mardi 21 décembre 2010

Ouragan sur le Caine (Humphrey Bogart, Fred MacMurray, de Edward Dmytryk, 1954)



Excellent jeu des acteurs, Bogart en tête en vieux chef qui ne se maîtrise plus, et Fred MacMurray en intellectuel lâche. La réalisation est extrêmement classique pour un film dit « de guerre » : quelques scènes plus intimes rompent la trame militaire. Et le procès, très sobre, reste diablement efficace.
Revoir : oui, mais dans longtemps.

Next door (Michael Nyqvist, de Pal Sletaune, 2005)




Pas vu jusqu'au bout. Nul pour ce que j'ai réussi à regarder.

Clones (Bruce Willis, Radha Mitchell, de Jonathan Mostow, 2009)



Original. À voir. Mais moins novateur que District 9. Le titre original était vachement plus proche du film que « clones » (the surrogates signifie les substituts).
Revoir : peut-être un soir où je n'ai rien de mieux à faire.

Le monde (presque) perdu (Will Ferrell, de Brad Silberling, 2009)




Un abysse de bêtises, mais de belles images. Le cocktail est assez indigeste.
Revoir : plus jamais !

dimanche 19 décembre 2010

A la croisée des mondes : la boussole d'or (Daniel Craig, Eva Green, de Chris Weitz, 2007)



Film fantastique prenant. Seule la fin, qui tombe comme un cheveu sur la soupe, brise l'élan. En fait, ce n'est pas une fin, c'est une coupure. Imaginez que vous regardez une portion d'un film, et vous saisirez le concept. Nicole Kidman – quarante ans et le charme venimeux –, incarne un personnage dans la lignée des femmes fatales de films noirs. La coiffure, les vêtements, la classe glaciale : tout y est ! On croise aussi, dans ce monde étrange à mi-chemin entre un Narnia et un Stardust, un type visiblement échappé d'un western, un Christopher Lee toujours aussi vif, et des animaux bavards. C'est étrange, avec des réminiscences d'univers steampunk. Ce n'est jamais repoussant, mais cela reste trop froid pour susciter mon adhésion. Narnia ajoutait une touche d'originalité en extrayant ses héros du monde de la Seconde Guerre mondiale.
Revoir : non.

samedi 18 décembre 2010

Cleaner (Samuel L. Jackson, Eva Mendes, de Renny Harlin, 2007)



Un bon concept : un nettoyeur professionnel de « scènes de crimes » nettoie justement une scène de crime, mais avant que la police n'ait été prévenue ! Samuel L. Jackson est époustouflant dans son rôle très posé. Ed Harris a toujours cette lueur qui danse dans sa prunelle. Et Eva Mendes, bien fichue, est aussi avenante qu'un cactus survitaminé.
Revoir : non.

samedi 11 décembre 2010

Woodstock diary 1969 (de D.A. Pennebaker et Chris Hegedus, 1970, 1994)



Mélange d'images et d'incompréhension, de nostalgie et de musique. La technique est plutôt pauvre, les plans assez pourris et les cadrages incongrus. Mais il reste un Tim Hardin qui chante son If I were a carpenter, et Joan Baez clôt le premier jour avec sa voix extraordinaire. Ah ! J'oubliais, man ! Il y avait, man, Arlo Guthrie, man, oui man ! Oui oui : le fils de Woody, man ! Et, man, il chante, man, devinez qui, man ? Il chante Dylan, man ! Si si, man ! On entend aussi Bert Sommer sur une mélodie qui hantera longtemps ma mémoire.
Le reste ? Une grande déception ! À quoi m'attendais-je ? À un concentré de magie, à une puissance qui n'a su être saisie sur celluloïd, à un monument sonore et visuel. Je rêve ? Non ! Certains réalisateurs en sont capables : ceux des films de propagande en particulier.
Revoir : non.

jeudi 9 décembre 2010

Tucker (Jeff Bridges, Joan Allen, Martin Landau, de Francis Ford Coppola, 1988)



C'est l'histoire d'un visionnaire enthousiaste, c'est le combat d'un génie contre des géants. Mais que peut faire un génie, à part disparaître dans un tourbillon ?
La réalisation est magistrale, les plans s'enchaînent avec une fluidité totale. L'esthétique couvre maints styles, depuis les « couleurs d'automne » jusqu'à un noir et blanc proche de Lang ou de Siodmak (je pense à l'arrivée vers Howard Hughes, dans le hangar). Une très très belle production Lucasfilm.
Revoir : oui.

