dimanche 27 février 2011

The Shadow (Alec Baldwin, Penelope Ann Miller, de Russell Mulcahy, 1994)



Les ficelles sont des cordages, les couleurs sont chatoyantes. L'architecture fait BD en quadrichromie, mais en moins beau que le Dick Tracy de Warren Beatty. Les dialogues (en français dans la version que j'ai vue) sont parfois ridicules. Mais l'ensemble est sympathique.
Revoir : pourquoi pas ?

samedi 26 février 2011

Westworld / Mondwest (Yul Brynner, Richard Benjamin, de Michael Crichton, 1973)




OK : les écrans cathodiques datent. Et la 3D filaire qu'on aperçoit remonte à une époque inconnue des jeunes gavés aux millions de polygones par seconde. Mais la trame est dans la plus pure veine du Crichton technique. Si vous vous souvenez du policier qui désactivait les robots déviants dans Runaway / L'évadé du futur, si vous aimez le concept des parcs d'attractions, alors vous adorerez !
En plus, il y a un avant-goût de Jurassik Park qui me plaît énormément.
Enfin, ceux qui ont connu Eternam d'Infogrames y retrouveront des similitudes conceptuelles. Bref : que du bon qui a inspiré du très bon dans le domaine de la fiction scientifique.
Revoir : oui.

mercredi 23 février 2011

The Spirit (Samuel L. Jackson, Scarlett Johansson, de Frank Miller, 2009)



Will Eisner revisité par l'auteur réalisateur de Sin City. C'est noir, c'est blanc, c'est stylisé. C'est aussi pédant : on peut aimer, ce n'est pas mon cas. C'est surtout très creux, très vain, et l'histoire absente est prétexte à un collage de scènes mises bout à bout. Une étoile pour la technique bien maîtrisée, mais le reste est du déjà vu (titre d'un bon album de John Fogerty ; je vous le conseille et je sais, cela n'a rien à voir avec la choucroute).
Revoir : non.

mardi 22 février 2011

Un Anglais à New York (Simon Pegg, Megan Fox, de Robert B. Weide, 2008)



Comédie gentiment improbable, donc dure à avaler. Si l'actrice arriviste est possible, si la puissante égérie est crédible, Kirsten Dunst n'est pas taillée pour être la campagnarde débarquant à New York. C'est aussi plausible que moi en crocodile joueur de poker.
Revoir : non.

dimanche 20 février 2011

The square (David Robert, Claire Van der Boon, de Nash Edgerton, 2009)




Petit film noir australien. L'héroïne donne un nouveau visage à la femme fatale, loin de la blonde platine des classiques. Elle veut tout sans rien assumer et elle aurait pu dire, comme dans Rambo 3 « je ne veux pas être responsable ». C'est un peu dommage, car cela rend vachement pâlichon le film noir. Il perd toute son intensité, toute sa toxicité, et il devient un fade fait divers. Le héros est vieux, elle est toute jeune, et je n'accroche pas. Pourtant, dans Le facteur sonne toujours deux fois, Lana Turner incarnait la jeunesse fascinante face à un mari trop âgé, et ça marchait du tonnerre !
Ici, même la fin est convenue, sans la moindre immoralité jubilatoire pour relever le niveau. Dommage dommage dommage !
Et puis, le scénariste aurait dû utiliser le monstre de la rivière, celui qui bouffe le chien. Depuis le début, il nous avait bassinés avec les requins... Dommage à nouveau.
Le Figaro aurait écrit « un film noir, nerveux et sensuel ». Moi, je dirais plutôt : « un film pâlichon, mou et platonique ». Inintéressant, quoi.
Revoir : surtout pas !

samedi 19 février 2011

Christine (Keith Gordon, John Stockwell, Alexandra Paul, de John Carpenter, 1983)



Du fantastique avec une bagnole rouge rutilante, des coiffures des années 80 et de la musique des années 50. Difficile de s'identifier à qui que ce soit : le personnage principal est à demi fou, et ses parents sont insupportables. Le film reste néanmoins captivant. C'est la réinterprétation « années 80 » du film de série B fantastique des années 60 : plus cruel, plus cru, et tragique. À voir si ce n'est pas déjà fait.
Bon, l'humanité dépeinte dans le film n'est plus bonne à sauver : elle est simplement repoussante de bêtise, bornée et bonne à crever. Un peu comme dans le premier Rambo. À croire que la prise de conscience était générale dans ces années-là...
Revoir : non.

jeudi 17 février 2011

Le pacte du sang (Laura Ramsey, Steven Strait, de Renny Harlin, 2006)



Ce film m'a été conseillé par un collègue électronicien. À part la teinte trop sombre des dix dernières minutes, j'ai bien aimé. La photographie, comme toujours dans les films oscillants entre l'horreur et le fantastique, est belle. Le réalisateur s'envoie même des fleurs. Sympathique.
Revoir : non.

mardi 15 février 2011

Top secret (Val Kilmer, Lucy Gutteridge, de Jim Abrahams, David et Jerry Zucker, 1984)



Une excellente parodie de film d'espionnage ! Les variantes de situations classiques (bagarre sur le toit d'un train avec approche d'un pont, ou encore le départ du train) sont plus qu'imaginatives : elles sont tordantes. La musique, irrévérencieuse, assaisonne parfaitement le film, et l'héroïne aux yeux noisette est sympathique. Quant au tout jeune Val Kilmer, il semble si heureux dans son rôle que le film remplace allègrement sept traitements contre la dépression.
Bien sûr, comme tous les films hautement intellectuels réalisés par des spécialistes du genre, Top Secret est épuisant à suivre : les plans regorgent de trouvailles, le plus souvent visuelles. La vue vertigineuse de la rue, par exemple, est à mourir de rire. Mais les oreilles se fatiguent aussi : nombre de numéros musicaux sont à se tordre de rire. Et vous entendrez même un cheval chanter A hard day's night des Beattles.
Revoir : quand vous voulez !

