samedi 14 juillet 2012
Moonrise Kingdom (Bruce Willis, Bill Murray, de Wes Anderson)
Si je vous dis que le nom « Jacques Dutronc » apparaît dans le générique, vous me répondez « tiens ? Il joue là-dedans ? ». Si maintenant je précise que c'est pour la musique, vous corrigez « ah ! ça peut être rigolo ». Si j'ajoute enfin que c'est Françoise Hardy qui chante, là, vous commencez à froncer les sourcils. Et si je termine par « en plus, il y a une brouette de chansons de Hank Williams », vous avez une idée précise du ton musical.
Le film est à l'image des chansons : vachement nostalgique ! Le jeune héros est désabusé au possible (regardez-le répondre à l'héroïne qu'elle ne sait pas de quoi elle parle quand elle prétend savoir ce que ressent un orphelin). En plus, il est intelligent. L'héroïne, elle, est dégourdie, et tous deux sont décidés. C'est en cela que le film marche bien : il suit des battants, sortes d'ovnis anachroniques dans leur environnement lent et mourant.
Le monde actuel glorifie les décideurs ; ici, les deux jeunes sont en plus acteurs de leurs décisions ! Et quelles décisions ! Et ils les défendent avec les armes quand il le faut...
Film nostalgique sur deux jeunes de moins de quinze ans qui agissent dans un monde qui subit et qui s'ennuie.
Revoir : non, merci. Mais le concept est à creuser.
vendredi 13 juillet 2012
L'échange (Angelina Jolie, John Malkovich, de Clint Eastwood, 2009)
Réalisation parfaite, photographie léchée, mise en scène captivante, montage totalement maîtrisé. Clint Eastwood est devenu, avec le temps, un réalisateur qui frise ou atteint la perfection. Mon seul regret, c'est qu'il ne traite que des sujets sérieux, voire dramatiques.
Parenthèse : vous découvrirez ici une Angelina Jolie totalement différente de Lara Croft (la différence est à tomber raide). Après l'avoir vue, certes souriante néanmoins borgne dans Sky Captain, je réalise combien elle peut être une excellente actrice.
Revoir : non, c'est trop déprimant.
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