mardi 7 décembre 2010

Hotel Woodstock (Demetri Martin, Dan Fogler, de Ang Lee, 2009)




Le héros est aussi charismatique que Dustin Hoffman jeune. Et vous n'aimeriez pas rencontrer ses parents. À part cela, le film raconte Woodstock sans montrer de chanteurs, sans tête connue, sans icône. Le seul qui tire son épingle du jeu est le jeune organisateur du concert, un type au sourire éternel. Bon, faut dire que balayer les ennuis à coups de sacs remplis de billets de banque, ça limite sûrement le stress ! Oui, c'est original de montrer Woodstock depuis les balbutiements jusqu'à la débandade. Oui, c'est nouveau. C'est même sympathique par instants. C'est sûrement ce que cherchait le réalisateur. Mais je ne suis pas certain que ce soit ce que cherche le spectateur.
Revoir : non.

mercredi 1 décembre 2010

Kiss & kill (Ashton Kutcher, Katherine Heigl, de Robert Luketic, 2010)



Film carte postale au rythme oscillant entre paisible et remuant. Des extérieurs somptueux de l'Éden Roc à Antibes, jusqu'à Atlanta, Géorgie, le film profite bien d'une photographie lumineuse. L'ambiance générale se situe entre un Transporteur (pour le sud de la France éclatant) et Mon voisin le tueur (pour le quartier résidentiel typiquement nord-américain).
Les expressions faciales de l'héroïne rappelleraient les mimiques de Reese Witherspoon, mais le duo formé avec sa dynamique moitié balaye toute crainte de somnolence.
Et Tom Selleck est égal à lui-même, imposant et crédible malgré un âge respectable.
Revoir : oui.

lundi 29 novembre 2010

Destination finale 4 (Bobby Campo, Krista Allen, de David Richard Ellis, 2009)




Oui, les cascades sont spectaculaires. Oui, la Mort rattrape les survivants un à un. Non, ce n'est pas original. Non, il n'y a rien de plus que dans les précédents. Oui, ça sent le réchauffé. Non, il n'y a pas d'histoire. Et non, l'originalité du concept ne suffit pas à captiver durant ce quatrième opus. Suggestion pour le cinquième : prenez un scénariste, un bon, un imaginatif (quoi, c'est antinomique ?).
Revoir : non.

dimanche 28 novembre 2010

Dix hommes à abattre (Randolph Scott, Richard Boone, Jocelyn Brando, de Bruce Humberstone, 1955)



Surprenant western coloré. Pourquoi surprenant ? Car, pour un film de 1955 (ou 54), il a parfois l'énergie et le dynamisme d'un western des années 30. Les poursuites durent plusieurs plans sans s'essouffler, la caméra suit les cavaliers qui s'engouffrent, surgissent, bondissent ou filent sous votre nez. L'histoire est assez réduite, les personnages secondaires sont presque plus intéressants que le héros (jolie galerie de tueurs). On aperçoit même Lee Van Cleef. À part cela, la photographie est de toute beauté : vous pourriez mettre le film en pause et prétendre que vous avez acquis cette peinture (une bonne, hein ? Pas une croûte !).
À voir rien que pour les images, et pour le pseudo duel avec le neveu (original).
Revoir : oui.

samedi 27 novembre 2010

The informant ! (Matt Damon, de Steven Soderbergh, 2009)



Histoire d'un « agent double » qui n'a ni l'ambition, ni la carrure d'un agent double. Histoire d'un bonhomme assez déséquilibré, d'un type qui aime précipiter son destin vers le chaos. Histoire d'un individu ordinaire taillé pour échouer dans l'extraordinaire. Ça doit plaire à un style de spectateurs. Moi, je préfère les histoires extraordinaires de personnages ordinaires confrontés à et plongés dans l'extraordinaire. Je pense à un certain professeur d'archéologie. Dans un autre domaine, l'histoire d'un faussaire racontée par Spielberg se rapproche du thème de The Informant. Mais Arrête-moi si tu peux était mille fois plus palpitant : le personnage principal était fascinant ! Il n'était visiblement pas victime de cette attirance pour l'échec. The Informant aime l'échec. Il a peur de réussir, il a peur des autres, il a peur de tout. Vous vibreriez pour un type pareil ? Moi pas.
Revoir : non.

