mercredi 25 décembre 2013

King Kong (Fay Wray, de Meriam C Cooper et Ernest B. Shoedsack, 1933)





Il y a tout d’abord l’idée, introduite à petites touches par un montage ingénieux : une destination mystérieuse même pour le capitaine du navire. Des armes en quantité, au cas où ! Une carte indiquant une île que nulle carte ne recense. Une île que seul un survivant a su décrire. Enfin, sur cette île : un mur. Un mur si grand et si haut qu’il doit servir à protéger ses habitants de quelque monstruosité. Un mur entretenu jusqu’à aujourd’hui.
C’est bien filmé, c’est bien monté, c’est bien raconté. Cela a, sans surprise, influencé Spielberg pour ses Jurassik Park.
En plus, le scénario fait preuve d’inventivité au-delà du début accrocheur : une fois que le spectateur a compris qu’il y a King Kong, il n’a en revanche aucune idée des rencontres que l’expédition va effectuer. La galerie de monstres préhistoriques va, elle aussi, influencer au moins les trois Jurassik Park : cela va du monstre marin au tyrannosaure en passant par le ptérodactyle ! Le réalisateur a concentré les surprises à tel point qu’il faudra trois films modernes pour couvrir cette foison d’idées.
J’ai beaucoup aimé les fissures dans la barre en bois qui verrouille la porte géante : chaque craquement est synonyme de l’approche du danger. Ce concept sera superbement exploité dans le second Jurassik, le verre remplaçant le bois.
Bref : le film est phénoménal, l’inventivité est absolue et la diversité totale. On passe d’une scène en pleine grande dépression à l’aventure sur une île mystérieuse. L’exotisme cède la place au mystère avant de s’incliner devant des dangers préhistoriques. Et c’est enfin le retour à l’aventure, mais cette fois en plein New York ! J’ai beaucoup aimé cette constance chez Kong à secouer les corps pour vérifier s’ils sont toujours vivants, et à bien écraser du talon les vivants pour les achever : il est touchant d’humanité dans ces instants.
Alors, qu’est-ce qui ne m’a pas plus ? La copie en 16/9 ! Pour une raison qui m’échappe, la version diffusée à la télévision en 2013 a été distordue afin d’occuper tout l’écran. Je ne peux comparer images à images, mais je doute que les têtes aient été scalpées par les réalisateurs de l’original en 4/3 !
À ce détail près, ce film est, selon moi, un chef-d’œuvre.
Revoir : oui.

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