lundi 29 novembre 2010

Destination finale 4 (Bobby Campo, Krista Allen, de David Richard Ellis, 2009)




Oui, les cascades sont spectaculaires. Oui, la Mort rattrape les survivants un à un. Non, ce n'est pas original. Non, il n'y a rien de plus que dans les précédents. Oui, ça sent le réchauffé. Non, il n'y a pas d'histoire. Et non, l'originalité du concept ne suffit pas à captiver durant ce quatrième opus. Suggestion pour le cinquième : prenez un scénariste, un bon, un imaginatif (quoi, c'est antinomique ?).
Revoir : non.

dimanche 28 novembre 2010

Dix hommes à abattre (Randolph Scott, Richard Boone, Jocelyn Brando, de Bruce Humberstone, 1955)



Surprenant western coloré. Pourquoi surprenant ? Car, pour un film de 1955 (ou 54), il a parfois l'énergie et le dynamisme d'un western des années 30. Les poursuites durent plusieurs plans sans s'essouffler, la caméra suit les cavaliers qui s'engouffrent, surgissent, bondissent ou filent sous votre nez. L'histoire est assez réduite, les personnages secondaires sont presque plus intéressants que le héros (jolie galerie de tueurs). On aperçoit même Lee Van Cleef. À part cela, la photographie est de toute beauté : vous pourriez mettre le film en pause et prétendre que vous avez acquis cette peinture (une bonne, hein ? Pas une croûte !).
À voir rien que pour les images, et pour le pseudo duel avec le neveu (original).
Revoir : oui.

samedi 27 novembre 2010

The informant ! (Matt Damon, de Steven Soderbergh, 2009)



Histoire d'un « agent double » qui n'a ni l'ambition, ni la carrure d'un agent double. Histoire d'un bonhomme assez déséquilibré, d'un type qui aime précipiter son destin vers le chaos. Histoire d'un individu ordinaire taillé pour échouer dans l'extraordinaire. Ça doit plaire à un style de spectateurs. Moi, je préfère les histoires extraordinaires de personnages ordinaires confrontés à et plongés dans l'extraordinaire. Je pense à un certain professeur d'archéologie. Dans un autre domaine, l'histoire d'un faussaire racontée par Spielberg se rapproche du thème de The Informant. Mais Arrête-moi si tu peux était mille fois plus palpitant : le personnage principal était fascinant ! Il n'était visiblement pas victime de cette attirance pour l'échec. The Informant aime l'échec. Il a peur de réussir, il a peur des autres, il a peur de tout. Vous vibreriez pour un type pareil ? Moi pas.
Revoir : non.

mercredi 24 novembre 2010

Thank you for smoking (Aaron Eckhart, Maria Bello, William H. Macy, Katie Holmes, de Jason Reitman, 2006)



Brillant, percutant voire hilarant. Des images de toute beauté au service de répliques acérées, des acteurs plus crédibles que des professionnels (de la communication ou du monde politique), une musique légèrement décalée. L'ensemble est une ode à la mauvaise foi, aux joutes verbales et à la manipulation.
Revoir : oui, et c'est déjà fait !

samedi 20 novembre 2010

Remorques (Jean Gabin, Michèle Morgan, de Jean Grémillon, 1941)




Mélodrame. Mais l'eau, drame, ne sauve pas le film du naufrage. Ni les dialogues de Prévert. Et les situations, prévisibles 30 minutes à l'avance, sont aussi palpitantes que les effets spéciaux mélangeant seaux d'eau, arrosoirs et douches (enfin, je pense : la tempête n'est pas à l'échelle, les gouttes sont trop grosses). Quelques beaux plans sur la plage, vers la petite maison. Mais pas de quoi faire un film.
Revoir : non.

lundi 8 novembre 2010

Marianne de ma jeunesse (Marianne Hold, Horst Buchholz, Udo Vioff, Isabella Pia, de Julien Divivier, 1955)



Film fantastique en noir et blanc, nostalgique et presque subversif. Les fantômes sont bien réels, seuls certains les voient tous le temps. Et les aventures s'enchaînent, tableaux étranges où le merveilleux côtoie l'adolescence, où l'innocence superficielle devient cruelle, où le règne animal est un personnage à lui seul.
Je ne saurais comparer cette version allemande à la version française. Mais j'ai bien aimé.
Revoir : oui.

dimanche 7 novembre 2010

Largo Winch (Kristin Scott Thomas, Tomer Sisley, de Jérôme Salle, 2008)



Je ne connais pas la bande dessinée. J'ai donc vu le film, tout le film et uniquement le film (et non pas la transposition à l'écran d'une BD). C'est distrayant et parfois très coloré. Mais le scénario (ou l'histoire) ne m'a pas scotché. J'attendais de l'extraordinaire au niveau de la trame, je n'ai rencontré que de l'ordinaire.
Revoir : non.

mardi 2 novembre 2010

Two smart people (Lucille Ball, John Hodiak, de Jules Dassin, 1946)



Ça débute avec l'ironie d'un Simon Templar (le scénario est de Leslie Charteris) puis ça hésite entre mélo et policier. Ça ne tranchera jamais, ce qui est dommage.
Mais c'est vachement bien filmé, et ce, jusqu'au dernier plan.
Revoir : non.

lundi 1 novembre 2010

The social network (Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, de David Fincher, 2010)

Un film techniquement bien fichu : les deux heures sont prenantes du début à la fin. Le réalisateur a une histoire à raconter, et il se démène ! Bon, le sujet est porteur à lui tout seul : c'est l'aventure d'une poignée de gens brillants avec des idées extraordinaires. Le héros a des idées géniales, des connaissances techniques pour les mettre en pratique, et il les concrétise.
En revanche, si vous attendez une histoire d’amour à l'américaine, si vous espérez des fusillades spectaculaires, si vous comptez découvrir les paysages les plus incroyables de votre vie, passez votre chemin. Les femmes sont soit des juristes glaciales, soit des potiches ; la seule cascade est une chute dans la piscine. Et tout se passe dans quelques bureaux ou chambres d'étudiants.
Le montage est nerveux, rapide, parfois elliptique, toujours orienté vers l'efficacité. Un peu comme le héros.
Revoir : oui.
 
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