mercredi 24 novembre 2010

Thank you for smoking (Aaron Eckhart, Maria Bello, William H. Macy, Katie Holmes, de Jason Reitman, 2006)



Brillant, percutant voire hilarant. Des images de toute beauté au service de répliques acérées, des acteurs plus crédibles que des professionnels (de la communication ou du monde politique), une musique légèrement décalée. L'ensemble est une ode à la mauvaise foi, aux joutes verbales et à la manipulation.
Revoir : oui, et c'est déjà fait !

samedi 20 novembre 2010

Remorques (Jean Gabin, Michèle Morgan, de Jean Grémillon, 1941)




Mélodrame. Mais l'eau, drame, ne sauve pas le film du naufrage. Ni les dialogues de Prévert. Et les situations, prévisibles 30 minutes à l'avance, sont aussi palpitantes que les effets spéciaux mélangeant seaux d'eau, arrosoirs et douches (enfin, je pense : la tempête n'est pas à l'échelle, les gouttes sont trop grosses). Quelques beaux plans sur la plage, vers la petite maison. Mais pas de quoi faire un film.
Revoir : non.

lundi 8 novembre 2010

Marianne de ma jeunesse (Marianne Hold, Horst Buchholz, Udo Vioff, Isabella Pia, de Julien Divivier, 1955)



Film fantastique en noir et blanc, nostalgique et presque subversif. Les fantômes sont bien réels, seuls certains les voient tous le temps. Et les aventures s'enchaînent, tableaux étranges où le merveilleux côtoie l'adolescence, où l'innocence superficielle devient cruelle, où le règne animal est un personnage à lui seul.
Je ne saurais comparer cette version allemande à la version française. Mais j'ai bien aimé.
Revoir : oui.

dimanche 7 novembre 2010

Largo Winch (Kristin Scott Thomas, Tomer Sisley, de Jérôme Salle, 2008)



Je ne connais pas la bande dessinée. J'ai donc vu le film, tout le film et uniquement le film (et non pas la transposition à l'écran d'une BD). C'est distrayant et parfois très coloré. Mais le scénario (ou l'histoire) ne m'a pas scotché. J'attendais de l'extraordinaire au niveau de la trame, je n'ai rencontré que de l'ordinaire.
Revoir : non.

mardi 2 novembre 2010

Two smart people (Lucille Ball, John Hodiak, de Jules Dassin, 1946)



Ça débute avec l'ironie d'un Simon Templar (le scénario est de Leslie Charteris) puis ça hésite entre mélo et policier. Ça ne tranchera jamais, ce qui est dommage.
Mais c'est vachement bien filmé, et ce, jusqu'au dernier plan.
Revoir : non.

lundi 1 novembre 2010

The social network (Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, de David Fincher, 2010)

Un film techniquement bien fichu : les deux heures sont prenantes du début à la fin. Le réalisateur a une histoire à raconter, et il se démène ! Bon, le sujet est porteur à lui tout seul : c'est l'aventure d'une poignée de gens brillants avec des idées extraordinaires. Le héros a des idées géniales, des connaissances techniques pour les mettre en pratique, et il les concrétise.
En revanche, si vous attendez une histoire d’amour à l'américaine, si vous espérez des fusillades spectaculaires, si vous comptez découvrir les paysages les plus incroyables de votre vie, passez votre chemin. Les femmes sont soit des juristes glaciales, soit des potiches ; la seule cascade est une chute dans la piscine. Et tout se passe dans quelques bureaux ou chambres d'étudiants.
Le montage est nerveux, rapide, parfois elliptique, toujours orienté vers l'efficacité. Un peu comme le héros.
Revoir : oui.

samedi 30 octobre 2010

Zombieland (Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, de Ruben Fleischer, 2009)



Le héros est attachant, l'histoire est bien racontée. C'est rapide, même les zombies courent vite. Le duo avec le cowboy est original, et les deux gamines apportent une touche d’innovation à un genre très codifié. Les règles qui s'affichent en surimpression à l'écran teintent le film d'un humour de type jeux vidéo fort plaisant (Eternam ?). En revanche, le film flanche dès l'arrivée dans le magasin indien. Le but ultime (aller dans un parc d'attractions) n'est pas crédible, et l'épisode avec Bill Murray n'apporte rien (à mon avis). C'est dommage : les promesses initiales ne sont pas tenues.
Revoir : non.

