samedi 17 octobre 2009

Casablanca, nid d'espions (Maurice Ronet, Sara Montiel, de Henri Decoin, 1963)



Les couleurs sont plaisantes et douces, les personnages s'agitent ou se débattent sans heurt. C'est un film d'espionnage étrange et agréable, plus onirique que classique. C'est peut-être l'espionnage tel qu'il devrait être, un peu comme les westerns américains des années cinquante représentaient l'Ouest tel qu'il n'a jamais été. D'où, peut-être, ce décalage par rapport aux productions de la même époque : je pense aux premiers James Bond, et à L'homme qui en savait trop d'Hitchcock.
Si l'on ne voit pas les gens suer, ou simplement crever de chaud comme dans Key Largo, l'ambiance rend néanmoins bien la chaleur, la peine à progresser, ainsi qu'une indéniable désillusion des personnages.
Revoir : oui, c'est certain.

1 commentaire:

  1. C'est surtout un film musical à la gloire de Sara Montiel, l'idole des espagnols qui retrouvait Maurice Ronet pour la troisieme fois à l'écran. L'ambiance est effectivement étrange,et les anachronismes trop évidents pour être involontaires font de ce film un Ovni très bien réalisé par Henri Decoin, qui fait du "moderne sixities" avec en toile de fond les années 40 et la Résistance. La version originale en espagnol est préférable à la version française, ne serait-ce que pour avoir la totalité des chansons désastreusement doublées en français dans la VF. La photo de Christian Matras, est, comme toujours, splendide, et la voix de Sara Montiel chaude et prenante. Il faut revisiter ce film vu en diagonale par des cinéphiles pressés et méprisants, ce qui est evidemment une erreur.

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