jeudi 16 août 2012

La vie aquatique (Bill Murray, Cate Blanchett, de Wes Anderson, 2005)





Angelica Houston joue très bien la vieille gosse riche et méprisante, et Jeff Goldblum joue Jeff Goldblum. Le scénario part dans tous les sens, délirant doucement comme dans un ou deux épisodes du Prisonnier (celui avec Napoléon, par exemple). Mais la réalisation ne rend pas les aspirations du réalisateur. Et, comme le dit un des acteurs, cela fait parfois un peu "faux" (comprenez : chiqué ou truqué). Sinon, c'est du Wes Anderson, avec ces travellings perpendiculaires aux décors qui sont la marque du réalisateur.
Et puis, quand je vois ce film, qui comporte son lot de grincheux, de frustrés, de mécontents, de râleurs, je me dis que l'humain a du bon : avec Moonrise Kingdom, Wes s'est amélioré. Il a jouté deux personnages dynamiques enthousiasmants au beau milieu de cette cohorte de zombies bougons.
Revoir : non.

lundi 13 août 2012

Time Out (Amanda Seyfried, Justin Timberlake, d'Andrew Niccol, 2011)




Le réalisateur aime les concepts innovants ou rarement vus. Comme, en plus, il sait raconter une histoire, le décor est planté en quelques minutes. Et ça donne un bon film, où le concept est bien utilisé et la caméra est bien placée. Bon, j'ai souvenir d'une bande dessinée avec Mandrake le Magicien où la monnaie était le temps, comme dans ce film. Mais comme je ne me souviens plus des détails (si jamais j'ai lu plus que le début, la faute à « histoire à suivre »), et j'ai donc bien accroché.
Vous me direz qu'il y a du classique (l'opposition entre le monde des pauvres très nombreux et celui des rares riches), que vous avez vu cela autant dans des films de zombies comme Land of the dead, ou de SF comme Soleil Vert. C'est bien de revisiter des situations classiques, surtout quand on n'est pas manchot – et Andrew Niccol est doué. Vous ajouterez que la parabole est évidente : le temps, c'est de l'argent. Oui, c'est vrai, et alors ? La fable en est plus piquante, car elle s'autorise des plans-chocs comme celui avec les trois femmes – la mère, l'épouse, la fille. Aucune chirurgie esthétique n'aurait pu expliquer ces trois visages de vingt-cinq ans.
Mon seul regret reste le choix de l'acteur principal, qui ne véhicule guère d'émotion. Il traverse le film plus qu'il n'y joue, s'approchant du style minimaliste de Jason Statham.
Revoir : oui.

samedi 4 août 2012

Star Wars : un nouvel espoir (Mark Hamill, Carrie Fisher, de George Lucas, 1977)




Vous êtes plongés dans l'histoire dès les cinq premières secondes, alors que défile au son d'une somptueuse musique un résumé des évènements passés. Vous rencontrez tout d'abord deux androïdes. Puis vous apercevez la princesse dont parle le texte initial, ainsi qu'un étrange personnage tout de noir vêtu. Sa respiration caractéristique vous marquera sûrement.
Le reste, découvrez-le ou redécouvrez-le !
Que dire de plus, si ce n'est que l'histoire se tient très bien, même sur ce seul épisode, et même sans la lumière des précédents ou des suivants ? Mais encore ? Voyons... Alec Guinness portait un costume similaire dans un autre film – peut-être de Mann, un péplum si mes souvenirs sont exacts.
Avec un peu de recul, je dirais que ce film est entré dans la légende et a créé une empreinte tellement forte que rares sont les réalisateurs qui surent en sortir.
Lucas a apporté beaucoup au cinéma de science-fiction par ce film, pour le meilleur (les visuels, l'histoire, la musique) comme pour le pire (l'uniformisation presque totale de la SF après ce film).
Revoir : oui.
 
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