dimanche 4 avril 2010

Inglorious Basterds (Bradd Pitt, Christoph Waltz, Diane Kruger, Mélanie Laurent, de Quentin Tarantino, 2009)




Le début, très bavard, trahit immédiatement le réalisateur : Quentin Tarantino est de retour ! La photographie est colorée, les cadrages léchés. Puis, au milieu de ces dialogues presque mondains entre un paysan et un SS chasseur de Juifs, le suspense s'installe. Le malaise monte. Les mouvements atrocement lents de la caméra contribuent habilement à la tension. C'est diablement bien construit et c'est extraordinairement efficace. Tarantino égale dans cette première partie les meilleurs moments de Spielberg.
La suite, me demanderez-vous ? Et bien, ça continue comme cela durant 2 heures 26 ! Je ne saurais dire si c'est du cinéma au service d'une histoire, ou bien une narration au service de scènes magistrales. Dans tous les cas, l'exploitation des situations est imaginative, originale, palpitante. Elle atteint des paroxysmes d'efficacité. Les accents, par exemple, sont des prétextes à des scènes mémorables. Une autre illustration ? Par trois fois, un inoffensif verre de lait – bien blanc, bien lumineux – engendre un suspense phénoménal. Du très grand art.
Revoir : oui.

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