lundi 25 octobre 2010

Nom de code : the cleaner (Cedric the Entertainer, Lucy Liu, Mark Dacasocos, de Les Mayfield, 2006)



Bonne comédie portée à bout de bras par Cedric the Entertainer. Sa bonne humeur, ses jeux (depuis les scènes à la John Rambo jusqu'aux claquettes) et son entrain sont enthousiasmants. En plus, c'est bien filmé, les extérieurs sont lumineux, et la galerie de seconds rôles est épatante ! Une petite comédie certes, mais une comédie qui accroche.
Revoir : oui.

dimanche 24 octobre 2010

Public enemies (Johnny Depp, Marion Cotillard, de Michael Mann, 2009)



Que dire ? Moins d'un jour après avoir visionné ce film, j'avais tout oublié. Tout, ou presque. Les deux acteurs principaux sont excellents. La scène de nuit dans la forêt est tellement sombre que je n'ai rien vu (et rien compris, suggérerons certains).
Revoir : non.

lundi 18 octobre 2010

Bon voyage (John Blythe, d'Alfred Hitchcock, 1944)



Tout petit film, tant par la durée que par le contenu. Un clin d’œil à ce film me semble exister dans La mort aux trousses.
Revoir : non.

mercredi 8 septembre 2010

Superman (Marlon Brando, Christopher Reeve, de Richard Donner, 1978)




Maria Schell, Glenn Ford, Gene Hackman, une musique de John Williams, un générique inspiré – néanmoins différent – de celui de Star Wars. De belles images, des personnages attachants : je confirme ma précédente analyse de l'Incroyable Hulk : Superman et l'Incroyable Hulk sont des films de super héros lumineux. Je sais, je sais, j'attache beaucoup d'importance à la lumière et à sa présence. Peut-être car je hais l'obscurantisme (enfin, quand les autres l'imposent). Mais aussi parce qu'un film bien éclairé, ça utilise mieux la dynamique de la pellicule qu'un gris uniforme ou une nuit noire supposée esthétique. Jetez un oeil sur les photos prises par Ansel Adams, et vous saisirez mieux cette notion de dynamique (ou « dynamic range »). Bref  : un film avec des images plaisantes et de bons acteurs et une bonne musique. Un bon film, quoi !
Revoir : oui.

samedi 4 septembre 2010

Les SS frappent la nuit (Claus Holm, Mario Adorf, de Robert Siodmak, 1957)




Extraordinaire film policier se passant durant la Seconde Guerre mondiale. La photographie en noir et blanc est belle à couper le souffle. Vous avez aimé Les Tueurs ? Vous adorerez celui-là ! Les nazis sont d'excellents mauvais, depuis leurs attitudes hiératiques et méprisantes jusqu'à leurs actes logiques et inhumains. L'histoire est originale, les portraits brossés sont attachants. J'aime tout particulièrement le cousin sarcastique à souhait – sarcastique, mais sans illusions.
Revoir : oui.

dimanche 29 août 2010

Inception (Leonardo DiCaprio, Marion Cotillard, de Christopher Nolan, 2010)



C'est le grand frère de Dark City, un sympathique film de série B du vingtième siècle. Dans Inception, les acteurs sont parfaits, et les gros plans mettent en valeur leurs expressions faciales. Mais aucun des personnages n'est réellement attachant. Presque tous sont des professionnels faisant consciencieusement leur boulot (quoi, c'est rare ?). Et les autres sont des gens dénués de scrupules (à l'exception de la jeune surdouée, assez peu exploitée et donc un peu scotchée sur les plans comme une note sur un tableau).  Enfin, c'est assez dommage que le prétexte du rêve cautionne le laxisme visuel (où était la script-girl ?). Un exemple ? La pluie tombe normalement quand la camionnette tombe dans un interminable ralenti ! C'est étrange et non physique. Vous me direz : c'est un rêve, et tout n'est pas cohérent ! Le rêve a bon dos...
Bilan : un concept de série B poussé une marche plus haut avec de très gros moyens techniques, et de très grands acteurs.
Addenda : une lectrice m'a rappelé l'existence d'Abre los ojos (ouvre les yeux) de Alejandro Amenabar. Un autre film sur le rêve avec des questions similaires sur la réalité.
Revoir : non.