lundi 14 février 2011

Wanted:Undead or alive (James Denton, Navi Rawat, de Glasgow Phillips, 2007)



Ne casse pas deux jambes à un zombie. L'humour décalé est le principal intérêt de cette comédie à base de morts-vivants. L'histoire se passe dans un Ouest perdu où la civilisation n'a pas encore mis les pieds. La grande rue est poussiéreuse, les bâtiments en bois ne transpirent pas la richesse. Même l'intérieur du saloon fait pitié. Seule l'Indienne ne fait pas aussi décrépie que le reste de la galerie (comprendre : elle est vachement bien roulée, et elle sourit, ce qui est sympathique. J'en ai par-dessus la tête des nanas qui alignent une tronche d'enfer, que ce soit dans les films tristes, sérieux, ou rigolos).
Plaisant à voir une fois, car le cynisme est rafraichissant. La fin m'a déçu : j'imaginais plus rigolo de la part d'un réalisateur qui commençait fort lors des quelques plans de texte du début.
Revoir : non.

dimanche 13 février 2011

RTT (Kad Merad, Mélanie Doutey, de Frédéric Berthe, 2009)



Sympathique film carte postale sur fond de Floride. Couleurs vives, sourires dans beaucoup de plans, bonne humeur communicative.
Ah ! J'ai adoré la scène où tourne la toupie. Quoi ? Vous n'avez pas vu la toupie ? Retournez voir le film !
Revoir : pourquoi pas ?

lundi 7 février 2011

The crash (Ruth Chatterton, George Brent, de William Dieterle, 1932)



Film de 1932 très agréable à découvrir. C'est l'histoire de gens riches durant la crise de 1929. Ils ont autrefois été pauvres, et ils ne veulent pas replonger. Certes, les coiffures indiquent clairement l'époque. Mais le jeu est sans faille, l'intrigue plaisante, et les prises de vues sont agréables à contempler.
Revoir : pourquoi pas ?

dimanche 6 février 2011

Eden Lake (Kelly Reilly, Michael Fassbender, de James Watkins, 2008)




Production du Royaume-Uni semblable, selon moi, au Wolf Creek australien. Trois remarques : des mauvais que rien n'arrête conduisent à un mauvais scénario. C'est le cas ici. Second point : la vengeance est un plat qui se mange froid. C'est ce qu'a très bien compris le type derrière la caméra de Souviens-toi l'été dernier. C'est aussi ce qui différencie une barbaque crue d'une viande longuement mijotée. Troisième remarque : le film parle d'un problème récurrent : les ados « difficiles ». Il en parle de manière diablement moderne, puisqu'il ne propose ni ne présente la moindre solution au dit problème. Dans les films avec Charles Bronson, il y avait aussi ce volet problème. Mais il était suivi du volet solution. OK, ok ! C'était au vingtième siècle...
Bref : très mauvais dès la genèse.
Revoir : non.

vendredi 4 février 2011

Les aventures de Robin des bois (Errol Flynn, Olivia de Havilland, de Michael Curtiz, 1938)




Excellent film d'aventures, excellents acteurs, excellente réalisation. Les décors sont beaux, les angles de prise de vue sont plaisants. Et les ombres projetées sur les murs, signature de Curtiz, traversent le film et les années avec brio. Basil Rathbone est tout simplement parfait en mauvais de service (il me rappelle le commandant de l'Étoile noir, Sir Peter Cushing, mais ce doit être une coïncidence). La version DVD m'a permis de découvrir la richesse des images (la VHS avait éliminé moult détails).
Revoir : oui, au cinéma la prochaine fois.

mercredi 2 février 2011

Jurassic Park (Sam Neill, Laura Dern, Richard Attenborough, de Steven Spielberg, 1993)



Il fut de bon ton de flinguer le film. Il fut aussi classique d'y voir des références, des hommages ou des inspirations. Hatari! m'a sauté aux yeux pour la scène où le T-Rex cogne le véhicule de sa tête, comme le rhinocéros s'acharnait sur la Jeep de l'Indien. L'humour est omniprésent, une de mes répliques favorites concerne les enfants (des adultes à échelle réduite). Jurassik Park est une histoire signée Crichton dans la lignée de Westworld. Mais elle a été enrichie :  en plus du dérèglement naturel dû à la complexité – seule cause des ennuis dans le premier film –, la présence (ou la malveillance) humaine sème dans Jurassik une panique monstrueuse. En gros, en plus des ennuis inhérents aux systèmes complexes (des robots qui fabriquaient eux-mêmes d'autres robots dans Westworld, des manipulations scientifiques pour recréer les dinosaures dans Jurassik), il y a les vicissitudes humaines, l'espionnage industriel et l'appât du gain. Bref, le cocktail est explosif ! Les pauvres humains idéalistes (et leurs merveilleuses réalisations) n'ont aucune chance face aux bébêtes préhistoriques et aux instincts cupides des bipèdes arrivistes. Un très grand film, peut-être le dernier grand film du trio Lucas Spielberg Williams.
Revoir : euh oui, et jusqu'à mon dernier souffle !
 
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