dimanche 25 avril 2010

Ernest le rebelle (Fernandel, Alcover, Mona Goya, Robert Le Vigan, de Christian-Jaque, 1938)




Le héros, c'est Ernest, alias Fernandel. D'après le titre, il est un rebelle. Il est surtout sans conviction, sans volonté et sans énergie. C'est un perdant râleur qui a peur de tout et qui côtoie des idiots (serait-ce un rebelle à sots ?). Christian-Jaque m'avait habitué à mille fois mieux. Fuyez tant qu'il est temps.
Revoir : z'êtes pas fous ?

jeudi 8 avril 2010

Jennifer's Body (Megan Fox, Amanda Syefried, Johnny Simmons, de Karyn Kusama, 2009)




Accroche originale suivie d'une séquence calme pour introduire la venimeuse héroïne. Une nouvelle scène originale rehaussée par une mélodie et une chanson en adéquation. La suite ? Des classiques bien exploités (la nuit, un bruit, la blonde qui ouvre la porte), des peurs ancrées (le bruit dans le placard, il faut ouvrir la porte ; quel monstre va sortir ?).
Et puis, il y a des surprises, de celles qu'on n’attend pas, de celles qui frappent. Dans une veine similaire, Destination Finale surprenait souvent. Ici, ce sont de petites anecdotes bien choisies. Un exemple ? L'enseignant qui raconte qu'il en a vu de terribles. Le spectateur ne le croit pas : c'est juste un prof qui cause de la mort, car il est payé pour cela. Mais, quand il tend un mouchoir en papier à un étudiant qui pleure, on capte immédiatement : il a perdu un bras.
Que dire de plus ? Megan consomme beaucoup, mais ce n'est ni du gazole ni de l'essence. Elle fait dans le biodégradable, dans l'écologique. Megan carbure aux énergies renouvelables. Et puis, Megan Fox enflamme tout sur son passage (Firefox ?) ...
Revoir : oui.

dimanche 4 avril 2010

Inglorious Basterds (Bradd Pitt, Christoph Waltz, Diane Kruger, Mélanie Laurent, de Quentin Tarantino, 2009)




Le début, très bavard, trahit immédiatement le réalisateur : Quentin Tarantino est de retour ! La photographie est colorée, les cadrages léchés. Puis, au milieu de ces dialogues presque mondains entre un paysan et un SS chasseur de Juifs, le suspense s'installe. Le malaise monte. Les mouvements atrocement lents de la caméra contribuent habilement à la tension. C'est diablement bien construit et c'est extraordinairement efficace. Tarantino égale dans cette première partie les meilleurs moments de Spielberg.
La suite, me demanderez-vous ? Et bien, ça continue comme cela durant 2 heures 26 ! Je ne saurais dire si c'est du cinéma au service d'une histoire, ou bien une narration au service de scènes magistrales. Dans tous les cas, l'exploitation des situations est imaginative, originale, palpitante. Elle atteint des paroxysmes d'efficacité. Les accents, par exemple, sont des prétextes à des scènes mémorables. Une autre illustration ? Par trois fois, un inoffensif verre de lait – bien blanc, bien lumineux – engendre un suspense phénoménal. Du très grand art.
Revoir : oui.

samedi 3 avril 2010

Le transporteur 3 (Jason Statham, Natalya Rudakova, de Olivier Megaton, 2008)



Rythmé : du spectaculaire succède ou s'entremêle à du calme. Coloré : depuis l'azur éclatant jusqu'aux tonalités chaudes d'une demeure sympa. Lumineux : du sud de la France aux intérieurs très classes. Classique : des variations sur un thème connu vivifient le film. Artistique : la scène du soleil couchant, avec ses rochers, ses forêts vertes, son relief révélé par une brume blanche et vaporeuse, son horizon orange et son ciel bleu frise le splendide.
Y'a pas à dire : c'est bien léché ! Un autre transporteur, Luc !
Revoir : oui.
 
Blog