mercredi 25 août 2010

Jusqu'en enfer (Justin Long, Lorna Raver, de Sam Raimi, 2009)





Pas mal. De gros moyens pour un film aux thèmes de série B. Un bon résultat. Une fin un peu décevante, néanmoins amusante. En revanche, il manque ce punch que l'on trouve chez Craven, voire ces sursauts imprévus qui font le charme de la série B. Ici, tout est linéaire, prévisible, sans retournement de situation à vous scotcher au siège.
Revoir : non.

mardi 24 août 2010

Correspondant 17 (Joel McCrea, Laraine Day, Georges Sanders, de Alfred Hitchcock, 1940)




Quelques trouvailles, comme la scène du moulin à vent ou celle, plus courte, de l'hôtel Europe transformé, un instant, en HOT EUROPE. Mais le début du film est d'une longueur exaspérante (langueur monotone...). La VF n'arrange rien, je l'avoue. Heureusement, les plans deviennent comestibles dès la poursuite en voiture dans le petit village.
La suite est étrange : s'y côtoient de très bonnes scènes et d'autres d'un ennui vertigineux.
Revoir : non.

lundi 23 août 2010

Spiders (Lana Parrilla, Josh Green, de Gary Jones, 2000)




Des clins d'oeil sympathiques : Apollo 18, JFK (via le 11-22-63). Le reste ? Ben, le crash de la navette fait film fauché et les héros ne sont pas très attachants ! Seul le mauvais est assez heureux dans son rôle de mauvais pour compenser le niveau.
Revoir : surtout pas !

dimanche 22 août 2010

Fast and Furious 4 (Vin Diesel, Paul Walker, Michelle Rodriguez, de Justin Lin, 2009)




À force de voir des films modernes ou des films français, j'avais oublié qu'un bon film c'est, avant tout, de belles, de très belles images (24 belles images chaque seconde : vous rendez-vous compte ?). C'est aussi des couleurs vives, attrayantes, lumineuses. C'est encore des scènes de nuit plus chaudes, plus colorées et plus rayonnantes qu'un soleil de septembre.
L'histoire de Fast and Furious 4 tient la route, les plans sont magnifiques, et les séquences s'enchaînent avec fluidité. Que du bon, quoi !
Revoir : oui.

samedi 21 août 2010

Whatever works (Larry David, Evan Rachel Wood, Ed Begley Jr., Patricia Clarkson, de Woody Allen, 2009)




Bien filmé, bien joué, bien creux. Des répliques amusantes : « I see death by culture shock ». Ou encore celle sur l'entropie, qui explique qu'on ne peut pas remettre le dentifrice dans le tube. Bavard, savant mais sans saveur. Les Tarantino aussi sont bavards, mais ils offrent autre chose. Là, c'est le vide absolu.
Revoir : non.

vendredi 20 août 2010

College rock stars (Gaelan Connell, Lisa Kudrow, de Todd Graff, 2009)




Ça aurait pu être un produit pour adolescents, c'est un film musical honnête. Les couleurs chaudes, les plans classiques mais plaisants, la bande-son accrochent bien.
Lisa Kudrow est totalement reconnaissable, néanmoins crédible, surtout avec un fils qui lui rappelle combien il est difficile de se faire des amis (friends...).
Seule la fin totalement improbable, tant par le revirement d'un personnage que par l'action du groupe, gâche ce qui aurait pu être un bon film musical. That thing you do reste en tête...
Bon, j'aime tout particulièrement le duo mère-fils, où l'adolescent souvent apathique semble plus lucide que sa mère. Le renversement des rôles doit être à la mode, cf. la dernière publicité pour la Twingo (« t'aimes les fraises, toi, maintenant ? »). Le jeune héros réussit aussi à être attachant, alors qu'il frise parfois le détachement d'un Napoléon Dynamite.
Revoir : pourquoi pas ?

jeudi 19 août 2010

Expendables, unité spéciale (Sylvester Stallone, Jason Statham, de Sylvester Stallone, 2010)



