage et mensonges. L'histoire du genre humain, me direz-vous. L'histoire de la facilité, vous répondrais-je. Car, pour pouvoir détruire les recueils d'une bibliothèque (Alexandrie, pas Alexandra), pour pouvoir briser les immenses statues des dieux « païens », pour pouvoir renverser les colonnes des édifices, il a fallu construire. Il a fallu créer, souvent avec de la sueur, du génie et de la volonté. Mais c'est tellement plus spectaculaire et démagogue de montrer des casseurs...
Quant à la caméra d'Alejandro, elle tremblote souvent. J'attendais plus d'un type aussi brillant que lui.
Revoir : non.

vendredi 6 mai 2011

Scream 4 (Neve Campbell, David Arquette, Courteney Cox, de Wes Craven, 2011)



Excellent film dans la veine initiée par Wes Craven. Les rescapés de la trilogie reviennent en forme, plus crédibles que jamais. Ils ont vieilli, ils le savent, mais ils ont la pêche ! Craven a réussi ce que j'attendais dans The Expendables de Stallone : un film où les anciens assument leur âge en exploitant à fond leur expérience.
Comme toujours avec Craven, c'est magistralement filmé, et ça flanque la trouille quand on ne s'y attend pas. Au-delà des surprises que peut se permettre le vétéran du genre, le film apporte sa dose d'innovations. Craven jongle habilement entre fidélité à un code qu'il a lui-même ancré dans la culture cinématographique, et diversion pour coller à une époque nouvelle.
Les acteurs sont enthousiasmants, la photographie resplendit sous le soleil ou dans les habitations, et vous adoreriez vivre dans ces quartiers résidentiels. Sans le tueur, bien évidemment.
Bref ! Que du bon !
Revoir : oui.

jeudi 5 mai 2011

Star Trek (Chris Pine, Zachary Quinto, de J. J. Abrams, 2009)




Un bon film de science-fiction. Les thèmes sont assez variés pour éliminer toute tentation de dormir, et les acteurs ont la pêche. Les plans se succèdent parfois un peu trop rapidement, et si vous êtes fatigué, cela vous achèvera. Mais c'est assez proche du monde de Star Trek pour ne froisser ni ne dépayser personne.
Revoir : non.

mardi 3 mai 2011

Le monde de Narnia - Le Prince Caspian (Georgie Henley, Skandar Keynes, de Andrew Adamson, 2008)




Étrange mélange de scènes dures voire cruelles, et de plans édulcorés pour ravir les enfants les plus jeunes. C'est plaisant à voir, et c'est bien filmé. Mais il manque l'étincelle qui aurait sublimé (ou embrasé) un film aussi potentiellement prometteur que ce conte fantastique.
Revoir : non.

lundi 2 mai 2011

Affaire de famille (Miou-Miou, André Dussollier, de Claus Drexel, 2008)




Les deux premières minutes sont efficaces. Les quarante suivantes ne m'ont pas convaincu de rester jusqu'au bout. Et pourtant, André Dussollier joue très bien.
Revoir : non.

dimanche 1 mai 2011

Miss cast away(Michael Jackson, Eric Roberts, de Bryan Michael Stoller, 2004)



Tout, tout petit film avec des effets spéciaux pourris, une vidéo bruitée et des moyens très fauchés. Mais comme c'est une parodie d'un tas de films célèbres, comme les situations prévisibles fonctionnent, ça se regarde. Il y a même Michael Jackson !
C'est rigolo au second degré, avec beaucoup d'indulgence et avec un esprit très tolérant.
Revoir : non.
 
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