vendredi 8 mars 2013

Moonrise Kingdom (Edward Norton, Bruce Willis, de Wes Anderson, 2012)





Si je vous dis que le nom « Jacques Dutronc » apparaît dans le générique, vous me répondez « tiens ? Il joue là-dedans ? » Si maintenant je précise que c'est pour la musique, vous corrigez « ah ! ça peut être rigolo ». Si j'ajoute enfin que c'est Françoise Hardy qui chante, là, vous commencez à froncer les sourcils. Et si je termine par « en plus, il y a une brouette de chansons de Hank Williams », vous avez une idée précise du ton musical.
Le film est à l'image des chansons : vachement nostalgique. Le jeune héros est désabusé au possible (regardez-le répondre à l'héroïne qu'elle ne sait pas de quoi elle parle quand elle prétend savoir ce que ressent un orphelin). En plus, il est intelligent. L'héroïne est dégourdie, et tous deux sont décidés. C'est en cela que le film marche bien : il suit des battants, sortes d'ovnis anachroniques dans leur environnement lent et mourant.
Le monde actuel glorifie les décideurs, eux sont en plus acteurs de leurs décisions. Et quelles décisions ! Et ils les défendent avec les armes quand il le faut.
Film nostalgique sur deux jeunes de moins de quinze ans qui agissent dans un monde qui subit et qui s'ennuie.
Revoir : non, merci. Mais le concept est à creuser.

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