Oui, c'est sympathique de réunir autant de vedettes du film d'action. Oui, c'est amusant de voir Sylvester Stalone, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger dans la même scène. Mais c'est tout ! Et j'attendais plus de cette réalisation. J'attendais des scènes de dialogues similaires à celles de Quentin Tarantino pour les moments bavards. Et j'espérais un peu plus d'exotisme dans les scènes teintées d'hispanisme. Oui, le mauvais de service (Eric Roberts aux yeux bleus bleus bleus, frère de Julia) est brillant, intelligent et jubilatoire. Et c'est bien filmé, en particulier les plans avec l'hydravion. Mais il fallait autre chose. Quoi ? Des moments de calme intense, anormalement impossibles durant les combats (pour faire comprendre qu'un truc abominable se prépare sûrement). Une meilleure exploitation de Bruce Willis, qui ne fait qu'apparaître. Une immersion dans une famille sur l'île, avec les risques que cela comporte et engendre (avec un traître qui les dénonce, bien sûr). Bref : si c'est un échauffement du grand Sylvester, j'espère que cela débouchera sur du plus prenant.
Revoir : non.

mercredi 18 août 2010

Wasabi (Jean Réno, Michel Muller, Carole Bouquet, de Gérard Krawczyk, 2001)




Excellente comédie en deux temps. Hilarante au début, elle lorgne ensuite vers l'intrigue policière avec une évidente délectation. À consommer sans modération, même entre les repas ! Ah ! J'oubliais : les acteurs sont tous excellents et la réalisation, sans faille, sert l'histoire comme un barman un bon whisky.
Revoir : oui, c'est même fait !

mardi 17 août 2010

Mutant Chronicles (Thomas Jane, John Malkovich, de Simon Hunter, 2008)



Des images et des scènes similaires, parfois, à Sky Captain and the world of tomorrow (les montagnes enneigées par exemple). Pour le reste, l'histoire est trop linéaire pour être prenante. Cela se regarde une fois. Distraitement.
Revoir : non.

dimanche 25 juillet 2010

Hypertension 2 (Jason Statham, Amy Smart, de Neveldine/Taylor, 2009)




Bof ! Il y a des idées de cinéma, depuis les classiques comme des vues à Wolfenstein 3D (oui, ça date, je sais) jusqu'à celles inspirées des bons John Dahl. Il y a de belles et originales cascades, comme les sauts dans le parking. Mais, au final, pourquoi ? Pour suivre un personnage moins attachant que le Transporteur ?
Revoir : non !

L'enquête (Clive Owen, Naomi Watts, de Tom Tykwer, 2009)



Plus qu'une enquête, c'est l'avancée impossible d'un « pur », d'un idéaliste qui veut faire tomber des gros tellement puissants qu'ils sont accessoirement méchants. Les gros, ce sont les patrons d'une respectable banque. Le « pur » est un acteur au visage usé et aux sourires rares mais sincères – un croisement entre Robert Mitchum et Mel Gibson.
Revoir : non.

jeudi 22 juillet 2010

Arc of triumph (Charles Boyer, Ingrid Bergman, de Lewis Milestone, 1948)




Très beau film oscillant entre le mélodrame et le film noir. Les acteurs portent à bout de bras l'histoire, histoire que le réalisateur pimente de scènes intrigantes (j'adore les retrouvailles fortuites avec l'Espagnol qui a fui Franco). L'acteur principal, qui a des attitudes de Jouvet, joue un médecin « sans-papiers » avec panache et conviction. Quant à Ingrid Bergman, elle incarne à merveille cette femme qui ne veut surtout pas choisir. Elle oscille donc entre le riche assez fade et le marginal dont elle est dingue. Elle est évidemment éternellement malheureuse.
Revoir : oui.

lundi 19 juillet 2010

Escapade fatale (Timothy Olyphant, Milla Jovovich, de David Twohy, 2010)




Pas vu jusqu'au bout. Faut dire que Milla Jovovich expliquant qu'elle veut être mère de famille et avoir une vie rangée, c'est dur à avaler ! Après avoir trucidé des zombies, guerroyé contre des Anglais ou sauvé le monde avec Bruce Willis, elle est aussi crédible dans ses aspirations pacifiques qu'un loup en berger. Et l'histoire n'avance pas : à trop expliquer ce qu'un bon scénario doit contenir, le réalisateur s'empêtre dans sa propre démonstration.
Revoir : euh, à votre avis ?

vendredi 16 juillet 2010

The Box (Cameron Diaz, James Marsden, de Richard Kelly, 2009)



Brillante réalisation, jeu presque sans faille, ambiance prenante. Étrange cocktail réussi de science et d'incompréhensible mâtiné de NSA, NASA, etc. Le plus étrange, à mon, avis, est la convergence de deux pessimismes : le pessimisme technologique des années cinquante, celui de Weird Science et de Weird Fantaisy, et le pessimisme d'une génération de techniques (l'ingénieur NASA brillant, mal payé et conscient de ces deux faits). Le résultat est un film incroyablement prenant, déprimant au possible et « noir comme un souvenir ». Après l'avoir visionné, vous pouvez avoir envie de vous exiler, de vous suicider ou pire : de retourner au boulot jusqu'à votre retraite (qui n'existera plus).

Revoir : un jour où je serai trop joyeux.

dimanche 11 juillet 2010

Saboteur sans gloire (Errol Flynn, de Raoul Walsh, 1944)




Bien filmé : les éclairages sont jolis, et on retrouve les ombres projetées chères au réalisateur. Mais l'histoire reste sans grand intérêt et surtout, sans surprise.
Revoir : non.

mardi 6 juillet 2010

Megasnake (Michael Shanks, Siri Baruc, de Tibor Takacs, 2006)




Aux 3,7 personnes qui lisent chaque mois ma prose, je précise qu'il m'arrive d'écrire mes commentaires avant d'avoir vu la fin du film (mais après avoir vu le début, je vous rassure). C'est le cas pour Megasnake.
Avec un titre pareil, j'aurai aimé me précipiter sur mon stylo pour griffonner megasnake giganavet. Mais ce n'est même pas le cas !
La musique country est plaisante (bon, il faut aimer la country), les images sont colorées, les plans sympathiques. Le montage est très efficace : en six minutes, le décor est posé et les personnages esquissés. Certains sont même déjà sympathiques.
Bref ! Pour un film de genre (et un film télé de surcroît), Megasnake est un bon petit série B.
Revoir : non.

samedi 19 juin 2010

Watchmen (Matthew Goode, Carla Gugino, de Zack Snyder, 2009)




Noir, très noir. La séquence sur fond de The times they are a changin' (de Bob Dylan) donne un clip très réussi : inattendu, mais cohérent.
Quant au reste, je n'aime pas. Plus précisément ? Je n'aime pas :
– les couleurs (ou leur quasi-absence) ;
– les scènes de nuit (la quasi-totalité du film) ;
– l'absence d'enthousiasme de tous les protagonistes.
Et, pour finir, je déteste la trame. Certains parleraient de robustesse de la solution trouvée (quasi nulle ici), d'autres diraient en langage plus commun que la solution est bien fragile, donc peu crédible. L'investissement nécessaire pour obtenir le résultat final est trop important au regard de l'instabilité du nouvel état atteint (non, je n'ai rien fumé).
Bref : je n'y crois pas un instant. En plus, ça me fait désagréablement penser à une dissertation pondue sous contraintes par un rêveur de onze ans, âge auquel on n'a pas goûté aux notions sus-citées de robustesse.
Revoir : non.

jeudi 17 juin 2010

Un mari de trop (Uma Thurman, Colin Firth, de Griffin Dunne, 2008)




Amusant parfois, ce qui est sympa pour une comédie. La scène de dégustation du gâteau est réussie, elle repose en grande partie sur le jeu des deux acteurs. Idem pour la scène avec Uma au téléphone : elle parle à son mari, à son fiancé et à son père séquentiellement.
Le reste est prévisible 60 minutes à l'avance à 99 %.
Revoir : non.

mardi 15 juin 2010

Blue blood (Roy Scheider, Bill Sage, Susan Misner, de Ben et Orson Cummings, 2007)




La structure est saine, mais le traitement est inefficace. Résultat : ça rouille ! Le film met des années à démarrer. Et ni les images, ni les couleurs ni le montage n'arrivent à m'ôter cette voix qui murmure « ça traîne, ça traîne ». Dommage !
Ce film aurait été un avion, il se serait vautré en bout de piste.
Morale : toujours se méfier des DVD dont la jaquette clame qu'ils sont « hitchcockiens » (ici : drame hitchcockien).
L'histoire : un couple sans histoire (elle bosse, il ne fout rien) et sans enfant (elle n'en désire pas, il en veut) habite une demeure luxueuse. Le type convainc sa maîtresse de dézinguer sa femme. La maîtresse accepte. Mais ladite maîtresse s'avère aussi nulle comme tueuse à gages que comme agent immobilier. Et, bien sûr, un policier comme Charles Vanel dans Les Diaboliques rôde par là. Il y a longtemps, il a joué dans Les dents de la mer, mais ce n'était pas lui le requin. Bref, toute l'histoire vire au cauchemar – à la psychose, pour justifier l'allusion à Alfred –, la fille qui refourgue les appartements pique une crise, et la seule surprise vient du générique qui tombe là sans rime ni raison.
Sûrement très ambitieux, et véritablement raté.
Revoir : non.

lundi 24 mai 2010

Strike! (Kirsten Dunst, Vincent Kartheiser, de Sarah Kernochan, 1998)



Plaisant et sans prétention. Coloré, léger, peut-être un brin nostalgique. La musique suit le rythme ou le précède. J'ai tout particulièrement aimé la scène où la fille aux bigoudis traverse le plafond : la rupture de cadence, inattendue bien qu'annoncée, est stimulante.
Le film est une chronique de tentatives diverses, de complots magnifiques et de revanches épicées. Dans la galerie des bons et des mauvais, le jeune Snake tire son épingle du jeu dans ce rôle à demi poète, à demi enthousiaste.
Revoir : pourquoi pas ?

samedi 15 mai 2010

Clash of the Titans 3D (Liam Neeson, Alexa Davalos, de Louis Leterrier, 2010)




J'ai vu la version en 3D basée sur la technologie RealD 3D. Je vous conseille cette version si vous avez des troubles du sommeil : comme les lunettes assombrissent l'image, ça donne une furieuse envie de dormir. C'est comme dans l'avion : vous mettez un bout de tissu devant vos yeux et hop ! un gros dodo. Le D de RealD viendrait-il de là (dodo) ? À part cela, l'histoire est bien : mais c'est sans surprise, car elle repose sur la mythologie grecque. Ceux qui inventèrent les dieux de l'Olympe ne manquaient pas d'imagination, et les histoires secondaires sont là pour nous le rappeler.
Revoir : oui, mais en 2D. C'est du gâchis de bouffer toute la lumière des images en extérieurs !

dimanche 25 avril 2010

Ernest le rebelle (Fernandel, Alcover, Mona Goya, Robert Le Vigan, de Christian-Jaque, 1938)




Le héros, c'est Ernest, alias Fernandel. D'après le titre, il est un rebelle. Il est surtout sans conviction, sans volonté et sans énergie. C'est un perdant râleur qui a peur de tout et qui côtoie des idiots (serait-ce un rebelle à sots ?). Christian-Jaque m'avait habitué à mille fois mieux. Fuyez tant qu'il est temps.
Revoir : z'êtes pas fous ?

jeudi 8 avril 2010

Jennifer's Body (Megan Fox, Amanda Syefried, Johnny Simmons, de Karyn Kusama, 2009)




Accroche originale suivie d'une séquence calme pour introduire la venimeuse héroïne. Une nouvelle scène originale rehaussée par une mélodie et une chanson en adéquation. La suite ? Des classiques bien exploités (la nuit, un bruit, la blonde qui ouvre la porte), des peurs ancrées (le bruit dans le placard, il faut ouvrir la porte ; quel monstre va sortir ?).
Et puis, il y a des surprises, de celles qu'on n’attend pas, de celles qui frappent. Dans une veine similaire, Destination Finale surprenait souvent. Ici, ce sont de petites anecdotes bien choisies. Un exemple ? L'enseignant qui raconte qu'il en a vu de terribles. Le spectateur ne le croit pas : c'est juste un prof qui cause de la mort, car il est payé pour cela. Mais, quand il tend un mouchoir en papier à un étudiant qui pleure, on capte immédiatement : il a perdu un bras.
Que dire de plus ? Megan consomme beaucoup, mais ce n'est ni du gazole ni de l'essence. Elle fait dans le biodégradable, dans l'écologique. Megan carbure aux énergies renouvelables. Et puis, Megan Fox enflamme tout sur son passage (Firefox ?) ...
Revoir : oui.
 
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